Magazine Design et Architecture

MOUSTIERS-SAINTE-MARIE (Alpes-de-Haute-Provence)

Publié le 07 octobre 2015 par Aelezig

C'est une commune absolument ravissante et à ne pas manquer, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Blotti contre un escarpement rocheux, Moustiers fait partie des plus beaux villages de France et du Parc naturel régional du Verdon. Dans la vallée s'étend le lac de Sainte-Croix.

z01

Les périodes préhistorique et antique ont laissé plusieurs sites importants, dont la tombe du Grand Segriès fouillée à la fin des années 1980. Un habitat se trouvait sur le dôme de la plaine de Quinson au deuxième Age du Fer. De la période de présence romaine datent de nombreux vestiges. 

La petite ville de Moustiers est fondée au Ve siècle par une colonie de moines. Un chapitre de chanoines y est fondé en 1052, et perdure jusqu’au don de toutes les églises de Moustiers et de la vallée à l’abbaye de Lérins en 1097. Le monastère se partage les droits seigneuriaux avec l’abbaye aux XIe et XIIe, avant que le bourg rejoigne le domaine des comtes de Provence.

Le comte de Provence accorde un consulat aux habitants au XIIIe siècle, et installe le siège d’une baillie à Moustiers en 1300. En 1305, une petite communauté juive s'établit à Moustiers (une cinquantaine d'habitants). La présence de cette communauté, d'un marché important, sont des indices montrant qu'à cette époque, Moustiers est une petite capitale régionale.

La mort de la reine Jeanne Iere ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre le duc Louis Ier d'Anjou. La communauté de Moustiers se rallie au parti angevin en avril 1386.

z02

La célèbre étoile accrochée entre les deux rocs

La baillie est érigée en viguerie en 1540 en même temps que toutes celles de Provence ; elle est aussi d’une foire jusqu’à la Révolution.

Le bourg connaît une grande renommée aux XVIIe et XVIIIe siècles grâce à la Faïencerie de Moustiers.

Selon la tradition, c'est un religieux, venu de Faênza (Italie), qui aurait appris à un potier de la ville le secret du bel émail blanc laiteux qui devait assurer avec le bleu dit « de Moustiers » la réputation des faïences locales. À la fin du XVIIIe siècle douze ateliers fonctionnent. Puis les fours s'éteignent un à un, le dernier en 1873. Marcel Provence entreprend en 1925 de faire renaître à Moustiers l'art de la faïence. Il construit un four et, avec le concours d'artistes décorateurs et d'artisans qualifiés, en fait sortir une production originale, inspirée de la flore et des insectes du pays.

La nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Une société patriotique y est rapidement créée : elle fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, avant juin 1792.

z04

La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations. Le coup d'Etat du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 14 habitants de Moustiers-Sainte-Marie sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie.

En 2012, Moustiers-Sainte-Marie comptait 691 habitants. L’exode rural depuis le XIXe a provoqué un mouvement de recul démographique rapide et de longue durée. En 1901, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1960. Depuis, la population a repris sa croissance lentement.

Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne est cultivée à Moustiers-Sainte-Marie. Plusieurs dizaines d’hectares produisent un vin destiné à la consommation ordinaire et à la vente sur les marchés locaux. Cette culture est aujourd’hui abandonnée.

Les différents tourismes (cures thermales, culturel, sportif, détente) représentent l’essentiel de l’activité économique relève de Moustiers-Sainte-Marie, même l’activité agricole servant, dans une certaine mesure, de support à l’activité touristique (paysage d’oliviers notamment). L’important flux de touristes fournit un débouché au commerce, à l'artisanat, à la production de la lavande (miel, distillerie...).

z07

L’oléiculture joue un rôle important dans la commune. La culture de l’olivier est pratiquée depuis des siècles, tout en étant limitée à certains versants. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des 650 mètres : à Moustiers-Sainte-Marie, il s’agit des versants bien exposés des vallons entaillant le plateau de Valensole. L’oliveraie a cependant fortement régressé.

Visitée deux fois, la dernière en juillet 2015

D'après Wikipédia


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Aelezig 127315 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte