Samedi après-midi et la chaleur est presque insoutenable. C’est l’occasion idéale d’aller explorer un peu plus avant le 12ème, et les alentours de la promenade plantée.
Première étape le bar éphémère l’Echelle Un, située sous 3 des arcades du Viaduc des Arts. La terrasse est agréable, ensoleillée et tranche avec les magasins huppés aux alentours.
A l’intérieur, les volumes sont impressionnants : les 3 pièces en enfilade comptent 10 mètres sous le plafond.
Une première pièce fait office de cuisine, et on y sert des planches et pizzas de la maison Papelli à partir de 19h (ce jour là).
Dans la pièce centrale, on trouve le bar. La chaleur nous incite à goûter plusieurs choix sur la carte : citronnades, bière, et un cocktail composé de granitas et d’alcools forts, tequila ou rhum. Si la citronnade traditionnelle, et le cocktail sont réussis, les autres boissons sont plutôt fades.
Nous explorons un peu la dernière pièce : la salle de concert spacieuse et agréable pour les soirées.
Sur la terrasse, on remarque le mobilier réalisé à partir de palettes, et les oeuvres de Caroline Derveaux-Berte, sur lesquels on reconnait ses motifs géométriques colorés.
En soirée, l’ambiance est aussi très agréable. Nous avons eu l’occasion quelques jours plus tard, de nous rendre à un des rendez-vous des Apéromatiques, un collectif qui propose chaque dernier mercredi du mois, de se rassembler autour d’un apéro électro… Pour l’occasion c’est une bonne partie de notre agence qui s’est déplacée pour un afterwork, sur les bons conseils de notre éminent collègue qui mixait ce soir là. Le lieu de nuit est également très agréable, convivial, et spacieux. Le son et la piste sont appréciables.
Nous partons ensuite un peu plus loin en direction de la Caserne de Reuilly, désaffectée et promise à la destruction d’ici un an et demi.
Pendant deux mois, et à l’occasion du festival Paris Hip-Hop, 20 artistes ont travaillé à une oeuvre commune sur les murs. Dans cet ancien centre de tri postal militaire aujourd’hui désaffecté, Lazoo a ainsi réalisé une fine sélection de 20 artistes issus du graffiti, suite à ses nombreux voyages. On identifie ici et là Paris, New-York ou Singapour. La promenade artistique suit les univers de chacun, passant par des influences urbaines ou industrielles qui ne sont pas dénuées de poésie. On identifie le motif du métro, comme une preuve des origines. La cabine de contrôle, ou les différentes formes de la pièces sont transformées en rames qui semblent traverser les murs, grâce à un effet trompe-l’oeil réussi. Dans ce travail collectif, ce sont des artistes réunis autour du graffiti, qui ont ressenti et interprété le lieu. Il en résulte une grande alchimie qui se traduit par une extraordinaire cohérence d’ensemble qui pourrait laisser penser que tout avait été prévu. Or il s’agit d’une collaboration étroite, comme un cadavre exquis géant et coloré : chaque artiste prenant la suite de la pièce graphique de son prédécesseur. On lit la collaboration, le partage et la transmission : les cultures se côtoient, les visions se rencontrent. Un travail plastique collectif affirmé, c’est ce qui résulte de cette oeuvre polymorphe.
Plus de 600 litres de peinture ont été mis à disposition des artistes pour donner vie aux 1000m² dans cette caserne au coeur de Paris.
A voir :
Face au mur
Jusqu’au 2 août
Caserne de Reuilly
71 Boulevard Diderot – 75012 Paris
Métro : Reuilly-Diderot
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble