Diego Stirman accueille dans son lieu, le Clan Destino, à Paris, les Toboggans Poétiques, un cabaret où se succèdent ce soir-là treize moments, un peu plus de textes, faits d’une légèreté essentiellement due à la forme choisie. Textes courts (le plus long, de Fabrice Villard, dépasse à peine 8 minutes) nous donnant l’impression d’un jeu sans conséquence, mais ce n’est qu’une impression. Les animaux de Jean Piero me suivront quand je sortirai de la salle. La marionnette de La Voisine au Café de Christine Simon, celle de Maria Monedero qui ne veut pas rentrer en Espagne, et celle de Marie Courandière qui sème la jalousie dans la vie de sa manipulatrice, ne se laisseront pas ranger dans une boîte ou un sac. Les Autochtonies de Laurent Colomb auront posé dans mon oreille leurs accents. Les mots de Fernand Deligny se seront inscrits sur les tableaux noirs d’Adeline Nunez. Christine Schaller rejouera sa Croqueuse et offrira de nouveau un Haïkustik, avec Claire Gillet, dont la contrebasse fait des sons, des questions, des respirations, des unions, des allusions.
Dehors le phare de la Tour Eiffel tourne et il y a même un feu d’artifice au loin.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble