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Critiques Séries : Code Black. Saison 1. Pilot.

Publié le 02 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Code Black // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Alors que dans la plupart des services d’urgences des Etats-Unis il n’y a que 5 « Code Black » par an, à Los Angeles, nous suivons le quotidien de l’hôpital qui en a près de 300 par an. Le but de cette série est très différent de bien d’autres séries médicales. Alors que le point de vue a changer entre temps (Marcia Gay Harden est devenue l’héroïne de la série alors que cela aurait dû être un autre personnage à l’origine). La vision de Michael Seitzman (Intelligence, L’affaire Josey Aimes) est très classique avec des bons sentiments par cargos. Le but est ici de se rapprocher peut-être un peu plus d’Urgences, la série de NBC, en redonnant de la place au médical et à l’urgence et peut-être un peu moins aux personnages. Cela ne veut pas pour autant dire qu’à Angels Mémorial il n’y aura pas d’histoires d’amour et de tout un tas d’autres choses mais disons que l’on voit très bien que Code Black veut se concentrer sur le médical. C’est un peu ce que NBC avait tenté de faire avec Trauma il y a quelques années. Cette dernière n’était pas mauvaise mais pas brillante non plus, parfois trop concentrée sur le spectaculaire et pas vraiment sur autre chose. Code Black n’est pas non plus une série particulièrement novatrice, reposant sur du médical fait selon un cahier des charges très précis et méticuleux.

À Los Angeles, le quotidien du service des urgences le plus trépidant de tous les États-Unis. Face à un système défaillant, les médecins tentent de protéger leur idéaux en respectant ceux qui ont le plus besoin d'eux : les patients. Leanne Rorish, une force de la Nature, est en charge de quatre résidents qui font leurs débuts dans le service...

Mais heureusement pour nous, le casting est solide. A commencer par Marcia Gay Harden que j’aime beaucoup. Si elle ne brille pas autant que dans une série plus libre où elle peut faire ce qu’elle veut (on se souvient de Trophy Wife dans laquelle elle était un peu moins stricte), elle reste une personnalité imposante et son personnage de Leanne Rorish est promis à de belles évolutions très prochainement si jamais la série lui donne l’occasion d’aller au delà de la formule très classique et brossée de la série. Code Black est donc exactement ce que l’on peut attendre d’une telle série, sans chercher à véritablement renouveler quoi que ce soit. La formule derrière Code Black est simple : la promesse de voir une série médicale comme on en fait d’autres ailleurs. Ce n’est pas une mauvaise chose et les dialogues ne sont pas mauvais non plus mais au delà de tout ça, c’est presque une façon de cacher la misère. Car le développement des personnages et de leurs relations n’est pas aussi efficace que l’on aurait probablement pu l’attendre. Les personnages ne sont donc pas très complexes avec plusieurs niveaux de lectures. Les intrigues sont elles aussi très simplistes, reposant certes sur du jargon médical (mais que personne ne peut vraiment comprendre à moins d’être étudiant en médecin ou médecin) et le jeu d’échecs sur lequel la série joue est renouvelé à chaque épisode.

Car oui, dès le prochain épisode nous aurons d’autres cas de la semaine, d’autres patients et l’attachement que l’on est censé créer avec Code Black n’est pas encore aussi lisible que l’on aurait probablement pu l’attendre. C’est aussi pile poil le genre de série qu’une femme responsable des achats de moins de 50 ans pourra regarder en faisant son repassage sans problème. Cela ne veut pas dire que Code Black est mauvaises et pavées de trucs inutiles, juste qu’elle ne parvient pas à nous faire ressentir pleinement ce qu’elle veut proposer. CBS revient au genre médical après l’avoir délaissé pendant des années (les dernières tentatives Three Rivers et Miami Medical furent des échecs cuisants). C’est aussi une série médicale qui n’a pas pour but d’être sexy comme celle de Shonda Rhimes. On est donc loin de la façon dont cette dernière a révolutionner le genre médical en lui donner un certain côté plus photogénique. C’est simple mais ça a fonctionné. Le médical pur et dur est ici donné aux patients alors que ce sont plus ou moins eux les héros. Sauf que si c’est eux les héros (un peu comme quand Dick Wolf parlait du fait que les histoires étaient plus importantes que les personnages dans Law & Order), je ris un peu fort. Les personnages sont ceux que l’on suit chaque semaine, pas les patients alors autant leur donner plus de fond à travailler.

Pour le moment, Code Black est une série qui ne peut pas durer des années (comme Grey’s Anatomy) car elle repose sur des bases très classiques, pas assez sophistiquées et passionnantes. On a besoin de suivre des drames entre les docteurs, de voir la façon dont leur travail pourrait bousiller leur vie personnelle (ou bien faire tout le contraire), etc. C’est là que Code Black est presque un véritable échec.

Note : 4.5/10. En bref, c’est pas mal mais une tentative moderne de faire une série rustique.


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