Bodybuilder - 6/10

Un film de Roschdy Zem (2014 - France) avec Vincent Rottiers, François Yolin Gauvin, Roschdy Zem, Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle

Regardable.

L'histoire : Un jeune délinquant, poursuivi par tous les jeunes de la cité, qu'il a escroqués, est envoyé en "quarantaine" chez son père, qu'il n'a pas revu depuis des années. Une époque où il était enfant et dont il ne se souvient guère. Il découvre un champion de bodybuilding, et tout le petit monde qui gravite autour. Pas de place pour les escrocs et les losers, ici il faut travailler dur, le corps et le mental...

Mon avis : Un gentil film, assez cliché (le fils délinquant, le grand frère protecteur, le papa indifférent mais pas que, la rédemption...), assez banal (de séance muscu en menus larcins, de moyens larcins en salle de muscu), mais qui a le mérite de nous faire découvrir (un peu) le monde des bodybuilders. Avec une introduction hommage à Schwarzy. Ce qui m'a surtout surpris, c'est le régime incroyable (protéines) et les doses de vitamines et autres substances (légales) qu'ils prennent, un mois avant les compét' !

Plein de bons sentiments, très répétitif, le film a commencé à bien m'ennuyer en seconde partie. En fait, Roschdy n'avait pas grand-chose à raconter... Et la fin hyper convenue est à peine crédible, vu le nombre de fois où le gamin a récidivé.

Rien à dire de plus, les gars, les filles. Cela ne m'inspire aucune réflexion, aucune envolée lyrique, aucune analyse psy. C'est du bien lisse, genre téléfilm.

Mais Vincent Rottiers est épatant en tête-à-claque ! Et l'impressionnant François Yolin Gauvin s'en tire fort bien ; je dirais même qu'il crève l'écran. Triple vice-champion du monde et champion du monde en 2013, cette incursion au cinéma lui ouvre une belle porte d'entrée vers une nouvelle carrière. Marina Foïs est très touchante, dans le rôle d'une compagne, qui sait pertinemment qu'elle passe en second plan dans la vie de son champion, mais l'accepte avec tendresse et, parfois, quelques coups de gueule éphémères.

Pour l'anecdote... devinez qui devait tenir le rôle du bodybuilder au début ? Antoine de Caunes ! Le gringalet aux grandes dents de Canal+ ! Ils avaient prévu une préparation physique d'enfer (tu m'étonnes), puis ils se sont aperçus (tu m'étonnes) qu'il faudrait davantage de temps que prévu... Soi-disant que, dans l'intervalle, la chaîne lui a proposé de reprendre Le grand journal et qu'il a accepté. Tu parles, à mon avis, c'est la production qu'il l'a viré ! Non mais vous imaginez, Antoine de Caunes en Schwarzy ! A mourir de rire. On a frôlé la cata.

Les critiques sont assez bonnes, mais certaines, moins indulgentes, notent, comme moi, la faiblesse et la fragilité du scénario. Mêmes proportions chez les spectateurs. Le film n'a fait que 58.000 entrées.

L'affiche est un peu bizarre. On comprend bien le concept, mais de loin, on voit un petit bonhomme avec une très grosse tête...