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Parlons des opposants

Publié le 21 juillet 2015 par Gaylussac

J’ai souvent eu à reprocher à mon collègue mondoblogueur William Fotso Fonkam du Cameroun qu’il est dur avec les opposants africains. Pour une fois je vais aussi m’attaquer à ces hommes dont l’objectif est de faire tomber président fondateur de son piédestal sans passer par la case du maquis.
Sachez, cher Messieurs les opposants, que votre noble combat ne vous exempte pas d’une devoir d’exemplarité.
Voici, résumé en quelques phrases, le message que j’aimerais faire passer au près de vous.

L’ennemi de mon ennemi n’est pas mon forcement mon ami

Quand on veut absolument arriver au pouvoir, on croit de fois que n’importe qui peut être un allié dans la mesure où il en veut au régime en place.Le cas de l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo est révélateur de ce type de calcul politicien. Ce qui a inspiré le tweet ci-après à un fils du continent:

Le syndrome de Stockholm pour les nuls : « Inculpation de #Dadis : #Cellou dénonce instrumentalisation justice #Guinée pic.twitter.com/lg0vRxyGVD

— Solo Niaré (@SoloNiare) 9 Juillet 2015

Pareille faute va à coup sûr vous discréditer aux yeux de vos concitoyens. Il ne viendrait à l’idée de personne de serrer la main du diable au motif que l’évêque local n’est pas à la hauteur de sa fonction.

Un succès sans successeur est un échec

Être opposant n’est ni une profession ni un titre de noblesse dont on doit être paré jusqu’à sa mort. Après des dizaines d’années de lutte infructueuse, il y a lieu de céder sa place à la jeune génération. Vous n’êtes pas moins tenu de penser à votre succession que le gars qui tient fermement les rênes du pouvoir. En tout cas les opposants camerounais John Fru Ndi et congolais Étienne Tshisekedi doivent laisser s’ouvrir les débats sur leur possible remplacement à la tête de leurs partis respectifs. Cela n’enlèverait en rien le mérite qu’ils ont d’avoir fait vaciller les différents régimes dictatoriaux de leurs pays.

La meilleure défense, c’est l’attaque

Pourquoi attendre toujours une attaque( décision ou sortie médiatique) du président fondateur pour enclencher une discussion? Obliger-le donc à devoir se défendre aussi afin de mettre en lumière ses faiblesses. Prenez l’initiative d’ouvrir les débats. Emparez-vous pour ce faire d’un large éventail des thèmes de société( mariage, emploi de jeunes, immigration, sport, genre, intégrisme religieux…). S’il vous plaît cessez de vous borner à parler de ce qui est strictement politique(  Nous en sommes déjà assez lassé). Ainsi vous aurez remarqué que Monsieur le satrape n’a rien à dire de cohérent à propos de ce qui ne regarde pas la politique. Dans ce cas vous aurez marqué des points et votre image ne s’en trouvera que grandi.

On n’est jamais mieux servi que par soi-même

Dans la mesure où l’accès aux médias nationaux vous est refusé la plupart du temps, servez-vous des possibilités offertes par le web2.0. De nos jours il vous est possible de tenir un meeting depuis votre chambre d’hôtel. Par conséquent, ne ménagez aucun effort pour envoyer au moins un tweet par jour ou publier un billet de blog toutes les deux semaines.

Le ridicule tue

Cessez de vous faire passer pou un bouffon de la république, un personnage d’autant plus excentrique que les guignols de l’info ne verraient pas l’intérêt de lui consacrer une seconde, un type loufoque obnubilé par l’argent… En tout cas  le discours de chaque opposant doit chercher à se démarquer de ce qui est ci-dessous rapporté:

Ne Muanda Nsemi propose la prolongation du mandat de Kabila de 3 ans, pour lui Kabila doit rester jusqu’en 2019, en…

Posted by CODE 243 on samedi 11 juillet 2015


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