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[Critique] VIKING : L’ÂME DES GUERRIERS

Par Onrembobine @OnRembobinefr

[Critique] VIKING : L’ÂME DES GUERRIERS

[Critique] VIKING : L’ÂME DES GUERRIERS

Titre original : Viking : The Berserkers

Note:

★
★
½
☆
☆

Origine : Grande-Bretagne
Réalisateur : Antony Smith
Distribution : Sol Heras, Simon Armstrong, Douglas Russell, Jason May…
Genre : Aventure/Action
Date de sortie : 28 septembre 2015 (DTV)

Le Pitch :
Il y a fort longtemps, en plein âge sombre de l’Angleterre, plusieurs jeunes membres d’un clan saxon, sont capturés par des vikings, afin de servir de proies dans un terrifiant rituel de chasse…

La Critique :
La série Viking a sans aucun doute remis les viking au goût du jour. Bénéficiant d’un terrain bien préparé par Game of Thrones, et d’un public désormais prêt à revoir des fresques historiques empreintes de violence et d’un souffle propre aux épopées barbares (ou semi-barbares), le show de la chaîne History a démontré qu’il y avait une vraie demande et que ces anti-héros nordiques aux manières des plus rustres pouvaient à nouveau, comme jadis, s’attirer les faveurs des amateurs.
Forcément, certains se sont empressés de s’engouffrer dans la faille ouverte par Vikings. Histoire de profiter de l’aspiration de la série et de se tailler une place au soleil.
Viking : L’âme des Guerriers fait partie du lot.

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Réalisé par un certain Antony Smith et porté par une troupe de comédiens aux gueules bien burinées, emmenée par Sol Heras, un acteur anglais vu dans Coronation Street, le film ne s’embarrasse pas d’un scénario alambiqué et va droit à l’essentiel. D’un côté les gentils saxons et d’un autre les méchants vikings. Les premiers se font massacrer depuis toujours par les seconds, jusqu’au jour où un jeune épris d’un désir d’action, ne décide d’en finir avec la tyrannie de ces envahisseurs venus du froid. Et c’est au cours d’une partie de chasse que le déclic va se produire, alors que le héros est pris pour cible, avec une poignée d’autres infortunés, dans le cadre d’un sanglant rituel.
Efficace, le script ne s’attarde pas non plus sur les dialogues, très sommaires (les vikings parlent peu et quand il le font, on ne comprend pas leur langue) et met en scène un espèce de survival empreint d’une folie meurtrière contagieuse.
En 1h30, le film s’apparente à une course-poursuite dans les bois, le tout saupoudré par des thèmes gentiment effleurés relatifs au désir de vengeance du protagoniste principal, le bien nommé Wade. Évoquant un peu le Centurion de Neil Marshall, Viking rappelle également un peu -toutes proportions gardées- le fameux Valhalla Rising, de Nicolas Winding Refn et le récent The Dead Lands. L’ambiance est poisseuse, les visages maculés de boue et de sang, et beaucoup de personnages s’apparentent davantage à des bêtes sauvages qu’à des êtres humains.

Cela dit, on peut difficilement se défaire de l’impression qu’ici, les vikings sont surtout un prétexte. Descendus à terre et ne manifestant pas un comportement véritablement typique de leur culture, ils sont simplement barbares. En d’autres termes, si le film s’était appelé Barbarians : L’âme des guerriers, cela aurait revenu au même. Ce qui n’enlève pas au long-métrage sa bonne volonté et ce malgré un budget nettement insuffisant pour vraiment donner du souffle aux scènes d’action. Sanglant et brutal, ce Viking l’est assurément, mais quand il tente, via des effets-spéciaux vraiment brouillons, de s’élever au niveau de productions portées par des gros studios, il atteint clairement ses limites. Les acteurs y croient, c’est indéniable, et on peut même ajouter que le metteur en scène, fait globalement un boulot tout à fait correct. Mais il est difficile pour lui de rivaliser avec ses « concurrents » sur un plan purement spectaculaire. Un peu plus de sobriété et un refus de tout ajout numérique aurait été préférable, compte tenu de la modestie de la production.
En l’état, Viking : L’âme des Guerriers reste un divertissement honorable, relativement bien rythmé. Il ne prétend pas révolutionner le genre et c’est tant mieux, car cette modestie et sa sincérité manifeste contribuent à lui conférer une certaine sympathie.
Mieux vaut donc s’attarder sur les bons points. Sur les costumes, les maquillages et l’environnement naturel, appuyant l’immersion, en plus du reste. En haute-définition, tout ceci a quand même une certaine gueule !

@ Gilles Rolland

RVB_DIVERS14-VIKING
Crédits photos : Factoris Films


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