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Critiques Séries : Dark Matter. Saison 1. Episodes 8, 9 et 10.

Publié le 01 septembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Dark Matter // Saison 1. Episodes 8, 9 et 10. Episode Eight / Episode Nine / Episode Ten.


Au départ, Dark Matter était une série pleine de promesses. Puis rapidement, la série a tourné au vinaigre alors qu’elle n’a pas vraiment su dans quelle direction se diriger, la faute à une narration pas toujours très juste et à des personnages qui n’étaient pas suffisamment développés. Avec l’épisode 8, on commence enfin à aller dans la bonne direction. Enfin, en partie. Disons que l’on arrive enfin au bon endroit mais de la façon la moins intéressante possible. Cet épisode avait la chance de faire quelque chose d’étonnant avec des histoires de clones et d’impressions en 3D mais finalement on s’est retrouvé avec une mission ennuyeuse et ronronnante qui ne nous a pas réservé énormément de surprises. Comme souvent, on se retrouve donc avec une aventure imposée par la série et sa narration ennuyeuse. On est très loin de ce que pouvait faire Firefly par exemple dans les aventures spéciales. La référence n’est pas bien loin mais Dark Matter passe complètement à côté. Le Raza s’arrête à une station spatiale afin de se ravitailler (cela arrive assez souvent dans cette série mine de rien) et alors que tout le monde mange, Six prend un Transfer Transit afin de rendre une visite au Général et avoir des réponses (sauf que là aussi la série restera très avare), One et Four partent donc aussi et durant le voyage, le secret de One au sujet de son supposé vol d’identité fait surface.

Car quand il a pris le Transfer Transit et que sa séquence génétique a été lu, il est revenu de l’autre côté sous l’apparence de quelqu’un d’autre, car c’est celui qu’il était réellement. C’est un peu tiré par les cheveux tout ça mais cela fonctionne malgré tout assez bien car le spectacle reste divertissant par moment. Uniquement par moment, il ne faut pas déconner non plus. Tout ce qui se déroule entre les lignes reste encore une fois ce qu’il y a de plus intéressant dans Dark Matter. Personne ne peut se faire confiance, tout le monde peut mentir et il se passe énormément de choses étranges. En somme, tout ce que l’on peut attendre de la part d’une série de ce genre là. Si cela peut fonctionner par moment, c’est seulement à de très rare occasion et ce n’est pas plus mal. La mission pour retrouver Six n’était pas si mauvaise que ça mais j’ai l’impression que depuis le début de la saison on ne fait que ça, que des missions en tout genre pour récupérer des personnages, que des ravitaillements, etc. Puis nous avons également à la fin de l’épisode quelques révélations qui fonctionnent et permettent d’étoffer un peu plus la saison. Mais c’est encore trop maigre pour moi. Au fil du temps, j’ai l’impression que Dark Matter se moque un peu de nous ou alors qu’elle pense durer des années et gagne alors du temps.

Ce qui m’a donné envie de voir Dark Matter au premier abord c’est le fait que ces personnes étaient mystérieuses. La série a des questions, mais moi je veux maintenant des réponses car il n’y a plus ou moins que ça à faire. C’est logique et alors que l’on apprend petit à petit des choses sur les personnages, j’ai l’impression que le mystère ne désépaissi pas du tout. Ce n’est pas étrange de voir Dark Matter faire de ce qui aurait pu faire un sympathique film de deux heures en près de 13 épisodes de 45 minutes. On a donc eu des tas d’épisodes qui faisaient office de remplissage (notamment le coup des zombies de l’espace que j’ai encore en travers de la gorge). Mais ce qui était étonnant et surprenant c’est combien Dark Matter a voulu nous dire de l’histoire personnelle de Four. Il est un ancien Prince qui a été viré de son royaume pour avoir tué son père. Enfin, pour avoir été accusé de l’avoir tué car l’on a découvert que ce n’était pas lui. Cet épisode permet de revenir légèrement sur son histoire alors qu’il quitte l’équipage du Raza afin de rencontrer son demi-frère et lui dire la vérité. Une fois que cela est terminé, cela nous laisse avec le reste de l’épisode qui n’a pas forcément grand chose à nous raconter pour autant non plus. Le problème avec le reste de l’épisode c’est qu’il n’y a pas suffisamment de choses surprenantes.

One et Two par exemple c’est un duo assez sympathique dans son ensemble mais est-ce suffisant ? Je ne pense pas non plus. Dark Matter doit se concentrer un peu plus sur les conflits internes entre les personnages et moins sur les intrigues un peu trop vagues de chacun. Je sais bien qu’apprendre à connaître les autres ce n’est pas si mal que ça mais j’aime beaucoup. Je ne retiens pas nécessairement grand chose, peut-être Three et One mais si c’est uniquement ça… alors que c’est bien maigre. Ce n’est pas la première fois que la série joue cette carte. Avec l’épisode 10, je me rends compte qu’il n’y a rien de particulièrement mauvais au sujet de Dark Matter mais malgré les performances de certains membres du casting comme Melissa O’Neil, Roger Cross ou encore Zoie Palmer, il n’y a pas grand chose de particulièrement fort dans cette série qui peut donner envie de se dire : c’est une priorité que de regarder un nouvel épisode de cette série chaque semaine. Dark Matter n’est pas une série mauvaise, elle a des archétypes SF assez corrects mais voilà, cet épisode n’est pas un changement pour la série. C’est mieux que le précédent mais c’était une utilisation assez désolante des personnages.

Malgré tout, c’était un épisode de braquage et j’adore ce genre d’épisodes. Disons que la structure narrative de ce genre d’épisodes me plaît toujours énormément. Le seul truc c’est que cet épisode suit le chemin de façon très classique sans parvenir à nous surprendre. C’est bête, il y avait largement de quoi faire pour un épisode qui sert presque de remplissage. C’était une occasion en or de sortir un peu des carcans et de permettre à Dark Matter de se trouver une vraie opportunité de faire des épisodes indépendants à sa façon. Son identité ? La série ne l’a toujours pas. Et c’est dommage. Par ailleurs, je trouve que la série n’est pas suffisamment intelligente pour laisser mourir des personnages (comme Two par exemple). Les producteurs et les scénaristes savent que Two est un personnage important pour la série et qu’il s’agit du 10ème épisode. Personne ne va mourir dans l’épisode 10 d’une série aussi balisée que celle-ci, qui ne semble pas prête à créer d’évènements avant le dernier épisode. Peut-être le 12ème à la limite mais bon… Two est un personnage intéressant à suivre tout au long de cet épisode mais le problème dont souffre vraiment cet épisode est peut-être qu’il n’était pas complètement dénié à cette affaire de braquage. En se concentrant là dessus, cela pourrait être beaucoup plus sympathique. Non ?

Note : 4/10, 4/10 et 4.5/10. En bref, la série conserve toujours ses défauts. Dommage.


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