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Qu’est-ce que l’amour

Publié le 17 août 2015 par Thescientist @singlexperiment

qu-est-ce-que-l-amour-what-is-loveAmi lecteur, après un trop long silence qui a dû te laisser dans une souffrance à peine soutenable (désolé, j’avais peinture sur œufs … oui pendant plus d’un an … mais c’étaient de très très TRES gros œufs, ok ?), je viens te parler aujourd’hui d’amour, pour te dire comme je n’ai cessé de penser à toi, pendant tout ces mois loin du blog. Tu m’es fidèle et je te le suis inconditionnellement, je ne peux t’oublier. Je t’aime. Mais qu’est-ce que l’amour ? Tout le monde sait ce qu’est l’amour pour l’avoir plus ou moins expérimenté. Je prends le risque de décrypter ce sentiment singulier qui met des paillettes dans les veines, dans tambours dans le cœur et des papillons dans le ventre.

Selon the scientist,

L’amour c’est cette capacité à tolérer tout un tas de désagréments et d’abus de la part d’un autre être vivant.

Ton chat est une grosse saloperie envoyée des enfers, qui te griffe, te hais ostensiblement, et qui cherche secrètement à te tuer dans ton sommeil ? Oui mais tu l’aimes. C’est aussi pour ça que tu acceptes de ramasser ses déjections/son vomi parce qu’il a encore bouffé une merde trouvée parterre. Ça c’est de l’amour. En l’absence d’amour tu l’aurais bien probablement jeté par la fenêtre sans autre forme de procès. Note que je parle de ton chat mais, ami lecteur allergique, tu peux remplacer « chat » par « enfant » dans ce paragraphe si tu le souhaites.

Tu comprendras donc que l’amour n’est pas nécessairement réciproque, même si c’est toujours plus sympa quand il l’est. Qu’il n’est pas nécessairement sexuel (dans le cas contraire, je te rappelle que, pour une raison obscure, la loi puni ce genre de traitement envers les animaux et les enfants), mais qu’il s’agit dans tous les cas d’un sentiment positif émotionnellement, et qu’il est inconditionnel quel que soit le volume de déjection produit par l’objet de tes sentiments.

Pour le sujet qui est le nôtre, pas question de déjection … du moins, je ne crois pas, on verra, mais, ami lecteur scatophile, bien que je ne partage pas ta pratique ni ne comprends l’intérêt que tu lui portes, je la respecte. Nous allons nous pencher sur la relation sentimentale, sur l’amour classique, simple, entre deux personnes majeures et consentantes, possédant toutes leurs facultés intellectuelles (même si l’amour les altère grandement).

L’attirance

Tu as rencontré Cindy de la Conta, un nom à particule (vient-là que j’en … -mbrasse) à l’image de son physique, noble. Son corps parfait se cache subtilement sous une toilette impeccable que ses mouvements emplissent de grâce, à chacun de ses gestes. Ton regard ne peut se détacher d’elle. Tu scrutes le moindre détail avec une minutie d’orfèvre découvrant un diamant : deux lèvres gourmandes qui dévoilent subtilement l’ivoire immaculé d’un sourire ; des mains fines qui s’envolent comme des oiseaux quand elle parle avec passion ; des yeux heureux qui brillent et reflètent la beauté d’une âme bonne. Et tandis qu’elle ramène une mèche de cheveux derrière son oreille, tu tombes amoureux(se). C’est lorsqu’elle te demande ce que tu en penses (mais de quoi parle-t-elle ?) que tu réalises que tu n’as pas écouté un traitre mot de ce qu’elle te disait. Peut-être sera-t-elle distraite par ton regard creux plein de rêves, ou par le délicat filet de bave qui joint la commissure de tes lèvres au revers du col de ta chemise. L’attirance ne sera peut-être pas réciproque mais toi, tu es conquis(e).

La dépendance

John hante tes pensées. Depuis qu’il a piraté pour toi le film « 50 Nuances de Grey », il a piraté ton cœur. Depuis que vos mains se sont frôlées par inadvertance lors de la transaction démoniaque, chaque chose que tu fais, chaque son que tu entends, chaque parfum que tu sens te ramène à un moment passé, aussi fugace fût-il, avec lui. Tu ne vis que pour ces instants, le plaisir de leur souvenir et l’espoir de leur répétition. Tu t’identifies à Anastasia, tu rêves de ton Christian-John Grey te fouettant sauvagement avec des RJ45, tandis que tu te nourris de ce chef-d’œuvre de la cinématographique, t’imaginant gourmand(e) de vice sous son emprise de geek bigleux.

Le partage

Tu partages tout en amour. Ton cœur, tes pensées, tes joies, tes peines, tes rêves, et quelques millilitres de fluides divers et variés. Et puis tu partages aussi ta bouffe, ton espace de vie, tes factures, tes achats, tes corvées. Tu partageras peut-être un jour, si ça n’est pas déjà le cas, quelques gènes. Tu partages des moments. Et tu partages un caveau. Bref, c’est beau.

Le manque

« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ». Lamartine n’a pas connu John ou Cindy, et pourtant tu décrirais probablement l’isolement comme Alphonse si la poésie était l’un de tes talents. Loin de l’autre, tu réalises en fait que ton monde n’a pas la même saveur. Il manque à présent tant de choses à ton quotidien. A commencer par la chaleur épicée de ses étreintes, et le sel de sa peau. Il a raison Alphonse, tout est dépeuplé, et ton monde est fade. Ta vie est terne. Vite, un shoot ! Le parfum de ses cheveux, la douceur de sa peau, son rire, ses yeux, ses lèvres. Appelle, tu en as besoin ! Pars, vous devez vous voir ! Et puis tu trouveras bien une excuse quand les flics te délogeront des buissons depuis lesquels tu l’observais en te tripotant !

Bref, l’amour …

L’amour c’est un peu tout ça. La passion dévorante et des regards niais. Des moments apaisants, des promesses. Quand on aime on est plein, remplis, gonflé, étrangement entier. D’autres fois on ne se rend compte de rien, et c’est seulement quand c’est fini qu’on réalise qu’on a aimé. C’est une force immense qui nous pousse et nous transporte, ou parfois un abîme noir terrible qui nous absorbe. Une violence tranquille, une passion subtile, des sourires débiles, des souvenirs indélébiles. C’est la sensation de n’être rien sans l’autre, d’être terriblement vide sans rien d’autre que le cœur incontrôlable qui nous fait vivre et qu’on offre. C’est quand on réalise parfois que la raison a tort. C’est l’image d’un sourire qu’on emporte jusque son lit de mort.


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