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Apologie de la fille facile (suite)

Publié le 08 juin 2008 par Funuraba
 Imaginons que le potentiel d'une relation soit un chemin de A à E, ponctué par des étapes cruciales : De A à B, c'est la séductoin, l'homme qui déploit son charme et la femme qui se fait convoiter. De B à C, c'est la passion, on se découvre, on s'apprécie et on a l'impression de s'aimer toujours plus chaque jour. De c à D, c'est la stabilité, ce n'est plus l'effervescence des premiers moments, mais il s'est installé une complicité, des habitudes, on se comprend d'un simple regard, on a nos codes, nos petits mots doux, et plein de ces petites choses qui font le patrimoine amoureux d'un couple. Parfois cette étape dure longtemps, voire toujours, avec ses hauts et ses bas, et parfois il y a une autre étape, de D à E : la routine, on s'ennuie l'un avec l'autre, et finalement on finit par rompre (quoique cette étape aussi peut durer longtemps, voire toujours).
 
  Les relations les plus durables sont celles qui suivent ce schéma, même si certaines relations ont des étapes plus longues que d'autres. Dans les relations coup de foudre, il n'y a presque pas de séduction, les protagonistes s'aiment tout de suite; dans les relations passionnels, il n'y a pas de stabilité, l'homme et la femme s'aiment follement jusqu'à ce que vienne la deffervescence, et c'est la rupture brutale car on a l'impression de s'ébrouer d'un rêve, pour se rendre compte que la personne aimée follement au point d'être déifiée, n'est qu'un être humain, avec ses faiblesses et ses défauts ("Ne pas toucher aux idoles, la dorure en reste collée aux mains" Flaubert).
 En définitive, le chemin est sensiblement le même pour tous. Il n'y a que les étapes, s'empiètant les unes sur les autres, qui changent ("le coeur est un phénix dont les redites sont inépuisables" Nicole. Triste redondance des comportements humains). Pour en revenir à notre sujet, je conçois qu'une femme se fasse "désirer", pour éviter que son homme ne tombe dans les limbes de la chose obtenue, une fois sorti du paradis de la chose convoitée. Mais l'art d'entretenir le désir demande beaucoup de tact et de subtilité, qualités hélas qui font défaut à la plupart des nanas. L'homme tolère, dans une certaine mesure, les chichis de la femme, et le fait qu'elle le contredise tout le temps. Mais qu'elle en vienne à se contredire elle-même le refroidit progressivement, et anésthésie sa sensualité. Ainsi, lorsque la relation n'a été qu'un long chemin de A à B, qui a empièté sur toutes les autres étapes, et que pour sa part, la deffervescence venue, l'homme part explorer d'autres horizons, et parcourir des chemins beaucoup mieux jalonnés, la femme s'écrie : "Ah, le salaud! Je le savais! Les hommes sont tous les mêmes!". Les mecs changent, mais le résultat est toujours le même. Et pas une pour se remettre en question, et se dire que c'est peut-être de sa faute si toutes ses histoires tournent à la mascarade.
  A priori, cet article semble s'adresser aux femmes. Arrivé à ce stade, je donne l'impression de vouloir dire "mesdemoiselles, au lieu de chercher à cerner ce que ressent l'homme, alors que vous n'êtes pas fichues de cerner ce que vous ressentez, contentez vous de voir ce qui vous arrange. La bagatelle, lorsqu'elle se met entre un couple, gâche tout. Plus moyen de savoir quand un homme dit "je t'aime", s'il est sincère où s'il veut juste hâter le dénouement (c'est dur pour un mec d'être noué, TRES DUR, dur de partout comme dirait Greg le millionnaire ^^). Pourquoi s'encombrer de méfiance, de petits jeux, de doutes, de tromperies, alors qu'une fois la chose consommée, plus de raisons de se prendre la tête, on peut enfin être sérieux. Les nanas pérorent "je ne couche que si c'est sérieux". Mais ça ne devient sérieux qu'après la bagatelle. Tout ce qui s'est passé avant, ce n'est que dans ce dessin. Et si on s'arc-boutent dessus, si on érige la bagatelle comme la conclusion suprême de l'amour, ça risque en effet de le conclure, définitivement. Le sexe est un moyen comme un autre d'entretenir la passion, mais que la femme en fasse une fin, et il sera cela. Alors mesdemoiselles, si un mec est mignon, et assez agréable et marrant pour au moins divertir entre deux coups, foncez! On verra bien ce que ça donne ensuite. Que ce soit pour une nuit, et vous n'aurez pas perdu votre temps à fonder des espoirs sur un serin qui n'en veut qu'à votre berlingot. Que ce soit pour la vie (ou pour longtemps), BINGO!!"
   
 A priori, c'est ce que j'ai l'air de vouloir dire. Or, la plupart des nanas savent tout cela. Que ce soit en raisonnant (wellah, y a des nanas qui raisonnent - tant que ça ne vole pas trop haut -), ou en le sentant intuitivement, la nana sait tout cela. Mais elle continue son manège, car elle a peur. De quoi? De ceci : Le désir soutient l'intérêt de l'homme pour la femme. Privé de ce soutien, que restera-t-il de l'intérêt, livré à lui-même? Petite question sournoise : En dehors d'un lit, la femme offre-t-elle un quelconque intérêt pour l'homme? Beaucoup d'hommes (je dis bien "homme"! Je ne compte donc pas les hallabs, et les lyriques) répondraient "mais oui, bien sur!!". Parmi eux, une poignée pourraient même être sincère : A juste raison?  

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