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Eugène VIOLLET-LE-DUC

Publié le 28 novembre 2015 par Aelezig

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Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc est un architcte français né le 2 janvier 1814 à Paris et mort le 17 septembre 1879 à Lausanne (Suisse).

Il est connu auprès du grand public pour ses restaurations de constructions médiévales. On lui doit aussi d'avoir posé les bases de l'architecture moderne, par ses écrits théoriques marqués par le rationalisme (Entretiens sur l'architecture, 1863), et d'avoir directement inspiré plusieurs acteurs majeurs du mouvement Art nouveau : Victor Horta, Hector Guimard, Henri Sauvage, Antoni Gaudi, Frank Lloyd Wright, etc.

Son père est conservateur des résidences royales sous le règne de Louis-Philippe Ier dès 1832 ; sa mère est la fille de l'architecte Jean-Baptiste Delécluze, c'est une femme du monde qui tient un salon où est reçu, entre autres, Stendhal. Elle meurt lors de l'épidémie de choléra de 1832, Viollet-le-Duc n'est âgé que de 18 ans. Son père l'encouragera dans sa voie professionnelle et il est également très proche de son oncle, le frère aîné de sa mère, Etienne-Jean Delécluze, un peintre et critique d'art français. Celui-ci reçoit à son domicile des peintres et des architectes qui ont aidé le jeune Viollet-le-Duc.

Eugène at un frère cadet, Adolphe, artiste peintre. Du fait de la fonction occupée par leur père dans l'administration, toute la famille Viollet-le-Duc est logée au palais des Tuileries.

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Cité de Carcassonne

Républicain, anti-clérical, rebelle, il participe aux barricades de 1830 et refuse d'entre aux Beaux-Arts. Il préfère apprendre son métier directement par la pratique, au sein des cabinets d'architecture de Jacques-Marie Huvé et Achille Leclère.

Le 3 mai 1834, à vingt ans, il épouse Élisabeth Tempier. Ils auront deux enfants, un fils, Eugène né en 1835 et mort en 1910, ainsi qu'une fille, Marie-Sophie née en 1838

Après un voyage au mont Saint-Michel en 1835, Eugène Viollet-le-Duc part le 12 mars 1836 faire un voyage d'études de dix-huit mois en Italie. À son retour, il entre au Conseil des bâtiments civils comme auditeur, et est nommé sous-inspecteur des travaux de l’hôtel des Archives du royaume. C'est le début de sa collaboration aux Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France du baron Taylor.

Parallèlement, au début des années 1830, un mouvement de restauration du patrimoine médiéval apparaît en France. Prosper Mérimée, devenu inspecteur général des Monuments historiques, demande à Viollet-le-Duc, de restaurer la basilique de Vézelay en 1840, le Mont-Saint-Michel et la collégiale de Clamecy. Ce travail marque le commencement d'une longue série de restaurations, dont les plus connues sont la cité de Carcassonne, la cathédrale Notre-Dame de Paris avec Jean-Baptiste-Antoine Lassus, les châteaux de Roquetaillade, de Montépilloy, de Coucy et de Pierrefonds.

En 1863, il devient professeur d’histoire de l’art et d’esthétique à l’Ecole des beaux-arts.

En 1868, il débute ses courses dans le massif du Mont-Blanc, il manquera de se tuer deux ans plus tard, en 1870, en chutant dans une crevasse.

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Château de Pierrefonds

En 1872, il est chargé de la rénovation de la cathédrale de Lausanne en Suisse. Il préside également le comité d'exposition pour l'Exposition internationale de Lyon. 

Il publie en 1874 une carte topographique du massif du Mont-Blanc et intervient l'année suivante au château d'Eu. En 1877, il travaille sur la préparation de l'Exposition universelle de Paris qui doit se dérouler l'année suivante.

Il perd son frère en 1878 et meurt l'année suivante à Lausanne, alors qu'il travaille sur le chantier de restauration de la cathédrale.

Eugène Viollet-le-Duc influença le regard de la société sur l'histoire du patrimoine historique français. C'est ainsi que sera créée en 1884, la Société des amis des monuments parisiens, puis en 1897, la Commission du vieux Paris.

Ses théories n'ont pas seulement inspiré, à l'époque de l'Art nouveau, les initiateurs du mouvement moderne : mises en œuvre durant la défense de Paris pendant la guerre franco-allemande de 1870, elles ont aussi influencé les ingénieurs des fortifications de Verdun avant la Première Guerre mondiale et ceux de la ligne Maginot.

Son point de vue sur la restauration est remarquable et s'oppose à la simple conservation : « Restaurer un édifice, ce n'est pas l'entretenir, le réparer ou le refaire, c'est le rétablir dans un état complet qui peut n'avoir jamais existé à un moment donné. »

En application de ces principes, Viollet-le-Duc modifia ainsi par interprétation plusieurs monuments, ce qui explique que son œuvre soit controversée, mais cela permit souvent de les sauver de la ruine. Il incarne en France le symbole d'une restauration arbitraire et traumatisante.

La basilique Saint-Sernin de Toulouse a été dérestaurée en 1995-1996, c'est-à-dire qu'on est revenu à l'état précédant les restaurations de Viollet-le-Duc...

D'après Wikipédia


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