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Un album, une semaine | Hello Bye Bye – Better Day

Publié le 25 septembre 2015 par Generationnelles @generationnelle

Simple album de chill out extrême. Il paraît qu’il ne faut pas juger à la pochette…il paraît ! Voilà bien une pochette d’un album non conceptuel. Dans un noir et blanc à peine bleuté, un homme et une femme au perfecto posent. Pas type Vogue mais plutôt dimanche en famille où le rassemblement est un argument suffisant pour immortaliser des instants chaleureux, qu’importe si le cousin est flou au fond! D’ailleurs, l’homme y est imprécis . Effet fondu mais  pas totalement effacé. Le duo, qui cache un groupe bien plus grand, apparemment bien accro aux claviers livre un album qui semble surfer sur la simplicité. ..du rock pour un jour meilleur?

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Dans les oreilles : Ce sont 11 morceaux assez longs et lents qui s’enchaînent, assez langoureux pour apprécier la substantifique moelle de l’album et ici, la chose plus importante pour Hello Bye Bye c’est la musique.

Dès l’intro, elle est bien présente, une entrée en matière dans Let’s Live Happy Waiting For Our Dying Day Part 1, pas forcément conceptuelle mais à l’électro ravageur et pourtant très pop dans ce soutra moderne qui passe d’arrangements stridents à des instants plus indus comme pour célébrer la fête ou la contemplation?
Si c’est festif, c’est avec un environnement un peu froid et sauvage qu’il faut compter, comme Manchester et sa new wave tapageuse à la belle époque de l’Hacienda. Un lieu mythique mais avec moins de drogue car dans Over, le climat est très sain,… trop?

L’ambiance est au concert de silent party où chacun, son casque vissé sur la tête apprécie pourtant la puissance de la musique. Et puissance il en est encore bien question dans Fast mais plus dans la voix. L’organe apparaît hyper mixé à l’image de Daft Punk à  ses débuts mais sur mélodie pop rythmée par des grattes tonitruantes.
Sur le même tempo au rythme de battements de coeur, les choeurs à la Air s’animent sur Good Time, histoire de bien rappeler que les Hello Bye Bye sont bien des musiciens qui savent manier l’émotion au fil du rasoir minimisée par une musique assourdissante.
Le temps est plus calme dans Better Day mais prend  bientôt du poil de la bête dans un crescendo assez jubilatoire entre deux guitares, radars de l’optimisme, qui grattent l’oreille, comme un espoir en demain avec une voix fébrile mais suave.
Cette bipolarité musicale apparaît aussi explicitement dans On Track Mind, entre grosse énergie des guitares et fragilité vocale mais  moteur d’une motivation folle notamment par la voix éraillée. Après l’énergie, la douceur est de mise dans Empty, qui ne sonne pas dans le vide mais résonne surtout en nous, comme touchées par la douceur des notes à la gratte et la voix évanescente.

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Speed bénéficie d’une rapidité folle, comme le départ d’une bataille de percussions et basses dans un instrumental limite lunaire. L’adrénaline redescend dans Doubt, comme une rétrospective de la vie, comme culpabilité de l’instant vécu….qui amène à la chute?. .. Plutôt au renouveau et au rassemblement dans Voices, presque symphonique et à la fin en extase,  qu’il faut écouter pour le croire.
L’album se clot sur Let’s Live Happy Waiting For Our Dying Day Part 2, une fin cyclique, mais plus évoluée que son premier volume, bien plus dansant et positif qui donne l’impression de refermer un livre aux dernières notes floues. Un souvenir à revivre comme un premier album à redécouvrir.


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