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Critiques Séries : Marvel's AKA Jessica Jones. Saison 1. Episode 2.

Publié le 23 novembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Marvel’s AKA Jessica Jones // Saison 1. Episodes 2 et 3. AKA Crush Syndrome / AKA It’s Called Whiskey.


Je l’ai vu un peu de partout sur Twitter, Jessica Jones démarre vraiment à l’épisode 3. Les deux premiers épisodes sont décevants et l’on ne peut rien y faire. Avec ces deux épisodes, j’ai donc voulu voir pourquoi tout le monde parle de l’épisode 3 comme d’un moment où Jessica Jones devient enfin une bonne série ou qu’elle attise en tout cas la curiosité. Mais commençons par le moins bon, « AKA Crush Syndrome ». Cet épisode était profondément ennuyeux. Je n’ai pas trop compris pourquoi après un pilote parfois correct, ce second épisode donne l’impression que la série n’a pas forcément de grand intérêt. Disons que Jessica Jones n’est pas une série fun à proprement parler. C’est plutôt une série dépressive et c’est aussi un choix narratif qui est intéressant et qui change de ce que l’on a pour habitude de voir dans l’univers Marvel (notamment avec Agents of S.H.I.E.L.D. pour prendre l’exemple d’une série qui utilise son angle « fun » assez souvent). Jessica Jones reste intrigante en grande partie car justement, au delà du fait qu’elle n’est pas fun dans le sens le plus traditionnel du terme, il y a quelque chose d’intéressant que l’on a envie de suivre au delà, même d’un épisode décevant comme « AKA Crush Syndrome ». Jessica est un personnage fort et elle est très bonne dans ce qu’elle fait.

C’est une série intelligente aussi mais même si ce second épisode est terriblement ennuyeux et décevant, il y a chez Jessica une envie de nous raconter quelque chose de différent, d’être à l’opposé de ses soeurs adaptées de comics. Cela a beau être une héroïne qui est très bonne dans ce qu’elle fait, c’est aussi un personnage complexe que la série tente de développer d’un point de vue personnel alors forcément c’est là aussi très important. Durant l’épisode, les choses n’ont de cesse de mettre Jessica en garde que son attitude ne vont pas lui permettre de se faire des amis. Elle va cependant leur dire en retour que c’est exactement ce qu’elle est et qu’elle ne va donc pas changer pour eux. Bien que j’ai envie d’aimer Jessica Jones, il y a toujours le problème Krysten Ritter. Je n’ai pas réussi avec l’épisode 2 à trouver l’actrice aussi bonne qu’elle ne devrait l’être car j’ai encore en tête les rôles ultra funs qu’elle a pu incarner ici et là dans des comédies à la télévision comme au cinéma. Comment ne pas repenser à elle comme cette femme à qui il ne fallait pas faire confiance dans l’appartement 23. Quoi qu’il en soit, si Jessica ne cherche pas à se faire des amies, elle n’en reste pas moins un personnage intéressant.

L’épisode 2 est loin de donner envie d’aller plus loin. On apprend des informations supplémentaires : que Luke Cage a des superpouvoirs par exemple - mais c’est quelque chose que l’on savait déjà -, que Trish Walker s’entraine afin de devenir une pro de la self-défense et Kilgrave est terrifié à l’idée d’être anesthésié. Ce second épisode perd de ce qui faisait aussi l’intérêt du premier épisode : ses inspirations volé au monde du film noir. On avait l’impression de retrouver visuellement un peu de Frank Miller (et de son Sin City) ou encore d’autres visuels comme des films de De Palma. Le premier épisode était vraiment beau et c’était justement l’un des points sur lequel j’avais envie d’appuyer quand j’ai parlé en bien du premier épisode. Sauf que là, le visuel semble redevenir un peu banal à mon goût et les dialogues n’ont pas vraiment l’envergure nécessaire non plus. Bien entendu, il y a un peu plus d’action entre Luke et Jessica ce qui permet de pimenter un peu l’épisode et de ne pas nous donner l’impression totale que l’on a perdu notre temps. C’est aussi un épisode qui nous permet de voir un peu plus les pouvoirs de Kilgrave. David Tennant a un charisme qu’il parvient à installer de façon assez intéressante tout au long de ces deux épisodes. Encore plus dans l’épisode 3 mais bon, dans l’épisode 2 on comprend un peu mieux quels sont ses pouvoirs.

