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Un cas d'école : les vins de Monsieur Emmanuel Reynaud

Par Mauss

L'homme est redoutable dans son utilisation quasi permanente d'un humour assez "borderline" du style, alors que vous avez négocié durement une visite dans les mois à venir, de vous dire à votre arrivée : "C'est à quel sujet" ?".

Nous avons connu une autre pointure même catégorie avec le Maître d'Hôtel de L'Ami Louis à Paris (rue du Vertbois) du temps des grandes heures, années 70.

Vous voilà prévenus et surtout, privilégié que vous serez, lorsque vous descendrez les marches menant à la cave, oubliez les mots javel ou ddt : rien que de les envisager mentalement, ce serait péché.

ôi^jo
Une horizontale magique ! Lors d'un déjeuner entre amis, nous avions donc ces trois crus de l'écurie Reynaud… auxquels  je dois rajouter un Château des Tours, version Côte-du-Rhône, que nous avions dégusté quelques jours auparavant chez DAN (ICI) un restaurant tout à fait particulier à Bordeaux (toujours plein : impératif de réserver) qui est dans cette ville sur notre podium des 3 top.  Une certitude : il y a un style "Reynaud" reconnu, quand bien même il vous dira que ses vins sont le seul résultat de terroirs spécifiques, notamment les sableux de Rayas. Modestie impitoyable :-)
 D'abord servis à l'aveugle, ce n'était pas du tout évident d'identifier immédiatement le Rayas. Il a fallu attendre un chouilla et écouter les compétences de mes deux amis pour l'identifier parmi ces trois verres.  Rappel : ce cru mythique se vend à plus de € 100, largement, alors que les deux autres sont d'un niveau nettement plus accessible. Je constate surtout que dans ce millésime, eu égard donc au différentiel de prix, je suis plus qu'heureux avec le Fonsalette… et le Château des Tours (non présent ici) qui développe itou une finesse de même élégance sur un fruité de classe. Incontestablement, ce diable d'homme est en totale symbiose avec sa terre, avec ce qu'il veut dans un vin, avec ses exigences sur le temps à laisser aux vins qui est une démonstration éclatante du niveau exceptionnel qui est son quotidien. Comme nous parlions ainsi de vignerons d'exception en dehors des zones classiques Bordeaux-Bourgogne, les Poyeux du Clos Rougeard (2010) sont venus en dessert pour que chacun sache qu'en Loire aussi, on a des chefs d'oeuvre. Chacun a confirmé la chose avec une conviction totale et sans réserve. Ce fut une belle journée. Merci à ces vignerons d'exception.

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