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Le Téléphone noir : la causerie de Causeur

Publié le 09 septembre 2015 par Le Journal De Personne
Bonsoir !
Tous ceux qui veulent nous faire savoir quelque chose qui n'est pas très beau à voir m'appellent sur ce téléphone noir.
Quand ça sonne y aura toujours Personne pour y répondre.

Dring dring !!!!
En voyant la photographie de cet enfant, j’ai senti comme tout un chacun mon menton se mettre à trembler. La position du corps, les petits vêtements, les petites chaussures aux semelles arrondies : tout était rondelet, mignon, enfantin, tout appelait la caresse et la protection. Et tout était mort ! Comme l’a dit un écrivain, on a envie d’entrer dans l’image et de retourner ce corps, de le ramener à la vie. Cette photographie est une perfection. Elle remue nos instincts les plus sacrés. Elle donne un visage à la tragédie du Moyen-Orient chassé de ses foyers, tout comme le sourire candide d’Anne Frank incarne la Shoah, comme la grimace de douleur de Kim Phuc, la fillette brûlée au Napalm résume le désastre du Vietnam.
Elle dit tout, cette photographie. Tout, sauf l’essentiel. Elle nous fait oublier la nature du rapport entre la tragédie de cette famille syrienne échouée en Turquie et notre culpabilité, à nous, citoyens européens, cette culpabilité qu’elle sert pourtant à attiser. On nous la flanque à la figure pour nous faire baisser la garde, à nous, non à ceux qui sont directement responsables de la mort d’Aylan Kurdi. Comme si l’on avait imputé la mort d’Anne Frank au manque de solidarité des habitants d’Amsterdam en omettant de mentionner qu’elle était expressément traquée par un État tiers, l’Allemagne, et l’idéologie meurtrière qui s’était emparée de cet État, le nazisme. Le père d’Aylan avait vu onze proches assassinés par l’État islamique. S’il a embarqué sa famille dans cet exode, est-ce à cause de nous, citoyens d’Europe, ou à cause de Daesh et de ses sponsors ? Comment se fait-il que les mêmes instances qui nous demandent aujourd’hui d’accueillir tous ces malheureux soient celles-là mêmes qui, par leur politique du chaos, ont provoqué leur exode, qui n’ont pas levé le petit doigt contre la filière des passeurs en Méditerranée et qui aujourd’hui encore s’opposent à toute intervention armée décisive contre l’État islamique ?
Pourquoi ces mêmes médias n’ont-ils jamais diffusé les photographies de djihadistes manifestement non européens exhibant des têtes coupées de Serbes en Bosnie dans les années 1992-1995 ? Pourquoi ne montrent-ils pas à la Une les chrétiens horriblement crucifiés pratiquement chaque jour en Syrie ou en Irak par Daech ? Pourquoi occultent-ils les centaines d’heures de vidéo, les milliers de photographies sanglantes documentant le bombardement délibéré des populations civiles d’Ukraine orientale par l’armée du gouvernement putschiste de Kiev ?
Les Européens à qui on veut faire avaler sans broncher un des mouvements de population les plus colossaux de l’histoire ne sont pas des citoyens qu’on veut convaincre, mais des chiens de Pavlov qu’on s’emploie à dresser.

  • C'est le compte rendu oral d'un article écrit sur Causeur. Encore un conte pour commenter une légende : la fameuse photo qui atteste que nous sommes tous IDIOTS. Causeur cause toujours... bien. C'est très alerte à la bombe.
    Heureusement qu'il y a des professionnels de la désinformation pour désamorcer ce type de bombe à retardement qui fait de nous autres citoyens des attardés mentaux...
    La photo, nous dit-on est une honteuse mise en scène. Le corps de l'enfant est perpendiculaire alors qu'il aurait dû être parallèle à la mer, question de géométrie ou de géostratégie ?
    Toujours est-il que si la photo a ému, c'est surtout ce genre de commentaire que l'opinion a retenu : qu'il s'agit purement et simplement d'une manipulation politico-médiatique de masse pour que notre vieille Europe ouvre ses portes aux jeunes migrants qu'on appelle : les réfugiés.
    Je récapitule, je ne capitule pas encore : la photo joue ou se joue de notre émotion toujours dupe, mais le commentaire lui, joue ou se joue de notre intellection, de notre intelligence. Il nous manipule au carré, autrement et surement puisqu'il fait usage d'arguments. Ce n'est plus notre émotion qui est captivée mais notre raison qui est capturée par une raison supérieure qui nous ouvre les yeux sur une réalité soit disant invisible.
    Merci pour la leçon : je vais en effet apprendre à me méfier, mais y compris de celui qui m'a appris la méfiance.
    Ces propos fort intelligents ne sont peut-être qu'une mise en perspective d'une autre directive :
    Causeur a peut-être aussi une cause à défendre... en effet, c'est trop laid pour être vrai :
  • On voudrait peut être nous insinuer que les réfugiés qui sont pour la plupart musulmans ne sont que des islamistes en puissance, des terroristes en devenir ?

Ou peut-être nous signifier qu'en ouvrant nos portes aux réfugiés, c'est l'islam qui va s'infiltrer de plus en plus dans nos cités pour les transformer de fond en comble?

Ou peut-être nous avertir qu'il faut désormais se méfier de tout et plus que jamais de l'eau qui dort parce qu'elle peut à tout moment nous submerger à l'image de cette photo angélique qui cache une volonté satanique.

Maintenant pour répondre à la question de savoir pourquoi ils ont choisi cette photo liée au drame Syrien plutôt qu'une autre liée par exemple au drame Ukrainien ?
La réponse est tout bête : parce que l'Islam fait vendre, parce qu'il menace plus de monde, surtout ceux qui se croient les plus forts, les plus riches et les plus libres !

Je ne veux surtout pas couper l'herbe sous les pieds des commentateurs les plus avisés en disant que cette invasion est irrémédiable et que l'islamisme est en passe de devenir imbattable. Peu importe les causes, ce sont toujours les effets qui l'emportent.
Ne le prenez surtout pas mal !


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