Le discours «anti-lait» se propage, avec entre autres discours alarmant, le cancer du sein, qui serait favorisé par la consommation de lait. Ce cancer étant particulièrement fréquent dans notre pays, et la consommation de lait faisant partie des schémas alimentaires traditionnels, on comprendra que le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) ait décidé d’investiguer tout particulièrement ce sujet dans le nouvel avis qu’il vient de rendre. Il souligne d’emblée la difficulté qu’il y a à se prononcer pour la famille des produits laitiers dans son ensemble, étant donné son caractère hétérogène. Ni tout noir, ni tout blanc Le CSS conclut que la littérature scientifique disponible est relativement vaste et ne dresse pas de tableau univoque quant au rôle du lait et des produits laitiers (LPL) dans le développement du cancer du sein.Autrement dit, il y a des données suggérant que les LPL favorisent l’apparition du cancer du sein, et d’autres qui leur attribuent un effet protecteur. Mais cette littérature est qualifiée par le CSS de «non concluante». Autrement dit, elle ne permet pas d’apporter une réponse définitive…
Un message clair
Cette conclusion, qui n’en est donc pas une, est cependant assortie d’un message beaucoup plus clair, qui répondra à bien des interrogations: le CSS affirme, sans équivoque, qu’il n’y a aucune raison scientifique pour soutenir ou diffuser un discours «anti LPL» en ce qui concerne la prévention du cancer du sein.
Chez nos voisins hollandais, les toutes nouvelles lignes directrices du Conseil de la santé des Pays-Bas (Gezondheidheidsraad) recommandent «quelques portions de produits laitiers chaque jour, dont du lait ou du yaourt». Et de préciser que les LPL sont associés à une réduction du risque de cancer du côlon, et le yaourt à une réduction du risque de diabète.
Référence : Conseil Supérieur de la Santé, avis n°8918, Belgique. 2015
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