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« Mémé dans les orties » d’Aurélie Valognes

Par Douceurlitteraire

mémé

J’ai reçu ce roman il y a quelques temps déjà par les Editions Michel Lafon et le temps m’avait malheureusement manqué pour vous faire la chronique mais la voilà!!

Si vous êtes adeptes de romans légers et vous faisant passer un agréable moment, ce livre vous attend.

Quatrième de couverture:

« Solitaire, bougon, acariâtre- certains diraient: seul, aigri, méchant…-, Ferdinand Brun, 83 ans, s’ennuie à ne pas mourir.

Son unique passe-temps? Eviter une armada de voisines aux cheveux couleur pêche, lavande ou abricot.

Son plus grand plaisir? Rendre chèvre la concierge, Mme Suarez, qui joue les petits chefs dans la résidence.

Mais lorsque sa chienne prend la poudre d’escampette, le vieil homme perd définitivement goût à la vie… jusqu’au jour où une fillette précoce et une mamie geek de 93 ans forcent littéralement sa porte, et son cœur.  »

Mon avis:

J’ai au départ trouvé l’histoire peu originale et j’avais peur de tomber dans un de ces romans où je peux m’ennuyer et avoir du mal à finir ma lecture.

Mais assez vite, je me suis trouvée un attachement particulier à ce voisin au premier abord insupportable et désagréable. Une sensibilité peu dévoilée au début qui prend de plus en plus d’ampleur et que Ferdinand avait visiblement oublié.

Une Tatie Danielle au masculin, avec ses coups fourrés et son côté humain. Lorsqu’il perd sa chienne, on sent tout son désarroi  et son sentiment de solitude. Imaginer que tant de personnes, âgées ou non, ne vivent que pour leurs animaux car étant les seuls êtres à leur témoigner de l’affection, m’a émue.

La vie s’arrête pour Ferdinand, il ne veut plus manger, sortir ( même si ses sorties étaient assez rares). Lorsque Juliette, la petite fille de l’étage du dessus, décide de faire connaissance et de s’imposer chez ce voisin grognon, Ferdinand vit cela comme une intrusion des plus mal venues. Mais la personnalité forte et touchante de Juliette va bouleverser le quotidien de Ferdinand et lui apporter ce qui lui manquait: de la compagnie.

J’ai obligatoirement été très touchée par cette belle histoire d’amitié, à la fois entre Juliette et Ferdinand mais également avec sa voisine. Une mamie plus âgée que lui qui à décider de vivre avec son temps. Sa soif de vivre et son agenda surbooké va intriguer notre solitaire et faire ressortir en lui une nouvelle envie de vivre.

J’aimerai que ce genre d’histoires arrivent plus souvent. Généralement, les voisins ne se côtoient guère voir s’ignorent et les personnes âgées sont laissées pour compte. Et j’ai déjà rencontré à maintes reprises des voisins ou voisines aussi désagréables que Ferdinand mais certains ont malgré tout su me toucher et me faire entrevoir une partie cachée attendrissante.

L’histoire de Mr Brun est pleine d’espoir mais peut être un peu trop naïve malgré tout.

Mais sans l’espoir, où irions-nous?

Petit extrait:

« Son antipathie est devenue une seconde nature, un art de vivre, de survivre même. Oui, survivre, car Ferdinand accepte mal de vieillir. Solitude, déchéance du corps: tout cela le tue à petit feu. La seule activité que Ferdinand ait trouvée pour tromper l’ennui: être méchant, histoire de ne manquer à personne une fois parti.

Cela occupe bien ses journées, inlassablement identiques, mais distrait encore plus les voisines. Elles devraient le remercier d’ailleurs! (…) Alors que les vieilles du 8, rue Bonaparte scrutent les moindres faits et gestes de M. Brun, tout en évitant d’avoir affaire à lui, Ferdinand, lui, ne peut s’empêcher de faire un petit commentaire ou une remarque acerbe. »

Je remercie les Editions Michel Lafon pour l’envoi de ce roman.


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