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TEST – Serveur NAS QNAP TS-231

Publié le 13 août 2015 par Slabre @Slabre
TEST – Serveur NAS QNAP TS-231

Un serveur NAS, qu’est-ce que c’est ?

Tout d’abord, les initiales du mot « NAS » veulent dire « Network Attached Storage ». Traduit en français, cela donne « Serveur de stockage en réseau ». Son nom parle donc pour lui, un NAS est utilisé pour stocker tout type de données et les mettre en réseau, les partager, quelque soit le client final. Pour les plus expérimentés, il ne faut pas confondre un serveur de stockage en réseau avec un serveur de fichiers (FTP par exemple). C’est justement le réseau NAS qui propose des services de transfert de fichiers (FTP, AFP..) à travers un réseau IP. Encore une fois, il faut distinguer un réseau NAS d’un réseau SAN (Storage Area Network) : ce dernier utilise le même principe sauf qu’il utilise exclusivement un réseau en fibre optique (et donc les protocoles associés) et coûte bien plus cher.

Un réseau NAS peut proposer des transferts de données avec les protocoles CIFS (Common Internet File System – aussi appelé Server Message Block), NFS (Network File System), AFP (protocole de transfert dédié à Apple, ça tombe bien j’ai un mac), FTP (le plus connu), WebDav (un protocole qui gère le partage des contacts, des calendrier, etc., comme certains services cloud) et plus simplement une interface web qui intègre un gestionnaire.

Un serveur NAS est bien souvent livré avec un minimum de sécurité. On citera surtout les systèmes RAID (surtout le RAID 1) qui « autorise » une défaillance d’un des disques sans perdre de données. Pour ceux qui ne connaissent pas, le RAID 1 consiste en l’utilisation d’au moins 2 disques afin d’en créer des « miroirs ». Ainsi, si un des disques durs lâche, un autre prend le relai. Cela inclue évidemment d’acheter autant de disques durs que de miroirs que l’on souhaite obtenir.

Vous savez maintenant ce qu’il faut savoir sur les serveurs NAS.

Présentation du QNAP TS-231

  • Processeur : Freescale™ ARM®v7 Cortex®-A9 dual-core 1.2GHz
  • Mémoire vive : 512 Mo
  • Baies de disque : 2 x 3,5″ ou 2 x 2,5″
  • Compatibilité disques : Disques durs mécaniques (SATA 3Gb/s ou SATA 6Gb/s) ; SSD
  • Ports LAN : 2 ports Ethernet Gigabit RJ-45
  • Dimensions : 168,5 (hauteur) x 102 (largeur) x 225 (profondeur) mm
  • Poids net : 1,28 kg

QNAP est une marque connue des serveurs NAS. Côté packaging, c’est bien emballé, le principal est protégé correctement. A l’intérieur, on retrouve le câble secteur d’alimentation, un câble ethernet, 8 vis pour les disques 2,5 pouces et 8 autres pour les disques 3,5 pouces, et évidemment le serveur avec ses 2 baies.

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Le TS-231 possède donc 3 ports USB 3.0, de quoi brancher tout ce que l’on veut. On peut également effectuer des sauvegardes sur des périphériques externes. Il accueille également un port eSATA.
Il a également la particularité de posséder deux ports RJ45 afin de supporter le multi-LAN. Cela permet aux administrateurs systèmes de configurer l’agrégations de liens (mode trunk pour les intimes) et ainsi de pouvoir faire transiter plus de données. Pas trop d’utilité à la maison, dans une PME, pourquoi pas.

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Le nom de son système d’exploitation, c’est QTS. Il se présente sous forme d’une interface web. Aux premiers abords, simple et efficace pour tout gérer, faire du monitoring, installer et gérer des services, etc., tout se fait depuis le navigateur.

Comme je l’ai dit plus haut, un NAS possède souvent plusieurs protocoles de transferts de données pour fonctionner sur le plus de plateformes possibles. C’est le cas de celui qui supporte Windows, MAC OS et Linux/UNIX.

Pour une utilisation à la maison, il fait tout ce qu’on attend de lui : partage de photos, vidéos, musiques et fichiers divers (globalement, un cloud privé). Il supporte le DLNA, ce qui est intéressant pour les télévisions compatibles.

Pleins d’applications sont disponibles de base dans QTS : un centre de téléchargement (comme une seedbox), File Station (pour partagez les fichiers, même ailleurs que chez soit – à condition d’avoir un accès distant au serveur), Surveillance Station (surveiller les caméras IP), etc., et App Center, qui permet de rechercher d’autres applications.

Petite feature sympathique, on peut activer une alarme lorsque la température du serveur est trop haute. Par ailleurs, il est possible de régler la vitesse des ventilateurs en fonction de la température. Ca peut toujours servir en cas d’utilisation intensive.

Installation du NAS

Une fois qu’on a compris le principe, on peut passer à l’installation du serveur. Il y a une installation « physique », et une installation « logiciel ».

L’installation physique est plutôt simple. Il suffit de visser le ou les disques durs dans les racks très facilement détachables une fois qu’on a compris le principe. Comme suit :

Serveur-NAS-QNAP-TS-231-Baie-Rack-Detachable

TEST – Serveur NAS QNAP TS-231

Serveur-NAS-QNAP-TS-231-Baie-Rack-Detachable

Pour le mettre en réseau à la maison, on le branche au modem (une livebox dans mon cas) et le reste se fait tout seul. J’ai fait un petit schéma pour mieux comprendre.

