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L’Europe est-elle gouvernée par des fous ?

Publié le 22 septembre 2015 par Delanopolis
Votre nouveau Pot aux Choux de Bruxelles ! L’Europe est-elle gouvernée par des fous ? 1 – Quand Mosco mange le morceau

L’aveu, qui ressortit du cynisme le plus pur qu’un apparatchik socialiste peut produire, est passé subreptice : Moscovici, commissaire européen, suggère que la crise dite des « migrants » pourrait justifier qu’on renonce aux efforts de restauration des équilibres budgétaires. Il a en effet indiqué mardi dernier que la Commission étudiait la possibilité de considérer comme une « circonstance exceptionnelle » ladite crise, ce qui permettrait d'assouplir les règles européennes.

L'Autriche et l'Italie « notamment » demanderaient à Bruxelles d'appliquer une clause du pacte de stabilité qui permet au déficit public en cas d'« événements exceptionnels » de dépasser le plafond de 3 % du PIB sans risquer de procédure de sanctions. « Il est exact » que les textes du pacte de stabilité et de croissance « prévoient l'existence de circonstances exceptionnelles », a déclaré Pierre Moscovici sur France 2.

On voit immédiatement où tous ces gens veulent en venir : les migrants seront le parfait prétexte pour différer une fois de plus le respect des vertueuses promesses de rétablissement. Restera à la Banque centrale européenne à accepter comme contrepartie de ses prêts indirects de monnaie de singe les dettes émises pour financer l’accueil des migrants. On voit ainsi comment la nouvelle trahison des clercs se met en place : nos prétendues élites se servent d’une invasion migratoire qui ne dit pas son nom pour conserver leur pouvoir virtuel et surtout leurs prébendes. Ils ont d’abord renoncé à l’exercice de la souveraineté contre l’émission d’une dette perpétuelle, ils complètent cette abdication par l’acceptation d’une ouverture des frontières à une main d’œuvre dont on ne connaît en réalité ni l’origine ni les qualifications.

Car, de plus en plus, il apparaît que la crise syrienne a bon dos et qu’entre fraudes à l’identité et origine réelle cachée derrière le vocable « autres nationalités » les réfugiés politiques et même militaires forment une petite minorité des entrants. Du reste, ces derniers peuvent être considérés comme réfugiés quand ils quittent la Syrie et s’établissent en Turquie, Liban ou Jordanie. Lorsqu’ils viennent ensuite en Europe occidentale, ce sont des clandestins déterminés par l’espoir de meilleures conditions de vie pour des raisons financières.


2 - Schizeuropa

C’est en tout cas une belle séquence de schizophrénie que les soi-disant dirigeants européens offrent en spectacle depuis un mois. Tour à tour, Allemagne, Autriche, Croatie, Serbie, ont proclamé qu’ils laissaient passer et accueillaient les migrants puis qu’il fallait rétablir des frontières et filtrer les entrées. Orban, en Hongrie, a été plus cohérent avec ses clôtures de sécurité mais ils lui sont tous tombés dessus, le traitant de raciste et de fasciste, tout en réclamant qu’il respecte bien seul les accords de Dublin.

Conséquence : comme nous le prévoyions dans ces colonnes il y a déjà un mois, les Hongrois finissent par en avoir assez et organisent eux-mêmes le passage vers l’Autriche qui va bientôt prendre en charge elle-même l’acheminement en Allemagne, laquelle changera d’avis et rétablira le contrôle de sa frontière avec son cousin. Avec un million d’entrants par an, elle n’aura pas le choix. Le prétexte sera facile à trouver : l’office allemand en charge du renseignement s’émeut déjà des risques d’infiltration jihadiste. Les migrants c’est l’Anschluss à l’envers !

Si ces pauvres hères sont repoussés d’un endroit à l’autre et ballotés sans plus pouvoir compter sur un soutien chancelant des idiots inutiles d’organisations droits-de-l’hommistes, où iront-ils ? Cela nous promet des super-Calais un peu partout. Bref, Mosco et ses semblables tentent de tirer parti de cette crise pour sauver leur édifice européen vermoulu mais ils font entrer les termites dans une charpente déjà branlante.


3 – Tsipras la casquette

Le sirtaki des faux-culs continue d’être dansé à Athènes. Tsipras, fort d’une mainmise accentuée sur la Vouli, va pouvoir justifier auprès des eurocrates le maintien du remboursement de l’énorme dette grecque grâce à des prêts nouveaux qu’on lui consentira.

On peut compter sur Moscovici et ses bonnes vieilles méthodes pour dire que tout cela est normal et sur Draghi pour émettre un petit coup de monnaie simiesque supplémentaire. Ils ont tous compris, lors de la dernière crise, que les Grecs pouvaient menacer la survie de l’euro à court terme en émettant une monnaie parallèle.

Tsipras gagne donc du temps, permet à sa population de continuer à gonfler ses bas de laine et gouverne selon le vieux principe « qui vivra verra », contrepartie de l’évidence keynésienne qu’à long terme nous serons tous morts. Comme on disait autrefois au seuil de l’Académie de Platon : « c’est au crépuscule que l’oiseau de Minerve (c’est-à-dire la raison) prend son envol ».


4 – La France est dégradée mais tout le monde s’en fout !

Plus forte que l’omerta médiatique : la mithridatisation aux mauvaises nouvelles. Moody’s a de nouveau baissé la note française et c’est à peine si l’on en a parlé dans les gazettes, les étranges lucarnes et les écrans bizarres.

Sapin, le ministre chargé de la préparation de sa nomination au Conseil constitutionnel, a battu ses propres records de cynisme cocasse en déclarant que ce n’était pas grave puisqu’ainsi cette agence était en cohérence avec les évaluations des autres organismes du même type ! Si tous les médecins sont d’avis que vous allez mourir sous peu, il n’y a plus de quoi s’inquiéter …

De tous ces faits, gestes et déclarations ou l’incohérence le dispute à la drôlerie, on peut retenir une chose : nos gouvernants ne maîtrisent plus rien. L’Europe de la déraison, construite sur des subterfuges pour égarer les peuples, n’en a plus pour très longtemps et fait de plus en plus penser à l’Union soviétique de la fin des années 1980.


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