Magazine Coaching sportif

Un petit RunInLyon et puis s’en va

Publié le 07 octobre 2015 par Emmanuel S. @auxangesetc

Dimanche dernier, c’était semi d’entraînement. Comme tous mes semis depuis 2 ans et demi finalement… 

C’était surtout l’occasion pour moi de revenir là où j’ai passé 20 ans de ma vie. Bientôt la moitié de ma vie, et un tiers de celle de la vieille bique du bureau

Pour bien préparer ce semi, j’ai fait TOUT ce qu’il ne fallait PAS:

  • pas suivi mon plan d’entraînement
  • presque pas couru des vacances
  • la semaine du semi, j’ai nagé 2,5km, fait une séance de VMA sur piste et 2 sessions de home trainer dont une le samedi matin avant de prendre le train; et j’aurais fait mieux (pire?) si je n’avais pas été malade cette semaine…
  • descendu quelques bières le samedi soir avec un pote du lycée
  • parti sans aucun gel ni rien pour la course

Sous vos applaudissements!

Pour couronner le tout, sans ma femme, je dors mal. Sûrement le manque d’habitude d’avoir un lit double pour moi tout seul… 

Bref, pour courir, je me pare de mes plus beaux atouts: un dossard avec les diminutifs de mes jumeaux qui ne me quitteront plus maintenant sur toutes les courses que je ferai

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et mon tout dernier T-shirt qui a fait son plus bel effet sur le parcours, auprès des grands qui ont aimé le message et l’ironie du moment, et des petits qui ont adoré la grande banane jaune

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Dès le départ, je me mets en fond de sas. J’ai eu la bêtise et la prétention de penser que 1h35 était atteignable à ce stade de la saison. Quel con!

Je dois dire que, pour la première fois que, je trouve l’organisation d’une course ASO plutôt bonne. Les départs sont donnés toutes les 5mn, de quoi fluidifier considérablement la course. Mais surtout, pas de triche à Lyon, les gens sont dans les bons sas (sauf moi donc). Le départ, comme le reste de la course, est vraiment fluide, et ça, ça fait bien du plaisir!! On est loin du semi de Paris où la connasse qui vise 2h se met dans le sas 1h40 juste parce que ça fait arriver à midi. Idéal pour le poulet dominical en famille. Même si ça fait chier tout le monde!! Surtout si ça fait chier tout le monde…

Je pars aux côtés d’un papa qui court avec son petit de 1 an dans une poussette spéciale. Je rêve de faire ça moi aussi. Je tiens 500m avec lui. Ensuite, il est déjà trop rapide pour moi… Dès le km6 je me fais rattraper par les premiers du sas 1h40. Ce n’est que le début de 8km pendant lesquels je ne ferai que me faire doubler. Je suis pourtant parti a 12km/h, en surveillant mes pulsations, 145 au début, rapidement fixées à 155 aux alentours du km4.

Je continue sur un rythme de 5’02 – 5’05 au km. Pas trop mal pour un entraînement vu mon niveau actuel. Vu mon niveau tout court d’ailleurs… Je tiendrai globalement cette allure, à part 2km de relâchement. Les pulsations terminent a 163, j’ai donc encore une marge le jour où je ferai une vraie course… Il faut quand même que je pense à  m’entrainer pour de vrai.

Aux alentours du km14, je trouve des coureurs à mon rythme. C’est déjà un peu plus motivant. Surtout quand devant il y a une petite minette à la croupe foulée fort charmante.

Je commence même a doubler mes premiers coureurs. Comme quoi, tout arrive! Y’a plus mauvais coureur que moi. Sûrement des gars qui ont arrêté de fumer la veille… 

Au fur et à mesure des km, les cuisses tirent. Manque d’entraînement, séquelles des entraînements de la semaine, sans oublier la toux qui me casse un peu. Pour couronner le tout, je cours avec un T-shirt manches longues sous ma banane. Je me prends un coup de chaud vers le km16. Je descends mes 50cl d’un coup. Merci Evian! On passe dans le nouveau tunnel sous Croix-Rousse réservé aux piétons et vélos. La chaleur monte encore d’un cran. La sortie du tunnel et le vent me rappellent qu’on se les gèle en fait…

Sur le dernier km, j’ai une sangsue au souffle court (et visiblement fâché avec le déodorant les jours de course) qui me colle littéralement au cul. On n’est pas à vélo, l’aspiration ne sert pas à grand chose! Le plus drôle est qu’il essaie de me doubler dans les 200 derniers mètres. Je sprinte par principe, s’il avait couru à côté de moi je me serais laissé doubler.

Cela ne restera pas dans la postérité, mais au final, ça donne: 1h47’07 », 11,82km/h soit 5’05 au km en moyenne, je termine 3.372ème sur 10.136, 3.124ème sur 7.309 au classement par sexe (étonannt, je ne me rappelle pas avoir donné mes mensurations, d’autant qu’être si bien classé m’étonne plutôt…), 1.827 sur 3.971 pour ma catégorie (senior homme donc, si je suis « senior », la vieille bique est dans la catégorie « mise au rebus » alors… ). Voilà pour les statistiques dont sont si friands les compétiteurs, même les mauvais comme moi.

Et puis j’ai eu une belle médaille, qui ira rejoindre les autres au fond du tiroir

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Au final, un nouvel objectif manqué. Mais ce n’est pas bien grave. J’attaque dans une semaine le début de ma saison de triathlon qui va me prendre 11 mois. Autant y aller cresendo. D’autant que la course à pied n’est qu’un des 3 sports. Et que cette année je veux vraiment axer sur le triathlon, sans privilégier une discipline plus qu’une autre ni en hachant la saison en forçant sur la CàP en hiver puis en vélo l’été. Non, cette saison je vais faire ça bien!


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