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Les béquilles empoisonnées

Par Louisakaluga

Les béquilles empoisonnées

Déjà 2 ans que je ne suis pas passée par ici.

Incroyable comme le temps file.

Il s'est passé tant de choses depuis. Impossible de tout raconter dans le détail, ça serait drôlement pénible.

Mon Jules est revenu au mois de mars après avoir passé plus de 6 ans en Russie. J'imaginais qu'on allait enfin passer des jours heureux ensemble, enfin surtout des weekends puisqu'il travaillait à Poissy mais c'est mal le connaître...

C'est un vrai pigeon voyageur et donc au bout de quelques mois il est déjà reparti vers de nouveaux horizons.

Je le vois tous les 2 ou 3 semaines. Il est parti dans le sud.

Ma cloclo est toujours à Lille, en prépa au lycée Faidherbe, en 2 ème année de BCPST avec des hauts et des bas.

Mon Quentinou fait tranquillement son BTS commerce internationale au lycée Fénélon de Cambrai.

Le kat Sacha est actuellement sur mes genoux en train de ronronner.

Moi je suis toujours à Cambrai mais pour j'espère pas longtemps. J'ai mis ma maison en vente. Il me faudra tourner la page de Cambrai si je veux réellement me projeter ailleurs. J'avoue que je suis bien ici. J'ai des activités que j'adore. J'ai des voisins et des amies super sympas. Je jardine pas mal aussi au printemps. J'ai une serre et un petit potager.

En ce moment c'est la froidure de l'hiver qui arrive. Et puis avec les attentats à Paris mais aussi un peu partout dans le monde, je me sens vraiment pas dans mon assiette...Je pense que je vais être un moment dans cet état semi-choqué semi-révolté. Je prie très fort pour les victimes et les familles des victimes.

Il n'y a pas un jour sans qu'il n'y ait un attentat quelque part : Paris, Bamako, Cameroun...on vit dans la terreur. Quand je me lève le matin et que j'allume le poste de radio j'ai peur d'entendre qu'il y a encore eu des attentats quelque part dans le monde. Parce que maintenant nous ne sommes plus en sécurité nulle part.

Bien entendu que la vie continue malgré tout mais c'est une vie où l'on vivra à l'ombre du bonheur. Quentin ne veut même pas aller dans une salle de cinéma...

Il faut retrouver un peu de joie de vivre. Déjà que je me bat depuis 11 mois. Depuis le décès brutal de mon cher petit papa, je ne suis plus pareil. J'ai escaladé les montagnes russes du chagrin en me soignant à coup d'anti-dépresseurs. J'ai essayé de le noyer dans l'alcool fort. Je me suis enfermée, cloitrée même dans un cocon soyeux pendant des mois. Le monde extérieur me donnant des vertiges, la nausée. Je me suis perdue dans les vapeurs éthyliques, les méandres nauséeux des médicaments, des somnifères. J'ai perdu mon âme. Je ne souffrais plus mais ce n'était pas moi et au final c'était encore pire. J'ai plongé dans cette abime sans fond où la douleur était partie soudainement mais je ne retrouvais plus mon père alors qu'il était juste à côté de moi. J'ai arrêté toutes ces conneries. Je souffre mais je suis moi et je préfère cette souffrance sourde à une froide indifférence artificielle.

Je vous donne rendez-vous très bientôt.


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