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Critique Ciné : Pixels (2015)

Publié le 30 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Pixels // De Chris Colombus. Avec Adam Sandler, Michelle Monaghan et Kevin James.


Faire appel à Chris Columbus pour mettre en scène une comédie américaine familiale pour enfants, est bonne idée qui est avant tout là pour rappeler le passé. Le réalisateur de Maman j’ai raté l’avion ou encore de Harry Potter premier et second du nom, parvient d’ailleurs à faire revivre cette nostalgie des films d’aventures pour adolescents dans l’introduction du film en 1982. C’est probablement la meilleure partie du film jusqu’à ce que Kevin James et Adam Sandler apparaissent à l’écran sans transition. J’avais peur avant d’aller voir Pixels car je déteste Adam Sandler. Non pas l’acteur soit incapable d’être bon (il l’a déjà été dans deux ou trois films), juste que j’ai tendance à trouver ses films assez débiles et son humour grossier assez dérangeant. C’est pour cela que j’avais peur et que j’avais raison d’avoir peur car le résultat est souvent décevant et tire en longueur alors que le film donne à un moment donné l’impression d’être terminé avant de finalement nous rendre compte qu’il reste encore une bonne demi-heure. Du coup, Pixels, qui avait une excellente idée de départ, ne fonctionner pas du tout sur la longueur, reste alors cette nostalgie des jeux vidéos d’arcade et notamment cette partie de Pac Man géante avec son créateur en guise de guest-star.

À l’époque de leur jeunesse, dans les années 80, Sam Brenner, Will Cooper, Ludlow Lamonsoff et Eddie « Fire Blaster » Plant ont sauvé le monde des milliers de fois… en jouant à des jeux d’arcade à 25 cents la partie. Mais aujourd’hui, ils vont devoir le faire pour de vrai… Lorsque des aliens découvrent des vidéos d’anciens jeux et les prennent pour une déclaration de guerre, ils lancent l’assaut contre la Terre. Ces mêmes jeux d’arcade leur servent de modèles pour leurs attaques. Cooper, qui est désormais Président des États-Unis, fait alors appel à ses vieux potes pour empêcher la destruction de la planète par PAC-MAN, Donkey Kong, Galaga, Centipede et les Space Invaders… Les gamers pourront compter sur l’aide du lieutenant-colonel Violet Van Patten, une spécialiste qui va leur fournir des armes uniques...

Mais au delà de cette partie de Pac Man dans les rues de New York qui s’est avérée être assez fun à suivre, la grande bataille finale est un bazar catastrophique qui ne suit plus aucune logique. Entre les conneries déblaterrées par les personnages, l’humour régressif et cette histoire d’amour entre une femme de jeu vidéo et Josh Gad, tout cela ne fait que rappeler que finalement Pixels n’était peut-être pas si bonne idée que ça. Il faut dire que faire appel à Timothy Dowling (Le mytho) et Tim Herlihy (Histoires enchantées) de l’écurie Adam Sandler ne pouvaient pas faire de miracles. Et c’est bien dommage. Le scénario ne fait donc jamais vraiment évoluer l’histoire et se contente de nous ennuyer. Une fois la bonne introduction terminée, la série se transforme alors en comédie Adam Sandler-esque avec tout ce que cela suggère comme conneries : Kevin James en Président détesté par tout le pays, Adam Sandler en agent d’installation de produits high-tech capable d’entrer à la Maison Blanche en faisant des blagues aussi sexistes alors que le film peut tomber lui aussi dans l’humour grossophobe. Rien que pour ça, je me demande si Pixels est vraiment un film familial. On veut nous le faire croire sauf que je ne suis pas du tout d’accord.

On se rend compte que finalement Chris Columbus n’était pas un gage de qualité. Certes, ce dernier a réalisé Percy Jackson mais ce n’est pas la pire oeuvre qu’il soit. Du coup, malgré quelques bonnes références et une bonne introduction, le film se déconstruit comme des lignes de Tetris à cause d’un acteur irritant et d’une narration qui tire en longueur. La mise en scène du début du film rappel la nostalgie quand le reste se contente de faire dans le film le plus basique et le moins original qu’il soit. Je ne suis pas sûr que les fans de jeux d’arcades trouvent ici leur bonheur. Même la grande partie de Donkey Kong, sensée être l’un des moments forts du film, est l’un de ses moments les moins intéressants. Je retiendrais à côté aussi Peter Dinklage (Game of Thrones) dans le rôle d’un champion (avec un twist) de jeux d’arcade qui est probablement le seul à être véritablement drôle et intéressant. Il faut dire que l’acteur est parfait dans son rôle de personnage que l’on aime détester pour la connerie qu’il peut être. De plus, la 3D ne sert strictement à rien et s’avère même être assez moche. Un comble pour un tel film qui aurait dû justement utiliser la 3D à son avantage.

Note : 3/10. En bref, nostalgie au rendez-vous quelques minutes avant d’être prise en otage par un Adam Sandler qui en fait des caisses dans une film qui tire en longueur. Dommage.


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