Il peut contrôler la pensée des gens et c’est forcément très important. Bien que cet épisode 2 ne soit pas si solide que ça, le fait est que Jessica Jones se consomme un peu comme beaucoup de séries de Netflix : en binge-watching et je me demande si au fond les scénaristes n’ont pas compté là dessus. Car « AKA It’s Called Whiskey » est tout ce que je pouvais attendre de la part de cette série : fun, profonde, passionnante et efficace. Cet épisode nous offre dans un premier temps une scène de sexe entre Luke et Jessica. La scène est assez cocasse en soit et pas seulement pour le fait que le lit va se casser. C’était vraiment intelligent de la part de Jessica Jones de nous plonger un peu plus dans son monde de cette façon. La dynamique qu’il y avait dans cet épisode entre Luke et Jessica permet de rapidement nous mettre dans le bain de l’épisode et c’est aussi quelque chose dont l’épisode précédent manquait cruellement. J’aime bien aussi le fait que Jessica ait un pouvoir un peu agressif alors que Luke a quelque chose d’un peu plus défensive. Cela permet de changer un peu les rôles et de mettre la femme en avant comme quelqu’un de fort.

Jessica Jones a été écrite par une femme (Melissa Rosenberg) alors ce n’est pas si étonnant que ça que le personnage féminin qu’elle est est un personnage aussi fort et important. Si cet épisode fonctionne grâce à Jessica et Luke c’est une chose puisque ce n’est que le début de l’épisode. Ensuite, Jessica se retrouve accompagné de Trish. J’aime bien Rachael Taylor, elle qui était pour certains ennuyeuse dans 666 Park Avenue et qui est une actrice que j’aime beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé ici. Elle se trouve une place intéressante et dès que l’on a l’appel de Kilgrave à la radio les choses deviennent tout de suite beaucoup plus intéressantes. Cela change de ce que l’on avait pour habitude de voir. Ce que j’aime bien aussi c’est la façon dont l’action se met en place. Ce n’est pas là pour nous en mettre plein la vue mais avant tout pour développer les personnages et utilisé comme un élément narratif. Cela change de ce que l’on avait notamment pu voir dans Daredevil où les scènes de combat étaient très différentes, beaucoup plus poétiques, comme insérées dans les épisodes en guise de bonus. La scène de Trish dans son appartement (avant que Jessica ne débarque) est assez impressionnant et surtout sans aucun temps mort.

J’aime bien ce genre de scènes qui sort un peu du commun. Jessica se retrouve ensuite dans le repère de Kilgrave. Cela va nous permettre d’en savoir un peu plus sur la relation passée entre les deux personnages. Un flashback bien placé vient nous le raconter. David Tennant est de son côté au sommet de son art. Kilgrave est clairement un excellent méchant (comme le méchant que pouvait incarner Vincent d’Onofrio dans Daredevil, les deux séries ont au moins un point commun qualitatif). Il a notamment fait assassiner des mains de Jessica la femme de Luke. Je me demande comment tout cela va ressortir à un moment donné mais en tout cas AKA Jessica Jones décolle donc enfin. L’épisode 3 était plus ce que j’attendais de la part de cette série que les deux premiers épisodes. On perd encore l’influence film noir mais l’on gagne quelque chose d’autre. Ce n’est même pas qu’une question d’action et d’intrigues sans temps mort, c’est aussi un épisode plus profond sur les personnages et les relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres.

Note : 4/10 et 10/10. En bref, quand la série oscille entre le moins bon et le très bon….


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