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[CLASSEMENT] - 18 - Better Call Saul (Saison 1)

Publié le 22 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Faire revenir Breaking Bad sous le spectre passé de Saul Goodman aka Jimmy (avant de devenir Saul), était une bonne idée. Vince Gilligan a créé pour AMC un spin off prequel assez intelligent pour prolonger l’univers de Breaking Bad sans pour autant nous donner l’impression qu’ils tirent trop sur la corde. Bien évidemment, tout n’est pas parfait dans cette série mais il y a des idées qui fonctionnent très bien. La première est celle de l’histoire de Jimmy. Ce dernier est un avocat qui n’a pas la même vision que tout le monde, qui ne peut pas se plaire dans la firme familiale, qui a besoin de liberté (qu’il ne peut pas avoir avec son rival), qui doit prendre soin de son frère qui est devenu hypersensible aux ondes électromagnétiques, et qui doit aussi gérer des histoires peut-être un peu plus dangereuses pour lui. Mais c’est ce qui va petit à petit faire le caractère de Jimmy/Saul. Si parfois Better Call Saul reste assez prévisible, la mise en scène, les personnages et le déroulé permettent justement de ne pas voir le tout comme une mauvaise idée. Au contraire, la série comprend le besoin du téléspectateur avec une telle intrigue et cela fonctionne mieux que prévu. J’ai notamment adoré la façon dont Mike apparaît dans la série. Si son histoire est un peu passée au second plan, il aura eu droit à un épisode centré sur sa petite personne.

Si cet épisode se repose un peu trop sur Breaking Bad, il n’en reste pas moins très bon (comme un épisode complémentaire à la série mère, à vivre comme un bonus hors de Better Call Saul). Mike est l’un des personnages préférés des téléspectateurs et bien que l’on sache déjà plus ou moins ce qu’il va devenir à un moment donné, il est intéressant de le voir naviguer dans une vie qui ne lui correspond pas vraiment. Ensuite nous avons la relation entre Jimmy et son frère. Ce dernier va rapidement apparaître dans le rôle du grand con qui va laisser son frère de côté lorsque ce dernier aura trouvé l’affaire du siècle et qu’il va lui tirer dans les pattes. Car le frère de Jimmy est faible mais dès qu’il va pouvoir sortir et tenter de combattre sa maladie, alors les choses sont tout de suite devenir plus confortable et il va redevenir ce garçon qui n’en a rien à faire de son frère. Alors que Jimmy avait fait tout le boulot jusqu’à présent. Mais Jimmy n’est pas en reste. Lui aussi a sa façon de voir les choses qui est souvent plus de l’ordre de l’amusement que du registre de l’avocat normal. Non, Jimmy ne veut pas faire les choses de la façon la plus conventionnelle qu’il soit. Il a beau être un bon avocat (comme il va rapidement le démontrer), c’est aussi un petit escroc à la mord moi le noeud.

Ses escroqueries, on va les suivre tout au long de la saison à la fois le pourquoi, le comment et les conséquences de ses actes. C’est là que Mike va entrer dans le jeu bien entendu. Mais pas seulement. Jimmy rappelle aussi qu’il sait très bien comment faire pour surprendre le téléspectateur avec ses bêtises (notamment le coup du panneau publicitaire qui restera probablement l’un des moments les plus étonnants et les plus réussis de la saison en termes de cocasseries en tout genre). Finalement, cette saison 1 de Better Call Saul est une belle petite réussite du début à la fin, nous replongeant dans l’univers Albuquerquien de Breaking Bad sous le prisme de Jimmy « It’s all good man » amené à devenir Saul Goodman. La place de chacun des personnages est bien établie et la seconde saison promet d’être radicalement différente de la première alors que Jimmy n’aura probablement pu à faire à son frère et à son cabinet. D’une série qui aurait pu être ratée est né quelque chose de complémentaire sans jouer le rôle de copie. Vince Gilligan démontre qu’il a encore énormément d’idées et surtout qu’il maîtrise son art. D’un point de vue judiciaire, Better Call Saul a encore beaucoup de chemin à parcourir mais elle tente des choses (notamment avec la grande affaire que Jimmy déterre) et c’est là aussi appréciable.


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