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Rouen deviendra la capitale régionale de la Normandie réunifiée

Publié le 01 août 2015 par Gezale

Rouen deviendra la capitale régionale de la Normandie réunifiée

Nicolas Mayer-Rossignol est un bon président de région.

Rouen, capitale régionale de la nouvelle grande Normandie ! Si j’en crois les annonces de Manuel Valls, on s’oriente vers cette solution. Pour ceux et celles qui suivent la politique et les décisions du gouvernement, cette information rendue publique récemment, n’est pas une surprise. Depuis que Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais, présidents des Haute et Basse-Normandie s’étaient mis d’accord sur le choix de Rouen et compte tenu du poids de Laurent Fabius dans le gouvernement, il ne subsistait aucun doute : Rouen serait la capitale régionale.
Caen est une grande et belle ville. Tournée vers la mer et l’Angleterre, la capitale historique de la Basse-Normandie (et de la Normandie) n’est concurrencée par aucune autre ville sinon Cherbourg éloignée des centres de décision. Caen se voit attribuer la DRAC (direction régionale des affaires culturelles), l’ARS (l’Agence régionale de santé) tandis que Rouen devient préfecture régionale des cinq départements et siège du conseil régional. Pendant quelques années, l’Etat veillera à ce que les fonctionnaires ne soient pas chahutés d’une ville à l’autre.
Les atouts de Rouen sont : démographique avec plus de 600 000 habitants dans la métropole, géographique le long de l’axe Seine Paris-Rouen-Le Havre, économique avec plusieurs bassins industriels de Vernon au Havre, politique également avec la forte personnalité de Laurent Fabius. Les liaisons routières et ferroviaires entre Paris et Le Havre, et Paris-Caen-Cherbourg doivent encore être améliorées. Il est évident également que la création de la liaison fluviale Seine-Nord ne peut que renforcer le rôle prééminent de Rouen.
Il aura donc fallu le volontarisme de ce gouvernement pour obtenir que la Normandie soit réunifiée. Cela ne se fait pas sans grincements de dents mais toutes les réformes connaissent des oppositions sincères ou politiciennes. Il va de soi que si (ce que je ne souhaite évidemment pas) Hervé Morin devient président d’une Normandie passée à droite, les relations entre les élus départementaux (à majorité de droite) et la métropole rouennaise ne seront pas simplifiées. La suppression du 276, structure cohérente entre plusieurs bassins de vie au destin commun, par les nouveaux responsables de l’Eure et de la Seine-Maritime augure mal du travail en commun pourtant à réaliser au service de l’intérêt général. A Lyon, droite et gauche se sont entendues pour supprimer le département et faire de la ville le chef d’orchestre de l’avenir collectif. Hervé Morin n’est ni du bois de Gérard Collomb ni de celui de Michel Mercier.


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