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Critiques Séries : Ray Donovan. Saison 3. Episode 12.

Publié le 06 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Ray Donovan // Saison 3. Episode 12. Exsuscito.
SEASON FINALE


Ray a trouvé la paix. Enfin, en quelque sorte car de toute façon, tout ne peut pas être tout blanc ou tout noir. Il y a toujours une zone d’ombres. Disons qu’il a retrouvé une certaine forme de paix intérieur alors que tout part en sucette dans ce dernier épisode. C’était un dernier épisode assez touchant et attachant par la même occasion mais je ne sais pas quoi en penser par rapport aux derniers épisodes de la saison 1 et de la saison 2. C’est très différent encore une fois, preuve aussi que la saison 3 a voulu faire d’autres choses. Passionnantes, meilleures que lors des deux premières saisons mais surtout différentes. Au fond, Ray n’est pas forcément mieux que son père, jouant au même jeu, souvent dangereux. Bien entendu, Bridget et Terry veulent que l’on pense que Ray est exactement le même que Mickey, mais les motivations des deux personnages sont totalement différentes, ce qui permet aussi de les séparer de façon judicieuse. Le scénario parvient à le faire de façon intelligente jusqu’au bout. Si l’on ne verra pas la suite avant l’été prochain, je trouve qu’ils ont réussi à faire quelque chose de cet épisode et David Hollander, le showrunner de la série, a donné sa propre patte à la série sans pour autant perdre la vision créative de la créatrice de la série qui reste consultante.

Je ne sais pas vraiment quelle est la véritable influence de la dame sur sa propre série désormais mais en tout cas, peu importe car Ray Donovan a réussi à trouver une nouvelle façon de raconter son histoire qui fonctionne. Et cette façon est beaucoup plus touchante que les années précédentes. D’un autre côté, ce dont on se rend compte avec cet épisode c’est que Mickey est l’un des personnages qui a le plus été mis de côté avec le changement de showrunner. Cette saison a voulu redonner à la série son nom et donc son héros. Ray est le héros de la série et c’est donc sur lui que tout s’est concentré cette année. Mickey a stagné une bonne partie de l’année et la plupart des intrigues ont eu énormément de mal à sortir du lot. Peut-être car il n’avait rien de neuf à nous raconter et que la série n’a pas vraiment voulu nous raconter quoi que ce soit d’autre. D’un point de vue de l’évolution du personnage, je me demande aussi si Mickey n’a pas fait un pas en arrière. On pourrait même le considérer comme quelqu’un de pathétique. Il a perdu de son côté amusant. Jon Voight reste bon, fort heureusement pour Mickey. Cet épisode veut nous plonger au plus profond des émotions des personnages et surtout de Ray.

La scène de la confession est le moment où Liev Schreiber se devait de briller cette année et il brille à sa manière. Je ne m’attendais pas du tout à quelque chose de ce genre là, mais c’est aussi l’une des plus belles surprises offertes dans ce dernier épisode. C’est une occasion de rappeler aussi le lien que Ray Donovan a voulu faire cette année avec la religion, la foi, la croyance, etc. La foi est la preuve des choses (c’est en tout cas ce que l’on veut nous raconter) et la façon dont le scénario parvient à mettre en scène Ray et sa foi m’a fasciné. Surtout que cela ne pouvait pas mieux se terminer que de cette façon. Il y a quelque chose de mystique dans la scène finale de cet épisode. Et si finalement Ray n’avait pas réussi à se repentir pour sauver son frère ? Jusqu’à ce que Los Angeles le rappelle. La dernière image, celle d’un Los Angeles qui se rapproche de plus en plus c’est tout ce que Ray pouvait craindre. Dans un sens, c’est son enfer à lui, son purgatoire. C’était assez surprenant que l’intrigue de Bridget soit gérée de façon aussi rapide. Je m’attendais à ce que la série donne un petit coup de fouet de ce point de vue là tout de même mais non, il n’en est rien. Le père Romero a lui aussi son moment, grâce à Ray. Les deux hommes partagent d’ailleurs les meilleurs moments ici.

Père Romero - « Ray, faith is the evidence of things not seen. You asked God for forgiveness. That has to be enough. The rest is out of your control. May God grant you pardon and peace. I absolve you of your sins. In the name of The Father and The Son and of The Holy Ghost. »

Ainsi, Ray Donovan achève une bonne saison sur un solide épisode riche en émotions et sur bonnes surprises. Ce n’est pas l’épisode de l’action (même si par moment il nous en offre un petit peu). C’est avant tout un épisode qui veut mettre en scène la façon dont Ray est en train de petit à petit perdre pied dans sa vie. L’absolution de ses péchés est un premier pas vers un sentiment de paix intérieur dont il avait clairement besoin.

Note : 8/10. En bref, fin réussie à une saison passionnante.


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