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Marais de Pampin. La bague au tarse

Publié le 28 août 2015 par Blanchemanche
#maraisdePampin  #LPO
Publié le 28/08/2015  par 
La bague au tarse
Chaque oiseau a été identifié avant d’être relâché. © PHOTO Y. P.
Le marais de Pampin est un endroit atypique. Coincé entre la commune de L'Houmeau et la ville de La Rochelle, mais aussi entre le bord de mer et la piste de l'aéroport, ce no man's land renferme une biodiversité singulière. À tel point que sur ces 25 hectares de marais humide, classés Réserve naturelle protégée et propriétés de la ville de La Rochelle depuis 1985, il n'est en rien surprenant que d'y croiser un couple de martins-pêcheurs batifolant dans la roselière ou un troupeau de vaches maraîchines déambulant nonchalamment. Mercredi, c'était les espèces de passereaux migrateurs qui faisaient l'objet de toutes les attentions des membres de la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
Près de 1 000 km en une nuitDe drôles de petits bolides, pouvant « rallier l'Angleterre au Bénin en seulement trois étapes », explique Julien Gonin, chargé d'études naturalistes au sein de la LPO. Quelques grammes de plumes, capables de voler entre 500 et 1 000 kilomètres en une seule nuit et dont les flux migratoires intéressent particulièrement la LPO du département.Depuis 2009 en effet, cette dernière a mis en place deux programmes d'études scientifiques sur le marais de Pampin et sous couvert du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Le suivi temporel des oiseaux communs (Stoc) permet, au cours du printemps, d'étudier la reproduction des oiseaux. Puis, du début de l'été à la fin octobre, un autre programme s'intéresse de très près à la migration des passereaux.Diverses méthodes sont utilisées à ces fins comme l'observation, l'écoute, le comptage ou bien encore l'utilisation de radars.Les changements climatiquesMercredi matin, c'est la technique du baguage qui a été utilisée. Une cinquantaine d'oiseaux capturée sans dommage dans des filets tendus spécialement pour l'occasion ont été pesés, mesurés et équipés de bague d'identification sur le tarse (équivalent du tibia chez les êtres humains), avant d'être relâchés après avoir été présentés au public. Une méthode qui alimente une vaste base de données scientifiques.Publiées chaque année les analyses qui en découlent laisseraient apparaître selon les bagueurs de la LPO, « que les passereaux migreraient plus tôt dans la saison qu'auparavant, et que cette population diminuerait en France et en Europe ». Pointé du doigt par ces derniers, « le changement climatique ». Des conclusions qui tombent à point nommé, quelques semaines avant l'ouverture à Paris de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques.Yannick Picardhttp://www.sudouest.fr/2015/08/28/la-bague-au-tarse-2107930-1421.php

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