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Critiques Séries : Doctor Who. Saison 9. Episode 1.

Publié le 20 septembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Doctor Who (2005) // Saison 9. Episode 1. The Magician’s Apprentice.


Avec ce début de saison 9, Doctor Who tente de se réinventer, de nous proposer de nouvelles choses, complémentaires à une saison 8 beaucoup plus intelligente et efficace que la précédente. Ce que j’ai beaucoup aimé l’an dernier c’est Clara. Elle a su voler la vedette au héros de la série, le Doctor alors que ce dernier, beaucoup moins jeune que les précédents qui l’ont incarné, démontrait qu’il y avait plus à attendre de la part de la série. Cette saison s’ouvre sur de nouvelles menaces, plus ou moins déjà introduites l’an dernier alors que la Terre est encore une fois menacée et pour couronner le tout : le Doctor a disparu. Ce n’est pas un début de saison si nouveau que ça quand on réfléchit un peu mais ce n’est pas tant sur l’originalité de l’idée qu’il faut s’arrêter mais plutôt sur la façon dont tout est développé par la suite. La Terre en danger, la disparition du Doctor, etc. ce sont des choses que Doctor Who a déjà exploité auparavant mais ce n’est pas pour cela qu’elle ne peut pas faire de nouvelles choses. Et je pense que c’est justement ce que vient nous démontrer cet épisode. Le fait est aussi que cet épisode n’est pas une fin en soit étant donné que le prochain épisode sera la suite directe de celui-ci.

Par ailleurs, cet épisode a l’avantage de mettre en scène ce que l’on connaît de Doctor Who avec les atouts de la série. On se retrouve alors face à ce que Steven Moffat sait faire, sans pour autant trop sortir des rangs. Je ne suis pas un grand spécialiste de la mythologie de Doctor Who (enfin, surtout de la mythologie des précédentes « versions » de la série, plus vieilles que celle de 2005). Du coup, l’idée de réintroduire un vieille ennemi est une occasion aussi de développer quelque chose de différent autour d’un ennemi connu. Le but est surtout de le transformer en terreur, tout en gardant là aussi les atouts horrifiques dont Doctor Who a toujours su faire preuve. Cette façon d’organiser ses intrigues afin de nous tenir au fond de notre canapé. C’est l’un des atouts de Steven Moffat. Je sais que ce dernier a ses détracteurs et peu m’importe mais j’aime beaucoup ce qu’il fait dans ce dernier épisode. S’il y a une volonté de faire quelque chose d’épique, il n’en fait pas forcément des tonnes non plus. L’épisode est suffisamment bien ajusté afin de ne pas nous donner l’impression qu’il n’est pas à la hauteur de ses ambitions. La série n’oublie donc pas de faire des clin d’oeil, de nous amuser avec ce qu’elle sait faire, d’utiliser au mieux l’ambiance créée l’an dernier, etc.

Accessoirement, c’est aussi un épisode qui gagne des points grâce à sa mise en scène soignée. De ce point de vue là, Doctor Who prouve encore une fois qu’elle a une vraie ambition visuelle, ne serait-ce que lors de la scène d’ouverture de l’épisode. Cette dernière, aussi étrange que passionnante, permet de nous mettre en conditions et de nous rappeler aussi que Doctor Who n’est pas une série comme les autres. Steven Moffat a fait quelque chose de très différent (et complémentaire) avec Doctor Who. Les bonnes questions posées l’an dernier sont toujours d’actualité, notamment autour du Doctor, de la finalité qu’il y avait derrière, de cette sensation de fatalité aussi. Le Doctor de cette nouvelle génération est plus sombre que les précédents et c’est l’un des atouts narratifs de la série depuis la saison dernière (alors que la saison 7, trop décousue, était une vraie grosse déception). On veut nous mettre en scène aussi la façon dont le Doctor influence les choses. J’aime bien que la série pose justement la question de l’influence de ses actions. C’est important de rappeler que ce que le Doctor peut faire dans ce monde a des conséquences, bonnes ou mauvaises. A côté de ça, Clara reste à la place qui lui a été donné l’an dernier. J’aime bien ce rôle qu’elle a, qui est à milles lieux de celui d’Amy Pond par exemple.

Bien entendu, elle reste un peu la Mary Jane de Doctor Who, ce personnage qui a tendance à se retrouver toujours dans les sales situations dont lesquelles il faut les sortir. Mais malgré tout, j’apprécie qu’elle soit aussi quelqu’un de légèrement différent. Si cet épisode fonction c’est en grande partie grâce au rythme qu’il parvient à installer tout au long de l’épisode et l’envie de voir la suite s’installe peu à peu chez le téléspectateur. Si la saison précédente, de la façon dont elle incarnait la notion de fatalité, aurait très bien pu être la dernière de la série, cette année va avoir la lourde tâche de nous embarquer vers de nouveaux horizons.

Note : 7.5/10. En bref, une introduction réussie à une saison qui fait de belles promesses.


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