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Pas pleurer de Lydie Salvayre

Par Labibdadi

paspleurercouvertureAuteurs : Lydie Salvayre

Titre : Pas pleurer

Edition : éditions du Seuil

Date : 21 août 2014

 Quatrième de couverture: « Deux voix entrelacées. Celle, révoltée, de Georges Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les nationalistes avec la bénédiction de l’Eglise catholique contre les  » mauvais pauvres « . Son pamphlet, Les Grands cimetières sous la lune, fera bientôt scandale. Celle, roborative, de Montse, mère de la narratrice et  » mauvaise pauvre « , qui, soixante-dix ans après les événements, a tout gommé de sa mémoire, hormis les jours radieux de l’insurrection libertaire par laquelle s’ouvrit la guerre de 36 dans certaines régions d’Espagne, des jours que l’adolescente qu’elle était vécut dans la candeur et l’allégresse dans son village de Haute Catalogne. Deux paroles, deux visions qui résonnent étrangement avec notre présent, comme enchantées par l’art romanesque de Lydie Salvayre, entre violence et légèreté, entre brutalité et finesse, portées par une prose tantôt impeccable, tantôt joyeusement malmenée. »

Ce livre a comblé une lacune trop longtemps restée béante pour moi, l’histoire de l’Espagne du milieu du XXeme siècle. Avec un style beau et simple, l’auteure, heureuse lauréate du prix Goncourt 2014, nous fait voyager à travers cette Espagne patriarcale, pauvre et paysanne, une Espagne divisée, par un franquisme dictatoriale, et une population exsangue de l’autre côté, gagnée par les idéologies communistes révolutionnaires.

La guerre civile fait rage, et une jeune femme libérée d’un cocon familiale étouffant, vit cette révolution dans les premières loges, et raconte. Dans un français délibérément cassé, hispanisé, cette jeune femme, mère de l’auteure dans la vraie vie, énumère les étapes de sa vie, de son Espagne profonde, jusqu’à son arrivée en France comme migrante.

Le livre donne par la même occasion, quelques points de vue d’un auteur d’origine espagnole, et qui va faire les beaux jours de la littérature française, Georges Bernanos. Celui-ci tente, tant bien que mal, de se frayer une itinéraire de vie, tout en essayant de garder une démarche littéraire, professionnelle intellectuellement irréprochable. Et ce n’est pas une promenade de santé dans ce contexte de guerre civile espagnole et de guerre mondiale.

Livre à lire, pour les curieux qui aiment lire pour le plaisir de lire, qui aiment lire sans attendre quelque chose en retour, sinon le plaisir de naviguer à l’instinct. Ceux qui lisent en ayant peur de s’ennuyer ou de perdre du temps, ce livre n’est peut être pas fait pour vous.

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