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Quand je ne dors pas : la ballade insolite et cocasse de Tommy Weber

Par Filou49 @blog_bazart
08 septembre 2015

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QUAND JE NE DORS PAS de Tommy Weber   avec Aurélien Gabrielli, Elise Lhomeau, Bastien Bouillon, Jacques Weber et Stanley Weber
 
Paris, un soir d'hiver. Antoine, fauché, se met en tête d'aller voir la mer par le premier train de 7h45, gare Saint-Lazare.  Il a bien un plan pour  payer son billet mais ce n'est pas gagné. La nuit s'offre à lui, une nuit qui n'en finit pas… 

Ma critique :

 Suivant de près la programmation du festival d'Annonay ( dont j'ai été membre du jury il y a deux ans) j'avais vu que le film "Quand je ne dors pas"  le premier long métrage de Tommy Weber  y était  cette année en compétition- le seul film français de la compet cette année et je suivais avec impatience sa sortie en salles vu que les films présentés ne trouvent  malheureusement pas tous un distributeur.

 Heureusement, le distributeur indépendant Aramis film a eu un coup de coeur pour cette oeuvre fragile et singulière, et le sort en salles le 30 septembre  prochain.

J'ai pu voir ce  film quelques semaines avant sa sortie, et assurément, il mérite largement, malgré ses maladresses inhérentes à un premier long, d'être vu par le plus grand nombre.

Le film est réalisé par le fils cadet de l'immense Jacques Weber, mais n'allez pas croire que Tommy Weber a bénéficié des réseaux de son père, pas de syndrome du fils de dans quand je ne dors pas : ici le budget est modeste, aucune star ne vient prêter main forte, et seul son père y fait une participation amicale mais touchante dans le rôle d'un père d'un jeune homme que le personnage principal rencontre sur sa route.

Surtout, le film dégage un ton vraiment original, une petite musique bien à lui qui impose un vrai charme au cours de cette ballade poétique et cocasse qui nous fait suivre, un personnage, un Antoine, pas bien éloigné des Antoine des 400 coups. Et dans le rôle d'Antoine, le jeune  Aurélien Gabrielli impose un jeu qui n'aurait rien à envier à Jean Pierre Léaud.

quand je

Le noir et blanc, la déambulation évanescente  d'un jeune homme, une ode à la liberté :évidemment l'hommage à Truffaut imprègne fortement  la pellicule de Tommy Weber, mais visiblement, selon les déclarations d'intention du cinéaste, la démarche n'était pas consciente, croyons le donc sur parole et profitons de ce film légèrement décalé qui tranche considérablement avec la production cinématographique  traditionnelle.

On pourra certes  déplorer que les personnages secondaires manquent un peu d'épaisseur- même si la ravissante Elise Lhomeau y impose une vraie grâce, et quelques faiblesses au niveau de l'image, mais force est de constater que le film conserve une atmosphère du long-métrage  poétique que les musiques originales de Thibault Chevaillier et de  Mohamed Kerriche (qui est joue également une petite partition dans ce film) ne font que conforter .

Bref, un bien  joli film pour  un bel hommage à une jeunesse inventive et audacieuse, une jeunesse peu vue sous cette forme dans le cinéma français d'aujourd'hui.

Bande-annonce : Quand Je ne Dors Pas

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