Si mon grand-père savait …

S’il savait que je porte, soixante-dix ans après lui, le même type de pantalon qu’il avait à l’époque … il ne comprendrait pas, lui, le fils de paysan, au bon sens pragmatique et à la main si verte (je lui dois une enfance ultra saine faite d’une vie à la campagne et de nourriture bio avant que cela ne soit à la mode puisqu’il cultivait le potager de la maison familiale).

Ahhh quel bonheur de se plonger dans ses souvenirs quand, en dehors, le temps se gâte et les nouvelles sont mauvaises. Je le vis comme un réconfort, m’accrochant à cette idée qu’une vie simple est toujours possible, que le monde va arrêter de tourner sans aucun sens, que les médias vont ENFIN se taire et faire du VRAI journalisme au lieu de nous gaver d’images monstrueuses où l’on se sent comme un voyeur, de mots tous pessimistes, déprimants, de détails dont on se fiche un peu (en QUOI connaître les détails de chaque opération policière est intéressant en tant que citoyen? L’important est d’en savoir le résultat!). Je vous assure que j’essaye autant que possible de ne pas me connecter dès le réveil sur les chaînes d’infos parce que cela me met dans de mauvaises conditions pour la journée et que c’est inutile … On peut se sentir concernée sans pour autant déprimer ou voir tout en noir.

Donc je rêvasse, en pensant à ces belles années. Et j’enfile mon pantalon dont le confort n’a pas d’égal … Si mon grand-père savait …

A bientôt !