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Polar, whisky et conseils alcoolisés de super blogueurs – c’était Crumley dans l’abonnement Romans d’Octobre

Publié le 09 novembre 2015 par Exploratology @exploratology

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Hello à tous!

Retour à notre rendez-vous mensuel où je reviens sur le livre envoyé dans l’abonnements Romans du mois! (ici Octobre donc)

Pour octobre, j’avais envie de partir sur un polar : ça faisait UN an que j’en n’avais pas envoyé, depuis le fameux Jeu des Trente qui, je crois, avait pas mal marqué les esprits.

Toujours difficile pour moi de choisir un roman policier, déjà parce que ce n’est pas forcément ce que je préfère lire en général, ce qui fait que j’ai moins de connaissances dans le domaine. Et on sait à quel point les lecteurs de polars peuvent être très pointus, alors disons je marche toujours un peu sur œufs quand j’en conseille ;)

Donc je vous parlais dans un article précédent des livres qui auraient pu figurer dans l’abonnement Romans. Mais finalement, mon choix s’est porté sur le fameux livre de James Crumley, Le dernier baiser.

Ceux qui auront également lu Le Jeu des Trente auront peut-être remarqué un tout petit point commun entre les deux livres : ce ne sont pas des polars très classiques. Et de fait, Le dernier baiser est plus un road trip qu’un polar pur et dur. L’histoire d’un détective privé qui se met à la chasse d’un écrivain alcoolo et aussi chiant qu’un gamin en crise, puis d’une jeune femme disparue sur la requête d’une mère célibataire qui encaisse dur. Et avec tout ça, un bouledogue qui aime les bières (rien que pour le bouledogue pilier de comptoir, ça valait la peine de découvrir le livre). Le style est jouissif, des phrases qui claquent, de l’humour malgré la noirceur et la tristesse qui se ressentent dans cette Amérique d’après-guerre. Et puis, il y a ces personnages qui sont juste géniaux, attachants et détestables en même temps, surtout le personnage de l’écrivain, Trahearne, qui vaut son pesant de cacahuètes et de bouteilles de whisky.

D’ailleurs on parle BEAUCOUP whisky dans ce bouquin. Au point que j’avais vraiment envie d’ouvrir cette bouteille de whisky qui traîne dans mon placard pour accompagner la lecture (mais à 15h c’est mal). Il parait que James Crumley lui-même aimait en boire (au passage, il y a ce sympathique article de Libération qui proposait des whisky que l’auteur hard-boiled aurait peut-être aimé boire).

Mais nous on a fait dix fois mieux! On a demandé à deux super blogueurs au palais développé, Charles Delaere des Fleurs du Malt, et Jean-François Pillon de Whisky Plus de nous/vous conseiller deux whisky à boire avec Le dernier baiser! Et voici leur réponse :

fleurs du malt

Charles Delaere / Les Fleurs du Malt

C’est plutôt rigolo comme challenge! Un roman américain donc, qui plus est publié à la fin des années 1970, ça laisse en définitive peu de choix. Ca ne peut être qu’un whiskEy (avec un E, nous sommes en Amérique du Nord), et même un bourbon (le boom des microdistilleries, qui sont notamment à l’origine de la renaissance du rye et du wheat whiskey, ne date que de la toute fin des années 1990/debut des années 2000).

Donc, pour rester dans des produits de « grande consommation » (que l’on trouve partout en France), je vous conseille Blanton’s (version Original, 45-50 euros) ou Elijah Craig (version 12 ans, 40-45 euros). Deux valeurs sûres qui offrent un très bon rapport qualité-prix.

Si, au contraire, vous voulez être ultrapointu, optez pour Dry Fly (une microdistillerie lancée en 2007 dans l’Etat de Washington, donc voisin du Montana, celui où se déroule l’action du roman si j’ai bien compris) – et même, plus précisément, pour la version Triticale (60-65 euros; un whiskey obtenu à partir d’une céréale hybride, un croisement entre le seigle et le blé!). Mais là, forcément, il y a un anachronisme…

whisky plus

Jean-François Pillon / Whisky Plus

Puisque Crumley est Texan, je proposerais un whisky américain fait de seigle, le whisky favori des cowboys de l’ouest.

Alors, je vous propose mon rye whiskey préféré, le Bulleit Rye. Riche, rond, corsé, ce whiskey est à la fois facile d’approche mais complexe, avec une finale épicée. Un peu comme l’oeuvre de Crumley.

Encore merci à Charles et Jean-François pour leurs réponses d’expert! Et si vous avez envie de découvrir plus amplement leur sélection de whisky, n’hésitez pas à voir leur blog Les Fleurs du Malt et Whisky Plus!

Envie de plus de lectures autour de James Crumley et Le dernier baiser ? En voici :
Très bon article sur Le dernier baiser sur The Rumpus, un site littéraire que j’aime beaucoup (en anglais)
Pulp Curry (ce titre!) en fait également une recension intéressante (en anglais)
James Crumley a inspiré une génération d’écrivains, selon le Washington Post (en anglais)
Et un petit article dans Libération sur Crumley

Et vous, qu’avez-vous pensé du Dernier Baiser ? Je suis très très curieuse d’avoir votre avis, n’hésitez pas à nous raconter vos impressions en commentaires!

Des quelques mails que j’ai eus, soit c’était « j’adore » soit c’était « je déteste », pas d’entre deux, c’était assez frappant… Alors dites-nous tout! Et n’hésitez pas à nous dire aussi si vous souhaitez plus souvent des polars dans l’abonnement Romans :)

Pour ceux qui auraient raté l’abonnement, il est disponible ici

Au mois de novembre, on entendra la voix d’une auteure hongroise émigrée en Suisse qui fait son… Autobiographie en 50 pages. Tentés ? :)

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