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Si on parlait de… Lire en V.O.

Par Nelcie @celinelcie

Buongiorno everybody ! Tous les 15 jours, La tête dans les livres propose un sujet de discussion en rapport avec les livres, la lecture… Vous pouvez d’ailleurs trouver tous les thèmes déjà traîtés directement sur son blog, à la rubrique « Si on parlait de… ».
Et aujourd’hui on va causer de… Lire en V.O.

Si on parlait de… Lire en V.O.

Lire en langue étrangère… Voilà un concept assez nouveau pour moi. Ou plus exactement, une redécouverte assez récente.
Les premiers livres que j’ai lus en VO, c’était en italien. Et c’était pour les études. I promessi sposi, d’Alessandro Manzoni. Il Gattopardo, de Lampedusa. La divina Commedia, de Dante… et d’autres encore. Que des grands classiques, que j’ai pour la plupart beaucoup aimé. Et même si la lecture me plaisait, même si j’aimais les livres et que je comprenais très bien, curieusement, il ne me venait pas à l’idée, à cette époque, de lire en VO pour mon propre plaisir. Ce n’est qu’une fois avoir abandonné mes études de LCE italien que j’ai commencé à lire de la VO italienne par plaisir. Et encore aujourd’hui, je lis régulièrement dans cette langue.
Outre l’italien, j’ai aussi appris l’anglais depuis la 6ème. Comme beaucoup. Sauf que je n’avais pas un super niveau, ce qui est encore le cas aujourd’hui. De ce fait, j’ai toujours eu peur de me lancer dans la lecture en anglais, par crainte de ne pas comprendre ce que je lisais. Alors certes, j’ai bien lu des petits textes de quelques pages, des articles de journaux, etc. Mais me lancer dans un roman ? Quelle horreur !! Et puis un jour, je me suis dit qu’après tout, il fallait bien tenter, que même si mon niveau d’anglais est loins d’être excellent, j’ai quand même des bases qui me permettent certainement de comprendre l’essentiel.
Alors, j’ai décidé de me lancer dans un livre pas trop gros, que j’avais déjà lu en français, et qui m’avait plu : The Great Gatsby, de Francis Scott Fitzgerald. Et j’ai découvert que finalement, je comprenais mieux que ce que je m’étais imaginée. Bien sûr, j’ai mis sûrement trois fois plus de temps à le lire qu’en français. Evidemment, il y a des tas de termes et de subtilités qui m’ont échappées. Mais voilà, j’avais sauté le pas, j’avais vu que le résultat n’avait rien de catastrophique, que j’avais pris du plaisir, et tout ça m’a donné envie de lire de temps en temps en anglais.

Parce que finalement quand tu lis de la VO, le plus dur c’est de débuter. Tu t’imagines que ton manque de vocabulaire va t’empêcher de comprendre le sens du texte, tu te vois déjà installée à ta table de travail avec ton livre devant toi, et à côté ton dictionnaire anglais, ton dictionnaire bilingue, ton écran allumé sur un site de traduction. Tu t’imagines stoppant ta lecture toutes les 3 lignes pour aller vérifier le mot que tu n’as pas compris.
Et c’est vrai qu’au début, j’avais tendance à vouloir chercher la définition de chaque mot inconnu. Le problème, c’est qu’en faisant ça, j’avais l’impression de me décourager plus qu’autre chose, surtout que niveau vocabulaire, j’en ai pas mal à apprendre… Mais en y regardant bien, j’ai fini par comprendre qu’il y avait plus de mots que je connaissais que de mots inconnus, et mine de rien, bah ça a eu pour effet de me remotiver. Du coup, j’ai abordé mes lectures en anglais différemment, sans chercher absolument à comprendre chaque mot, le principal étant de saisir le sens général du texte, et au fur et à mesure de mieux aborder les particularités. Aujourd’hui, quand je lis en anglais, je note sur un carnet quelques mots que je ne connais pas afin d’en chercher la définition, ou de vérifier si je l’avais bien devinée. Cela me permet de garder une fluidité dans ma lecture, tout en enrichissant mon vocabulaire et ma pratique de la langue.
Le fait d’avoir adopter cette méthode pour l’anglais, m’a incité à le faire également pour l’italien. En effet, comme mon niveau d’italien est très bon, je lis sans problème, et du coup, je ne prenais pas le temps de m’arrêter sur les mots ou tournures inconnues. Ce ce fait, je restais sur mes acquis, mais n’allais pas tellement de l’avant. Maintenant, je le fais de temps en temps pour l’italien, et je me rends compte du bénéfice, car ma lecture devient de plus en plus fluide, je saisis toutes les subtilités. Et je redécouvre à quel point lire en VO n’est pas simplement une satisfaction linguistique, mais permet surtout de mieux appréhender l’histoire, d’être plus en phase avec les intententions narratives de l’auteur. Si aujourd’hui je lis encore beaucoup de livre d’auteurs anglophones en français, j’ai maintenant pris l’habitude de lire tous les auteurs italiens en italien.

Cependant, même si j’essaie de lire de plus en plus en anglais, je crois que je ne pourrais me mettre au tout anglais. En premier lieu, car je n’ai pas une maîtrise suffisante de la langue, et certains livres nécessitent que l’on s’arrête sur les détails. Pour ceux-là, je privilégie évidemment le français. Et puis également parce que je mets plus de temps à lire en français qu’en anglais, et que vu le nombre de romans anglophones qui existent, bah ça demanderait beaucoup de temps ^^. Personnellement, je me fixe un objectif d’un roman en anglais par mois, histoire de garder un rythme convenable, me permettant de lire un nombre correct de romans, mais aussi d’entretenir mes acquis linguistiques. Parce que mine de rien, quand tu ne lis pas en VO pendant un certain temps, c’est là que tu te rends compte à quel point tu peux vite perdre l’habitude…
Mes premiers romans en anglais étaient tous des relectures, car je les avais lus en français. J’avais trop peur de me lancer totalement dans l’inconnu. Désormais, je n’hésite pas à tenter des lectures nouvelles.

Au final, lire en VO, ça fait peur, mais c’est pas grave ! Parce qu’une fois le premier pas franchi, les doutes se dissipent, et il est vraiment plaisant de se rendre compte que finalement c’est moins compliqué que ça en avait l’air. En plus, quand tu lis en VO, tu peux lire le dernier roman avant des copines qui ne lisent qu’en français ! Et puis tu peux te constituer une jolie bibliothèque avec des livres qui ont des couvertures qu’elles sont trop belles dans la Version originale, mais tellement moche en français…

Et puis, je suis sûre qu’il y a encore plein de bonnes raisons pour s’y mettre. Il suffit de trouver la sienne…

Mes envies de lectures en anglais :
The Discworld, de Terry Pratchett
The lord of the rings, de Tolkien (oui, oui, j’ai parlé de romans courts quelques paragraphes au-dessus :D)
Shutter Island, de Dennis Lehane
Les Sherlock Holmes

Et sinon, vous aimez lire en VO, vous ?


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