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Des-dits-cassés

Par Pantsavarts

Des Dits Cassés

Dédiée et peut être dédi-cassée, car il y a des heures cassées aussi, cassées en 130 morceaux et en tant d’étoiles encore vives, il y a des mots qui s’ouvrent d’espace entre teintes, éteintes et déteintes alors dédiée et là oui dédi-cassée intensément et totalement :

à l’époque qui s’agite entre molle et feule; aux musiciens qui brûlent et se percent au travers des sons et des larmes, je m’en souviens, je m’en souviens;

aux étoiles et aux caractères bien trempés, bien trempés de larmes et de sang, je m’en souviens, je m’en souviens;

aux langues étrangères et qui tordues parfois se laissent tomber, briser, abîmer sous le joug de croyances lourdes et explosives, je m’en souviens, je m’en souviens;

aux soldats et policiers qui arpentent et sauvent, arpentent un horizon loin de frontières et des limiers qui courent au Diésel, au feu, au feu, rouge et vert et orange et bleu et caressé par les mains tendues, je m’en souviens, je m’en souviens;

aux jeunes et hauts vieux aux hardes déchirées et aux longues robes, aux cotons imprimés et aux soies riantes et rouges et passions, à tous les corps de flammes, je m’en souviens, je m’en souviens;

« Les vitres sont givrées
Pas de nature ! »

aux bougies qui se fondent dans la nuit, aux drapeaux bien drapés, aux montagnes qui sont tombées, aux plaines qui se haussent, et au fond de tes yeux, au fond de tes yeux, là où il est d’où ce feu, je m’en souviens, je m’en souviens.

Patrick Duquoc


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