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«On emmerde les Terroristes ! », le message engagé du couple inédit Eric Naulleau et Graham Parker

Publié le 19 novembre 2015 par Darkplanneur @darkplanneur

Où ?  Aux Bouffes du Nord Qui?  Une rencontre au sommet entre Graham Parker l’un des plus grands chanteurs de sa génération et le journaliste / critique émérite Eric Naulleau  Quoi?  Un concept culturel de « lecture-concert »,  une confrontation entre le livre Parkeromane d’Eric Naulleau et la discographie de son idole Graham Parker. Darkplanneur a été plus qu’ enchanté de découvrir le total lâcher prise et la subjectivité la plus absolue d’ Eric Naulleau dès qu’il s’agit de Graham Parker : je l’admirais déjà pour sa capacité à se « cogner » intellectuellement le  Zemmour depuis tant d’années, mais son discours passionné et engagé contre l’ignominie du 13 Novembre  a fini de me convaincre… Allez voir ces deux grands messieurs sur scène le 23 Novembre, mais avant, petite mise en bouche pour les lecteurs de Darkplanneur.

 Darkplanneur: Qu’est-ce que la Parkeromanie ?
Eric Naulleau: Une maladie que j’ai contractée à la première écoute d’un titre de Graham Parker par l’intermédiaire de mon copain de lycée Yves Calvi. D’autant plus ravageuse que la personne contaminée ne souhaite rien tant que s’aggrave la pathologie. Cas les plus célèbres de Parkeromanie : Bruce Springsteen, Judd Apatow, George P. Pelecanos… D: Quelles sont les raisons qui font qu’un critique aussi émérite que vous se mue en fan absolu ?
naulleau EN: J’ai consacré tout un livre à cette question, sans trouver complètement la réponse — et tant mieux ! Comme de vouloir expliquer pourquoi on tombe amoureux de telle personne. Mais parmi les éléments les plus rationnels, je puis d’une part avancer que la musique de Parker représente une synthèse de toutes celles que j’aime, des Stones à Aretha Franklin en passant par le post-punk. Et d’autre part que ses textes sont parmi les brillants que j’aie entendus sur le plan littéraire, ce qui jette une passerelle avec une autre de mes passions. D: Bruce Springsteen dit de Parker qu’il est le seul artiste pour lequel il paierait son billet , qu’est – ce qui fait donc la singularité de ce Graham Parker ?

EN: Il ne triche pas. Ce qu’il jette sur la scène : son talent, son cœur, son âme, ses tripes… Il faut avoir vu ça au moins une fois dans sa vie. Et cette voix ! D: Votre mode de narration dans cette oeuvre se veut tout sauf chronologique ni ordonné, expliquez-nous pourquoi ?
EN: J’ai choisi de relater ma Parkeromanie dans le désordre chronologique après m’être avisé que tout avait changé dans mon existence au fil des années : ma situation personnelle, professionnelle, etc., à l’exception de cette seule étoile fixe dans mon ciel. Il s’est en outre rapidement avéré que ce choix libérait l’écriture : Parkeromane est celui de mes livres dont je suis le plus fier, car je pense avoir trouvé une forme qui s’adresse autant aux fans de Parker et aux amateurs de rock qu’aux amoureux de la littérature. Aux lecteurs de confirmer ou d’infirmer, comme toujours. D: 11 avril 2009, Towne Crier Cafe « je voudrais dédier la prochaine chanson à mon copain qui est venu  de France voir quelques uns de mes gigs. Je sais qu’il l’aime beaucoup, ça s’appelle Between You and Me« , que ressent on ?
EN: Une étrange émotion, surtout lorsque l’on sait qu’il s’agit de la chanson qui a décidé de la carrière de Graham Parker et que l’on se trouve au fin fond de l’Etat de New York. La décisive confirmation d’avoir gagné un pari risqué, celui d’être devenu ami avec son idole, une expérience qui peut s’avérer décevante ou pire encore. Tout le contraire ici, Graham est en plus du reste ce qu’on appelle une belle personne. D: Tous les ans, vous faites un pélerinage aux Etats – unis voir votre idole, pourquoi cette fois ci vous être associé pour ce concert – lecture aux Bouffes du Nord ?
EN: Graham avait tenté une expérience similaire à partir d’un recueil de ses nouvelles, je suppose que l’idée me trottait depuis dans la tête. Et puis j’ai vu ce que mon grand pote Nicolas Rey et Mathieu Saikaly ont fait dans le genre. Et surtout parce que c’est un immense kif de monter sur scène pour la première fois de ma vie et que ce soit avec mon idole. D: Vendredi 13 novembre 2015, le Bataclan, haut lieu de la culture Rock a été attaqué, quels souvenirs gardez – vous de cette salle de concert ?
EN:Tant de concerts, tant de souvenirs ! Un passage de Police à leurs débuts me revient en mémoire, allez savoir pourquoi celui-là — Can’t stand losing you ! Un lieu mythique, un symbole de cet est parisien que j’habite depuis tant d’années. D: Quels messages Graham Parker & Eric Naulleau veulent-ils faire passer aux terroristes ?
EN: On vous emmerde !
parkeromane

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