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Et le laser découvrit la cité inconnue

Publié le 28 septembre 2015 par Nicole Giroud @NicoleGiroud

La télédétection par laser ou Lidar est coûteuse, raison pour laquelle on ne l'emploie pas à grande échelle, mais elle permet des découvertes extraordinaires. Le principe de ce laser employé à des fins archéologiques fonctionne de cette manière : le Lidar, une sorte de scanner, est embarqué sur un petit avion. Il envoie une concentration très élevée de rayons laser en direction du sol, des millions de faisceaux qui traversent l'épaisse végétation. Ensuite la lumière revient vers un capteur qui est sur l'avion, avion lui-même localisé par GPS, celui-ci mesure le temps qu'a mis la lumière pour rebondir et revenir ; un ordinateur interprète ces variations de temps qui correspondent à des variations d'altitude, les transforme en points et modélise le relief. La précision des résultats est de l'ordre de vingt centimètres.

La première étude de ce genre avait cartographié la cité maya de Caracol au Belize en 2009. Le projet Angkor quatre ans plus tard a couvert 370 kilomètres carrés en vingt heures et a coûté environ un quart de millions de dollars. Ce qu'il a révélé est stupéfiant :

" Ce que les images du lidar révèlent est quelque chose que nous n'avions pas imaginé : une ville densément occupée avec des rues et des avenues disposées en une grille alignée sur les directions cardinales ", explique Evans, et autour d'Angkor, " l'imagerie au lidar montre que l'ensemble est très précisément organisé en îlots urbains de tailles très spécifiques. Chacun des blocs de la ville dispose de quatre monticules élevés et d'un étang, et il devait y avoir des structures en bois sur chacun de ces monticules. Cela devait être grouillant de vie. "

Le site d'Angkor est quatre fois plus étendu que ce que l'on connaissait jusqu'alors ; le Lidar a également détecté 28 nouveaux temples et trouvé de nombreuses sculptures dans une rivière. Quant aux mystérieuses structures qu'il a détectées, les archéologues n'ont encore aucune explication.

Au printemps 2014 le Lidar a permis de découvrir une citadelle maya de la plus haute importance. Il semble que c'est le plus grand site maya connu, une ville avec plusieurs temples pyramidaux, occupée de 800 avant J-C jusqu'à 1 000 ans après J-C, une citadelle indétectable sous la végétation impénétrable, jusqu'à ce que les instruments de détection contemporains révèlent la belle endormie sous son manteau vert.

Le Lidar est cher et l'archéologie ne fait pas partie des priorités des dirigeants ; il semble que l'on pourra diminuer les coûts grâce aux drones. Ce mois-ci la forêt amazonienne a été survolée dans le but de découvrir des géoglyphes, on attend avec impatience les résultats.

Voici les images époustouflantes issues de la technologie du Lidar.

Sources :

Lidar et Angkor Laser et citées perdues Recherche Google " Lidar et cité maya " Cité maya redécouverte

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