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[VOD] The Dead Lands (2014) de Toa Fraser

Par Bullesdeculture @bullesdeculture

[VOD] The Dead Lands (2014) de Toa FraserLa Nouvelle-Zélande continue de nous dévoiler de nouvelles facettes de sa géographie et de son histoire. Après ses montagnes enneigés (la série des Seigneur des Anneaux et des Hobbit), ses vignobles (la série télévisée Brokenwood), place aux us et coutumes ancestrales des maoris avec The Dead Lands de Toa Fraser.

Synopsis : Hongi (James Rolleston), fils d'un chef Maori, doit venger son père (Kani Collier) afin de ramener la paix et d'honorer les âmes des habitants de son village, tous massacrés par une tribu rivale menée par le terrifiant Wirepa (Te Kohe Tuhaka).
Le seul espoir de Hongi, afin de pouvoir survivre, est de traverser le territoire interdit des " Dead Lands " et de s'allier au mystérieux guerrier (Lawrence Makoare) qui règne sur ces terres maudites depuis des années.
Ensemble ils vont traquer les meurtriers de la tribu à travers une nature hostile et sauvage.

Le Voyage du héros version néo-zélandaise

The Dead Lands est donc l'affrontement sans fin de tribus pour des questions d'honneur. Construit tel un conte, le film suit le trajet du jeune Hongi qui va braver l'interdit et franchir le seuil du territoire des " Dead Lands " pour venger sa tribu. Dans sa quête, sa grand-mère sera la figure du mentor et viendra le " visiter " régulièrement en rêve pour le guider.

Jusque-là, rien de nouveau, la structure du film s'appuie sur la structure du tel que l'a défini Joseph Campbell. Mais ce qui intéresse vraiment le réalisateur Toa Fraser, ce sont les scènes de combats et le personnage ogresque et terrifiant du guerrier - interprété par Lawrence Makoare qui a notamment joué l'Orque Bolg dans Le Hobbit : La Désolation de Smaug (2013) et Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées - sur lequel va s'appuyer Hongi pour atteindre son objectif.

Un film de série B ambitieux

Filmé caméra épaule en courte focale (proximité Hongi) ou longue focale (Wirepa et ses hommes mis à distance) mais avec souvent une profondeur réduite, The Dead Lands est un film qui se veut ambitieux dans la forme (mise en scène, décors, photographie, costumes...) et le fond. Ce conte initiatique s'appuie notamment sur l'univers des maoris, sur leurs traditions et croyances méconnues.

Impression même à certains moments du film de voir des hakas de l'équipe nationale de rugby des All Blacks, comme si les gestes des personnages du film avaient traversé le temps.

Ainsi, les personnages s'expriment en Te Reo Maori, la langue maorie, avec une recherche faite en amont du tournage avec un linguiste pour retrouver la façon de parler cette langue à l'époque supposée où se déroule l'histoire.

De même, introduit dès le début du film dans une scène en clair-obscur située dans une forêt, l'art martial maori, le Mau Raku, joue un rôle important dans le film. C'est à travers lui que Hongi va apprendre à devenir un leader. Cet art est basé sur la rapidité des mouvements, sur des expressions faciales agressives et sur l'utilisation d'armes blanches.

Un film d'action pour aficionados

Sur une musiques de synthés très années 90 - influence de John Carpenter ? -, le film nous plonge donc dans des luttes tribales où les mokos (tatouages sur le visage), les vêtements, les expressions faciales et l'engagement mis dans les affrontements ont autant d'importance que les combats eux-mêmes.

Bref, film d'action de série B, The Dead Lands plaira surtout aux aficionados du genre.

Cependant, s'il ne révolutionne pas le genre, il vaudra aussi le détour pour son approche inhabituelle des traditions maoris.

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