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[CLASSEMENT] - 20 - Homeland (Saison 4)

Publié le 17 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Je pense qu’il n’est pas difficile de dire que la saison 4 de Homeland était un périple qui n’était pas facile à réussir. En effet, l’issue de la saison 3 donnait l’impression que la série arrivait au bout de son chemin, qu’il n’y avait plus rien à raconter (ou qu’en tout cas, plus rien à attendre de la part de la série). Alors qu’elle était renouvelée pour une saison 4, la série se devait de proposer quelque chose de complètement nouveau et c’est ce qui va se passer. Carrie se retrouve loin des Etats-Unis dans une configuration totalement nouvelle. Homeland a donc réussi à se rebooter toute seule sans l’aide de personne et à faire des choses complètement différentes. Je ne m’y attendais pas nécessairement et pourtant, c’est une vraie petite réussite. Ce qui me faisait peur c’est que la série perde ses repères. En perdant Brody l’an dernier, elle avait réussi à faire quelque chose d’étonnant et le résultat l’est ici tout autant. On se retrouve alors avec une série rechargée à bloc, qui repart presque de zéro même si globalement, la forme reste la même et le déroulé de la saison classique pour du Homeland. Mais c’est loin d’être le mauvais côté de la série (que l’on avait pu voir en saison 2 par exemple). On se retrouve ici avec une vision un peu différente du monde dans lequel Carrie est plongée, toujours avec les mêmes problèmes d’ordre psychologiques et émotionnels.

Si l’on a compris que la force de Homeland c’était Carrie, ils vont aussi tenter de nous éloigner de l’idée que Brody a disparu afin de faire d’autres choses. Cela passe notamment par la relation entre Carrie et Saul. Elle a énormément évolué au fil des années, notamment lors de la première saison quand la confiance avait été brisée, ou au début de la saison 3 lors des problèmes grandissants de notre héroïne. L’un des points culminants de la saison est justement un épisode où Carrie et Saul sont au coeur des affaires : « 13 hours in Islamabad ». L’attaque de la fin de l’épisode précédent avait fait beaucoup de bruit. Mais cet épisode gère les conséquences de façon très intelligente, créant un véritable miroir de ce que la série a déjà pu faire d’un point de vue émotionnel par le passé. Haqqani est donc une menace qui aura réussi à faire presque mieux que Abu Nazir lors des deux premières saisons. C’était un vrai problème pour moi ce personnage au départ car en se calquant sur un modèle déjà vu précédemment dans la série, on aurait pu se retrouver avec un méchant sans saveur et sans grand intérêt. Par chance, c’est tout l’inverse qui s’est passé. La série n’oublie pas non plus qu’elle est une série d’action et géopolitique. Elle met donc en scène des fusillades surprises, des expositions et accessoirement des histoires de politique internationale américaine.

Enfin, nous avons Peter Quinn. Ce dernier est clairement l’un des piliers de la saison. A la fois dans sa relation avec Carrie (qui semble inévitablement se transformer en relation intime au fil des années) mais aussi par rapport au fait que c’est un homme d’action qui pourrait presque être comparé à Jack Bauer. Je dis bien presque car Quinn n’est pas encore un personnage suffisamment culte à mon goût. La série va devoir travailler afin d’en faire quelque chose d’un peu plus grand au statut mieux défini la saison prochaine. J’apprécie aussi le fait que Quinn ne soit pas comme Jack, une machine à tuer prêt à tout pour sauver son pays. Quinn a aussi du coeur et c’est bien de le rappeler. Reste enfin des thématiques plus difficiles que la série exploite comme la relation avec un mineur que Carrie va entretenir afin de lui soutirer des informations. C’était une relation malsaine mais je suis certain qu’elle se base sur quelque chose qui peut très bien arriver dans la réalité. Les espions prêt à tout sont même capable d’avoir des relations sexuelles avec des mineurs simplement pour prouver leurs théories. Celle de Carrie n’était pas forcément la bonne au premier abord mais j’ai trouvé le déroulement et les conséquences particulièrement soigné. Avec une saison 4 plus forte émotionnellement parlant, Homeland surprend.


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