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Adeline, Caprice: deux comédies romantiques ...intemporelles

Par Filou49 @blog_bazart
24 septembre 2015

romcoms

 Non contente d’avoir de  très bonnes idées, ma compagne  adore les comédies romantiques  (à tel point que c’est désormais quasiment les seuls films que l’on voit ensemble) m’a très récemment demandé pourquoi je ne consacrais pas une rubrique hebdomadaire à ce genre là en particulier.

En effet, il faut reconnaitre que c’est à mon sens un créneau assez peu usité par les blogueurs masculins, exception notable faite de l’excellent blog Film de Lover http://www.filmsdelover.com/

Ces derniers préférant souvent d’autres genres un peu plus couillus.

Je ne sais pas si j’arriverais à trouver chaque semaine de quoi alimenter cette chronique, mais pour cette semaine en tout cas ce n’est pas une mais deux romcoms qui jouent toutes les deux  avec le temps que j’ai eu la chance de voir en DVD (ils sont sortis tous les deux le 16 septembre) et dont je vous vante les mérites et également malheureusement les faiblesses dès à présent :

1.  Adaline, la mignonne comédie romantico fantastique

Adaline_blu-ray_3D

Après Miséricorde et  plus récemment un Incroyable talent, Adaline  est le troisième film  de l’année à sortir directement en E cinéma que j’ai pu voir et chroniquer.

Concernant, Adaline  (The Age of Adaline  dans sa version originale) son absence de distribution dans les salles en France est une petite surprise vu que le film a connu  un certain succès aux USA, récoltant notamment 40M$ en 5 semaines.

Trois mois après sa sortie un E-cinéma, il apparait donc en DVD et Blu Ray, et ce film pourrait rencontrer son public, celui avide de belle comédie romantique, même si le film emprunte autant au fantastique ou au mélo qu’à la comédie pure et simple.

En effet, l'héroïne qui donne son titre à l’histoire est vouée dès le début du film à l’immortalité et à une jeunesse éternelle  suite à un accident de voiture qu’elle a connu à l’âge de 29 ans.

Loin d’être comme on aurait pu le penser une aubaine, cette incapacité à vieillir fait souffrir Adaline qui vit avec une identité qui ne lui ressemble plus et qui la rend suspecte aux yeux de l’administration et du FBI.

Mais comme on est dans une  romance fantastique  et non pas dans un polar d’espionnage,  c’est sous l’angle de ses histoires d’amour impossible (elle n’ose pas raconter son terrible secret aux hommes de sa vie) que l’histoire est traitée.

Adaline est contrainte tous les dix ans de  se cacher et de voiler une identité, qu’elle change tous les dix ans, en déménageant à chaque fois dans  une nouvelle région et doit du coup disparaitre sans rien dire aux  hommes de sa vie.

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Mais le hasard d’une rencontre avec un homme qu’elle a jadis aimer  va bouleverser la  donne. Cet homme de 65 ans, c’est Harisson Ford qui l’incarne et à vrai dire, c’est à son apparition, après une heure de film que Adaline prend véritablement son essor.

L’acteur et le personnage emportent  en effet alors le film vers une mélancolie et une émotion qui faisait un peu défaut jusqu’à présent, le film flirtant dans sa première partie un peu trop avec le mièvre. (Les deux jeunes acteurs, Blake Lively, qui incarne Adaline et Michiel Huisman qui joue son amoureux du présent étant un poil fadasses).

Grâce à la justesse du jeu de l’ancien héros de Star Wars et d’Indiana Jones, cet Adaline se voit avec un certain plaisir, sans évidemment aller vers les hauteurs d’un Benjamin Button à qui on pense forcément, ni même Il était temps ou N’oublie jamais pour comparer à d’autres comédies romantiques spatio temporelles. 

ADALINE - Trailer / Bande-annonce [VOST|Full HD] (Blake Lively, Harrison Ford)

2. Caprice, le marivaudage au charme désuet d'Emmanuel Mouret

caprice

 Avec Caprice- qui est sorti en DVD chez Arte Éditions le 16 octobre dernier- on est aussi dans la comédie sentimentale, mais c’est quasiment le seul point commun avec cette Adaline tant l’univers d’Emmanuel Mouret est vraiment singulier et si on doit le comparer à des metteurs en scène, ca serait plutôt à celui du Truffaut de Doisnel ou bien plus encore au Woody Allen  tant le personnage qu’il crée est toujours un peu lunaire, décalé, et possède une candeur qui vient ébranler les certitudes et les codes établis. ses règles.

Après une incursion  pas très convaincante dans le mélodrame pur (Une autre vie avec Joey Starr et Virginie Ledoyen) Emmanuel Mouret est revenu avec ce Caprice- qui a dans l’ensemble bien plu à la critique et à son public d’habitués-,  à ce qu'il fait de mieux, à savoir l'exploration d’un univers intemporel (que d’aucun juge désuet)  ainsi que l’analyse  des  paradoxes et perplexités des sentiments amoureux. 

Caprices possède quelques atouts indéniables, et en premier lieu évidemment la présence de la sensationnelle Anaïs Demoustier même dans un rôle que le magazine Première avait  trouvé insupportable  et qui n’est effectivement pas forcément le meilleur de sa filmographie avec un personnage d’amoureuse très pot de colle qui s’amourache d’un Emmanuel Mouret qui n’a pourtant rien demandé.

Adeline, Caprice: deux comédies romantiques ...intemporelles

Par ailleurs, le film offre une belle peinture d’un milieu, celui  du théâtre (du coup, il rentre pleinement dans le cadre de la nouvelle édition du ciné club de Potzina )  en  nous montrant avec une vraie justesse de ton  les deux facettes contrastées du théâtre, le théâtre privé  un peu bourgeois,  et le théâtre plus  dans des salles obscures de province ou banlieue) est bien restitué.

Malgré ces qualités évidentes, Caprice déçoit. Le gros problème du film est qu’on a quand même beaucoup de mal à comprendre comment Anaïs -ainsi que la grande actrice de théâtre jouée par une excellente Virginie Efira- puisse ressentir des sentiments aussi forts pour un personnage  tellement à coté de la plaque, et surtout d’une mollesse et d’une insignifiance totale.

Par rapport à Doisnel ou aux personnages des films d’Allen, le personnage joué par Mouret manque vraiment de répartie et d’esprit pour qu’on puisse s’attacher à lui et saisir l’argument principal, du film, cet amour absolu que lui voue ces deux femmes.

Du coup, après une demi heure plutôt plaisante de marivaudages sentimentaux, le film s’enlise dangereusement à tel point que l’on a le plus grand mal à se passionner pour le dénouement (pourtant plus cruel qu’attendu) de ce film qui n’est certainement pas le meilleur de son auteur ( un baiser s’il vous plait, plus enlevé, séduisait davantage sur la durée). Dommage.

Caprice Bande-annonce


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