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Critique Ciné : Agents très Spéciaux - Code U.N.C.L.E (2015)

Publié le 22 septembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Agents très Spéciaux - Code U.N.C.L.E. // De Guy Ritchie. Avec Henry Cavill, Armie Hammer et Alicia Vikander.


Après avoir proposé sa vision de Sherlock Holmes au travers de deux opus aux qualités très différentes, Guy Ritchie revient avec Agents très Spéciaux, un film d’espionnage qui va plus ou moins dans la continuité de ce qu’il proposait déjà précédemment. Le choix de situer son film dans les années 60 alors que la guerre froide bat son plein est une excellente idée. Le film utilise justement à merveille la guerre froide presque comme un ressort comique. Ce n’est pas rare de tomber dans la parodie au sein du milieu du film d’espionnage mais ici c’est assez ingénieux et surtout très divertissant. Guy Ritchie a fait son film comme au bon vieux temps, donnant la parole aux américains et aux russes tout en transformant le britannique en médiateur (bien évidemment). Mais ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus important alors qu’Agents très Spéciaux est un film qui fonctionne en grande partie grâce à sa façon de réinventer le film d’espionnage, aussi classique soit-il. En donnant à son film un véritable charme d’un autre temps, Guy Ritchie a su séduire. En s’inspirant notamment des James Bond ou encore d’une série des années 60. On ne retrouve pas forcément la série dans ce film mais le réalisateur britannique nous offre une vision particulièrement rythmée de l’histoire qui, en plus de fonctionner s’avère être particulièrement divertissante.

Au début des années 60, en pleine guerre froide, Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E. retrace l'histoire de l'agent de la CIA Solo et de l'agent du KGB Kuryakin. Contraints de laisser de côté leur antagonisme ancestral, les deux hommes s'engagent dans une mission conjointe : mettre hors d'état de nuire une organisation criminelle internationale déterminée à ébranler le fragile équilibre mondial, en favorisant la prolifération des armes et de la technologie nucléaires. Pour l'heure, Solo et Kuryakin n'ont qu'une piste : le contact de la fille d'un scientifique allemand porté disparu, le seul à même d'infiltrer l'organisation criminelle. Ils se lancent dans une course contre la montre pour retrouver sa trace et empêcher un cataclysme planétaire.

Agents très Spéciaux est truffé de surprises dont Guy Ritchie a le secret. A commencer par ces salit-screens sont lui seul a le secret. On retrouve donc tous les atouts de sa mise en scène, de ses scènes ultra rythmées et pas vraiment avares en dialogues. Sauf que Agents très Spéciaux n’est pas un film bavard. Il nous raconte beaucoup de choses mais il ne cherche pas à en faire des tonnes de ce point de vue là. On se retrouve donc avec un film d’espionnage très différent de ce que l’on a pour habitude de voir. Ces dernières années les britanniques ont plutôt pris le pli du film d’espionnage inspiré des oeuvres de John le Carré. Ce n’est pas une mauvaise idée mais disons que Agents très Spéciaux vient offrir une vision légèrement différente et plus amusante. Ici pas besoin d’être ultra réaliste dans une vieille ambiance, mais plutôt de s’amuser, de faire des bêtises dans une ambiance un tantinet surréaliste. Oui, il y a certaines scènes qui sortent vraiment du lot et qui donnent l’impression que le film est très différent de ce que l’on aurait probablement pu imaginer au départ. Au casting, on retrouve Armie Hammer (The Social Network) et Henry Cavill (Man of Steel), entre autre, et c’est le premier le plus intéressant. Dans son rôle de russe un peu rustre, il s’avère être original et drôle.

A côté de ça, Henry Cavill fait sa plus belle interprétation (ou copie) de Matt Bomer dans White Collar. Il y a d’ailleurs des scènes qui m’ont énormément fait penser à ce que pouvait faire la série de USA Network quand cette dernière était en forme et qu’elle nous offrait des moments un peu plus légers. Je pense notamment à la scène des courses de voiture. Puis nous avons aussi le choix des décors. La ville de Rome est un terrain de jeu intéressant, qui change là aussi de l’architecture de Berlin des années 60 ou encore de Londres et de Paris. Rome est rarement utilisée dans les films d’espionnage alors qu’il y a tant de choses à faire. Guy Ritchie le démontre et s’y amuse à sa façon. Ainsi, Agents très Spéciaux s’avère être bien plus intéressant que les Sherlock Holmes du réalisateur, plein de vie, rythmé avec un côté suranné qui lui offre une vraie originalité. Bien entendu, Guy Ritchie reste lui-même et nous offre forcément tout un tas d’idées de mise en scène bien à lui. Quitte même à en abuser un peu par moment. Mais tout est divertissant, amusant et utilise de façon intelligente l’action. Je pense notamment à ces courses poursuites (celle dans Berlin était fabuleuse, surtout pour sa chute plutôt bien trouvée).

Note : 8/10. En bref, divertissant et frais, un film au charme vintage.


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