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Le premier ministre devient macon

Publié le 18 septembre 2015 par Philippejandrok

Satyre politique au pays de la Perfidie

Toute ressemblance historique ou avec des personnages ayant existé est purement fortuite et involontaire.

III

LE PREMIER MINISTRE DEVIENT MACON

Ce jour-là, Glandouille, debout dans son cabinet d’aisances, glissa son pouce droit sous ses bourses pour repousser la dernière goute dans la cuvette, en poussant un petit gémissement de puceau :

-  Han ! Encore une que la prostate n’aura pas… et la goutte s’écrasa en un léger flop dans le fond jaunâtre, créant une onde cosmique qui lui fit croire qu’il aurait pu être le créateur d’un univers ; il en tira une profonde fierté sur l’instant. Avez-vous pensé à la machine à décerveler ? hurla-t-il à Duroquet par-dessus son épaule qui l’attendait derrière la porte.

-  Oh mon président, cette machine est toujours en activité, sa maintenance est permanente, vous pensez bien que l’ignominieuse Infamie ne la laisserait pas tomber en panne.

-  Mouais, c’est vrai… Savez-vous que je suis décoré de l'ordre de l'Aigle Rouge de Polonie, Duroquet, toujours avec sa nouille entre les mains.

-  Oh bien sûr mon président, c’est moi-même qui vous ai commandé ce titre, cela vous fera une meilleure retraite.

-  Merci mon bon, et vous, quelque chose, un titre vous ferait-il plaisir ?

-  Disons que… et Glandouille sortit en s’essuyant les mains dans son pantalon avant de rejoindre son bureau de style rococo, un style de la Germanie occidentale qui datait des années 2250.

-  Allez Duroquet, pas de chichi avec moi, dite moi.

-  Et bien Monsieur le Président, j’aimerais bien un poste important dans la Francma-Connerie.

-  La Francma-Connerie, dites-vous ? Mais Duroquet, vous allez exploser, pulvériser tous vos adversaires, car vous êtes un francma-Con sublime à partir de cet instant. Christine, appela-t-il sa secrétaire sur l’interphone, Christine, appelez-moi le Grand Orient des Francma-Cons de Perfidie, je vous prie.

-  Bien Monsieur le Président. Répondit-elle

-  Je vous remercie, Monsieur le Président, reprit Duroquet en s’inclinant, la main sur le cœur en signe de servilité.

-  Non, je vous en prie Duroquet, c’est tout à fait normal. Vous pensez, avec tous les services que vous rendez à la Perfidie, je vous dois bien cela. Au fait, aimez-vous les enfants ?

-  Pardon ?

-  Vous aimez, m’a-t-on laissé entendre sodomiser la ministre de l’Agriculture, n’est-ce pas ?

-  Enfin, c’est un peu gênant…

-  Allez, allez, pas de ça entre nous, nous sommes des gens de pouvoir, même Tathalie est passé par là, c’est un rituel obligé.

-  Un rituel ? Obligé ? s’interrogea Duroquet.

-  Mais enfin, mon ami, vous croyez que l’on arrive comme ça au pouvoir, que nos femmes ministres soient des putes, c’est normal, regardez la ministre des Relations Extérieures, partouzeuse émérite, gourmande Messaline, 8 ministres, substituts, hommes d’affaires en même temps, par tous les trous, je vous dis, par tous les trous, j’ai vu la vidéo, hum ! croustillante, dommage que l’on ne puisse pas la commercialiser, on ferait une petite fortune, enfin, on la garde sous le coude, sait-on jamais, avec une salope pareille, ça peut servir. Celle-là a bouffé de la queue comme d’autres s’enfilent du boudin noir, mieux qu’une actrice porno, et elle, je puis vous assurer que sous le bureau, c’est de la bombe. Ah, j’ai la trique, c’est bon signe, pas de problème de prostate, d’ailleurs mon urologue m’a fait un touché rectal, je vous dis pas, dans ce bureau même, du grand art, le Docteur Marokozy, un Magyar, très doué le mec, je vous le recommande, il vous trifouille le trou du cul avec un doigt seulement, plongé jusqu’à la garde, tout de même, c’est du ramonage, on aurait cru qu’il y prenait plaisir, mais après, on sait à quoi s’en tenir, c’est important pour un homme comme moi avec un harem de pétasses à satisfaire, d’avoir un homme de confiance qui élargit le cercle de son ami.

-  Vous avez raison mon président, et pour les enfants, vous vouliez dire...

-  Ça, mon vieux, faudra vous y faire, un viol par an et un sacrifice d’enfant pour vous apprendre à être non seulement un bon con, mais surtout, le pire des salauds. Moi-même, j’y suis passé, vous pensez bien que l’Infamie est derrière toute cette merde. Vous croyez que Tathalie est une ordure par hasard ? Et l’autre tantouze qui s’enfile des gamins en brochette dans son Riad en Barbarie libre et qui leur lèche l’anus à grands coups de langues. Non mon ami, quant on veut le pouvoir, il faut soit sucer des queues, soit se faire enculer, soit les deux, le pouvoir n’a pas de morale, pas la moindre, mais ça, vous le saviez déjà, vous en avez déjà si peu.

-  Monsieur le Président, votre correspondant sur la une.

-  Très bien, passez-le-moi. Mon ami, comment allez-vous ?

-  Très bien Monsieur le Président, répondit l’autre au bout du fil, nous vous attendions hier pour, hem, vous savez quoi…

-  Oui, oui, je sais, écoutez, j’ai Duroquet face à moi, et il souhaiterait prendre du galon au sein de la Franc-Maconnerie, il fera, j’en suis sûr un Macon épatant.

-  Oh, mais j’en suis ravi, je me mettrais en contact directement avec lui.

-  Je vous en prie et je vous remercie par avance, adieu, mon ami, dit le président à son interlocuteur.

-  Mes respects, Monsieur le Président, répondit l’autre.

-  Voilà Duroquet, c’est fait, vous voilà Macon ! 

À SUIVRE…

À diffuser sans modération, mais, tous droits réservés tout de même

Philippe A. Jandrok

Qui n’est pas journaliste, mais un illustre inconnu qui aime les mots et les histoires


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