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Le chemin des causes communes. En humiliant ses alliés @EELV après avoir ignoré ses électeurs, le @partisocialiste tourne le dos aux causes communes

Publié le 29 août 2015 par Blanchemanche
#Mediapart #EdwyPlenel #République
Les carnets libres d'Edwy Plenel
Le chemin des causes communes. En humiliant ses alliés @EELV après avoir ignoré ses électeurs, le @partisocialiste tourne le dos aux causes communes
28 AOÛT 2015 |  PAR EDWY PLENEL
Edwy Plenel ‏@edwyplenel  il y a 36 minutesEn humiliant ses alliés @EELV après avoir ignoré ses électeurs, le @partisocialiste tourne le dos aux causes communes

La question démocratique est au cœur des engagements éditoriaux de Mediapart : faire vivre ce droit fondamental d’inventer tous ensemble un avenir commun, sans distinction d’origine, de fortune, de diplôme, de naissance ou d’apparence. Retour en vidéos sur notre défense de cet idéal.Mediapart nous l’apprend chaque jour : le virtuel, c’est du réel (ter, voir ici mon billet précédent et là un billet de 2014). Construire un journal numérique, c’est, de l’écrit à l’oral, faire vivre une relation avec le public qui nous soutient, aller à la rencontre des citoyen-ne-s sans le soutien desquels nous n’existerions pas.Tel est le sens des conférences que j’ai été amené à donner dans l’année écoulée, d’un été à l’autre. Combattre la résignation, refuser la fatalité, jeter des ponts, proposer des partages, favoriser des échanges, etc. : refusant de céder aux peurs et aux haines, aux préjugés et aux sectarismes, Mediapart fait la pédagogie des causes communes dont l’égalité est le ressort.Carrefour où se retrouvent, par-delà leurs appartenances ou leurs croyances, toutes celles et tous ceux qui disent non aux injustices et aux mensonges, aux exclusions et aux discriminations, Mediapart s’efforce ainsi de porter l’idéal concret d’une France arc-en-ciel, forte de sa diversité, fière de ses pluralités, soucieuse de ses minorités.Tel est le message, répété sans relâche devant des publics différents, que rappellent les vidéos ci-dessous, message encore plus nécessaire dans le climat d’inquiétude qui a suivi les attentats de janvier dernier. Ce fut le cas, tout récemment encore, le 19 août, en ouverture du congrès grenoblois des Ceméa (revoir la vidéo ici).Auparavant, comme chaque année depuis notre création en 2008, j’avais honoré l’invitation du Festival d’Arles Les Suds dont nous sommes partenaires (voir ici notre édition Plein Suds), à l’initiative de sa formidable directrice, Marie José Justamond (la retrouver ici sur Mediapart). Doublée d’un entretien au journal bénévole du Festival (à retrouver là), puis d’une rencontre le surlendemain avec des détenus de la Maison Centrale d’Arles, cette conférence, donnée le 13 juillet, était intitulée justement : « Nos causes communes ».La voici, dans le décor du concert qui suivit, avec l’excellent André Minvielle, l’homme qui invite à suivre (et à sauver) l’accent :Nos causes communes : Arles, 13 juillet 2015Deux semaines plus tard, le 28 juillet, à l’invitation de la municipalité de Saint-Denis de la Réunion et de la communauté musulmane réunionnaise, j’ai donné une conférence sur le même thème, en clôture de l’Aïd Moubarak, la fête de la fin du jeûne de Ramadan : « Nos causes communes : la République, la laïcité et l’égalité » :

La République, la laïcité et l'égalité : Saint-Denis de la Réunion, 28 juillet 2015

« L’enseignement, c’est la répétition » : fidèle à cette recommandation paternelle (non dénuée d’autodérision), c’est ce même refrain des « causes communes » que j’avais déjà entonné lors d’une conférence préenregistrée et diffusée le 15 mars, à Bruxelles, lors d’un colloque international organisé par Tariq Ramadan sur l’islam et l’éthique.Que ceux que la simple mention du nom de cet intellectuel musulman fait bondir, par méconnaissance ou par préjugé, veuillent bien prendre la peine d’écouter mon propos qui fut largement approuvé par mon hôte et par l’assistance. S’ils sont de bonne foi, ils constateront que, sur ce chemin du commun, je ne fais aucune concession aux intégrismes religieux et aux idéologies totalitaires qui prennent prétexte de l’islam. Et que je ne dissocie pas le combat contre l’islamophobie et l’antisémitisme du rejet de toutes les discriminations, dont l’homophobie, tout comme je ne ménage pas le régime obscurantiste saoudien qui règne sur les lieux saints de l’islam :Nos causes communes : Bruxelles, 15 mars 2015Quelques semaines auparavant, le lundi 2 février 2015, j’avais été invité par la radio LFM de Mantes-la-Jolie à intervenir lors d’une cérémonie de vœux rassemblant la diversité des associations des Yvelines, en présence des principaux élus du département, majoritairement de droite, parmi lesquels le député Henri Guaino.« Contre l’intolérance et le terrorisme » : symboliquement organisée dans une salle privée de Mantes-la-Ville (dont la mairie a été conquise par le FN en 2014), cette soirée de fraternité avait un thème, hélas prémonitoire, choisi bien avant les attentats des 7, 8 et 9 janvier. Il n’en prenait évidemment que plus d’urgence, doublée de gravité :Tous unis pour le vivre ensemble : Yvelines, 2 février 2015J’avais tenu auparavant le même discours, le 17 janvier 2015, soit dix jours après les attentats, dans l’Essonne, devant un public pour l’essentiel musulman, de culture ou de croyance. Dans un contexte d’émotion et de tension, c’était une soirée organisée à Brétigny-sur-Orge par l’association Actions pour un monde sans frontières (APMSF) autour de Tariq Ramadan et de moi-même. Chacun pourra juger ici les propos tenus ce soir-là par Tariq Ramadan, loin de l’extrémisme sectaire que lui attribuent clichés et caricatures (lire ici le compte rendu du site Essonne Info etlà l'entretien que je leur ai accordé).Pour ma part, j’ai fait l’éloge de la République, d’une République authentiquement démocratique et sociale, faisant applaudir à tout rompre Jean Jaurès :

Le droit à l'insertion pour tous : Essonne, 17 janvier 2015Certes, ces diverses conférences font écho à mes deux récents livres dont les premières ébauches furent des articles de Mediapart – Dire non, paru en mars 2014 (Don Quichotte), et Pour les musulmans, paru en septembre 2014 (La Découverte), réédité début 2015 avec ma Lettre à la France. On en retrouvera aussi la trace dans d’autres interventions de l’année 2014, toulousaines ici et , havraise ici, européenne là grâce à Attac ou encore lyonnaise ici.Mais, au-delà du débat sur les questions de laïcité face à la tentation des amalgames, qui font de nos compatriotes musulmans les boucs émissaires de nos peurs, il s’agit, plus essentiellement, de retrouver le goût partagé de l’espoir, avec le souci prioritaire de ce qui peut nous rassembler dans le quotidien de nos vies.C’est déjà ce que je m’étais efforcé de dire, plus brièvement, en intervenant, à la fin de l’été 2014, à Paris, lors d’une journée de témoignages citoyens initiée par le député socialiste frondeur Pouria Amirshahi, sous l’intitulé « Echanger pour changer » :Echanger pour changer : Paris, 27 septembre 2014http://blogs.mediapart.fr/blog/edwy-plenel/280815/le-chemin-des-causes-communes

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