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La parole conteuse : Les Correspondances d'Eastman

Par Venise19 @VeniseLandry

La parole conteuse : Les Correspondances d'Eastman

Audrey Wilhelmy

N’est-ce pas un joli titre de causerie ? Catherine Leroux (La marche en forêt et Le mur Mitoyen), Simon Boulerice (Plus léger que l'air), et Audrée Wilhelmy (Oss et Les Sangs) l’ont servi avec verve et brio. La très intense animatrice, Sarah Rocheleau les a stimulés à se dévoiler, son enthousiasme donnant le ton à ce Café frémissant de vie. D’entrée de jeu, elle les a béni chacun d’un qualificatif : Catherine Leroux : légendaire - Simon Boulerice : feu d’artifice - Audrey Wilhelmy : corsé

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Catherine Leroux - songeuse

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Animatrice se prépare ...

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Simon Boulerice - mode expressif

Commençons par Catherine Leroux, la plus réservée. Remarquez que c’est assez facile de le paraitre à côté des autres ! Née en 1979, elle vient de Rosemère et, attention, je m’adresse à ses nombreux fans, son troisième titre « Madame Victoria » sort en septembre chez Alto. Exclamation de l’animateur « encore un titre inspirant ! ». C’est Mur Mitoyen qui était sous la lorgnette et l’auteure a particulièrement parlé du couple des petites sœurs qui se dépose dans le roman d’une manière ordonnée, calculée, l’auteure utilisant même d'une manière « mathématique». Ce n’est pas loin de l’obsession. Elle place, déplace, ordonne, exclue l’asymétrie. Elle va jusqu’à ajouter le 7 degrés de séparation entre les humains, ce qui devient un réel casse-tête. Il a également été dit qu’elle ne s’adresse à personne mais à une idée.
Pour Simon B, les héroïnes vertueuses sont sans intérêt, on le croit d’emblée avec sa Javotte (quel prénom laid, s’exclame-t-il !), cette peau de vache (sic) et Anastasie, ces sœurs méchantes, mesquines, à l’âme mal lunée. Je pense qu’il aime faire éprouver des sensations fortes à ses lecteurs, qu’ils n’aient pas besoin de se pincer pour vérifier s’ils sont encore en vie. Ce jeune homme porte une bombe de joie à l’intérieur de lui, toujours prête à exploser. C’est l’impression qu’il me donne et, il faut que je le dise, cela me fascine complètement. Ne serait-ce que parce qu’il dit tout, qu’il ne semble pas connaître la censure. Par exemple, lorsqu’il est montré sur l’estrade, il était excité de réaliser qu’Audrey W. et lui ont une inspiration commune : l'oeuvre de Walt Disney. Il lui lance même « Tu es ma sœur ! ». Malgré son côté givré, il garde les pieds sur la terre ferme au niveau de ses inspirations, par exemple, les lieus de ses romans sont souvent tirés d'où il est né : St-Rémi. 

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Toute sage dans sa jolie robe

Audrey Wilhelmy, que je mélangeais avec Pascale Wilhelmy, je m’en confesse (gare, il y a également l’auteure Mylène Wilhelmy) a publié Oss et Les sangs, est née en 1985, a un doctorat en lettres et un blogue soutenu et, d’après une animatrice qui se compromet dans les qualificatifs : est dotée d’une écriture furieuse, pleine, généreuse, volontaire et sérieuse … Rien que ça ! Les narratrices dans « Les sangs », ne veulent pas être contrariées, et avec raison. Elles ne doutent pas. La jeune auteure opte pour l’univers du conte, une des raisons est l’absence de contraintes morales et sociales. Oss fut son œuvre de maîtrise et son directeur littéraire fut sans pitié, encourageant les coupures drastiques. Par exemple : tu as de la difficulté à faire parler un personnage, tue-le. Pour cette première œuvre, elle a choisi un endroit clos, circonscrit. « Chaque mot tombe à la bonne place » confirme l’animatrice. Pour Les Sangs, c’est du Barbe Bleue mais l’attention se porte sur les femmes qui désirent être tuées. Pourquoi ? C’est leur journal respectif qui nous le révèle.

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Cela lui arrive d'être tranquille

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Sarah Rocheville - Intense !

Chacun s’est exprimé sur l’enfance, le thème après tout. Catherine L. a répété une phrase d’Anne Dorval « C’est grave, l’enfance ». Pour Audrey W. enfant, tu suis, tu subis, tu te poses pas de question. Elle avait 4 sœurs et son père les amenait près du fleuve pour donner du répit à sa mère.  Simon Boulerice a fait allusion au désir trop encombrant des ados. Impossible à contenter.

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Nicole Fontaine

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Catherine Leroux - plein sourire

Bref, une causerie pétillante, sautillante. Catherine Leroux, toute de rouge vêtue, nous a offert son plus sourire lorsque Nicole Fontaine (auteure et conseil d'administration de l'évènement) lui a parlé de Mur Mitoyen choisi pour l’activité « Un livre-un village » qui consiste à ce que tout le village le lise et ensuite s’en parle. Belle manière de délier les langues et encourager une auteure par l’achat d’une « tonne » de copies !

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