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[BA] Steve Jobs – L’Antre de la folie ?

Par Julien Leray @Hallu_Cine

On ne le répétera sûrement jamais assez, mais Aaron Sorkin est un génie. Un vrai.

Pensez donc : scénariste de l’excellente série À la Maison-Blanche (on n’a d’ailleurs jamais vraiment fait mieux depuis en terme de peinture des dessous du monde politique américain, n’est-ce pas House of Cards ?), du non moins superbe The Social Network, ou encore de Moneyball, Aaron Sorkin possède le talent rare de transformer tous les sujets qu’il touche en pépite profonde et racée, profondément engagée.

En articulant son récit en trois actes, chacun dépeignant le lancement d’un produit phare de l’histoire d’Apple et de Steve Jobs (le Mac, le NeXT, et l’iPod) et étant conçu pour se dérouler en temps réel à l’écran, Sorkin s’éloigne de la biographie linéaire plan-plan pour proposer une histoire plus théâtrale, davantage resserrée sur la personnalité de Jobs, probablement plus à même d’en faire ressortir toute la complexité, l’ambiguité, la folie, et le génie.

C’est donc de pied ferme que l’on attend son Steve Jobs, histoire de nous faire oublier l’immondice Jobs de Joshua Michael Stern, avec un Michael Fassbender plus magnétique en trente secondes de teaser qu’Ashton Kutcher en deux heure de film.

Si l’on regrettera le départ de David Fincher du projet pour « différends artistiques » selon la formule consacrée, on peut éventuellement se rassurer en se disant que si Danny Boyle a la fâcheuse tendance depuis une décennie à complètement rater ses films pairs, celui-ci s’avère par bonheur être son onzième long. Avec un peu de chance donc…

Verdict attendu pour le 9 octobre 2015 dans toutes les bonnes salles nord-américaines, et… rien d’annoncé pour l’heure pour l’Hexagone.



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