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L’installation logiciel est un peu moins simple mais pas si compliqué. Tout d’abord, il faut quelques minutes avant que le NAS démarre. Ensuite, dans mon cas, j’ai configurer un RAID 1 : cela prend plusieurs heures, il faut donc être patient avant de l’utiliser.

Après cela, j’ai tenté de configurer différents comptes avec différents droits, ce qui est assez aisé. Lorsqu’on accède aux dossiers du NAS depuis l’explorateur de Windows (on peut y accéder depuis le traditionnel « Poste de Travail » et aussi depuis le groupe « Réseau »), on demande des identifiants. Il suffit de les rentrer pour accéder aux dossiers accessibles. (Note : le NAS disparait de temps en temps du Poste de Travail, je ne sais pas pourquoi, c’est peut être à cause de mode veille)

C’est là que l’incompréhension totale s’installe. Nous n’avons pas les mêmes dossiers aux deux endroits. Il y a des dossiers de partout, on ne sait pas du tout à quoi cela correspond. Je ne saurai vous en dire plus car, même après plusieurs semaines d’utilisation, je ne comprends pas.

Sur Mac, c’est encore pire. Le Finder nous propose d’y accéder par trois moyens. Deux d’entre eux ne fonctionnent pas et font littéralement planter le Finder (essaie sur 2 Macbook Pro différents – un sous Yosemite et l’autre sous El Capitan Beta). Un autre nous laisse l’accès… mais tout autant en désordre que Windows. Cependant, lorsqu’on clique sur un des dossiers… ça plante également. Donc c’est inaccessible depuis le Finder sur Mac.

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Quel types de serveurs voulez-vous ?

Le TS-231 propose une liste assez sympathique de type de serveur à installer.

  • Serveur Web (Apache et MySQL) pour les sites webs,
  • Serveur VPN (depuis la mise à jour QTS 4.1) pour du tunneling,
  • Serveur FTP pour des transferts de fichiers,
  • Serveur Radius pour gérer les autorisations de connexions,
  • Serveur Druck pour les imprimantes (protocole IPP, Samba, et Bonjour de MAC OS X),
  • Serveur NTP qui est un serveur de temps,
  • Serveur LDAP pour un service d’annuaire (tel que ActiveDirectory)

Un NAS pour les PME

Ce QNAP est quelque peu destiné aux petites entreprises. La preuve en est avec les types de serveurs supportés par ce NAS. Mais vous ne savez pas tout encore !

Il est possible, avec ce TS-231, de lier/connecter avec des services que l’on rencontre souvent en entreprise. Je peux par exemple citer ActiveDirectory, pour la gestion des comptes utilisateurs, ou encore Exchange, pour les agendas et contacts etc. La marque a également pensé aux administrateurs systèmes et réseaux : une connexion telnet est envisageable et on peut même gérer le NAS depuis le client vSphere, je trouve ça génial.

Je pense sincèrement que ce NAS peut satisfaire les besoins d’une petite entreprise.

Les logiciels de l’AppCenter

L’AppCenter renferme quelques petites perles. Je vous mets une liste non exhaustive intéressante de ce que j’ai pu y trouver. Les entreprises y trouveront aussi leur bonheur. Les logiciels disponibles sont pour la plupart très populaires dans leur domaine :

  • Sauvegarde RSYNC : système de sauvegarder régulier,
  • OwnCloud : célèbre logiciel libre de cloud computing (j’ai pu le testé, il est vraiment superbe),
  • PhpMyAdmin : pour compléter l’utilisation de MySQL,
  • Plex Media Server : également célèbre serveur de streaming (marche parfaitement sur ma Smart TV en DLNA),
  • WordPress : pas besoin de vous le présenter,
  • GLPI : célèbre logiciel de gestion d’inventaire (j’ai réussi à l’installer mais pas à le faire fonctionner),
  • Joomla : comme WordPress, c’est un célèbre CMS, mais qui commence à vieillir,
  • Squid : un populaire serveur de messagerie sous Linux,
  • QAirPlay & Chromecast : pour rendre compatible le NAS avec les deux innovations de Apple et Google.

Conclusion

Globalement, vous l’aurez compris, il y a tout ce qu’il faut pour une utilisation à la maison, ou pour une utilisation professionnelle. Il y a tout ce qu’il faut. En revanche, je ne pense pas que le serveur soit assez puissant pour accueillir beaucoup de services (par exemple plusieurs serveurs).

J’ai remarqué quelque chose d’assez surprenant au niveau de la lecture de films 1080p. Sans passer par un serveur Plex, il est impossible de « streamer » un film sans saccade. Avec le serveur Plex, en revanche, c’est parfait. Incompréhensible.

Un point négatif et pas des moindres, il est vraiment très bruyant. Je l’ai posé sur un drap (sans pour autant boucher le système de ventilation), afin que les vibrations s’atténuent. Après tout, il y a deux disques durs à l’intérieur, ça peut paraitre normal.

Ce serveur NAS est trouvable sur Amazon pour 199,99€, ce qui reste un bon rapport qualité/prix.
Plus d’informations sur le site officiel.


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