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Il paraîtrait...

Publié le 07 décembre 2015 par Ericguillotte
lundi 7 décembre 2015

- que le paradoxe de Fermi peut se résumer ainsi : alors qu’environ deux cents milliards d’étoiles existent dans notre galaxie, et que très probablement, comme nous le savons assez précisément aujourd’hui, plusieurs centaines de milliards de planètes orbitent également autour d’elles, comment peut-il se faire que nous n’ayons pas encore été visités par de nombreuses civilisations d’extraterrestres ? Trois grandes réponses existent. Un, nous sommes régulièrement visités mais nous ne le voyons pas. Un rapport avec les fourmis dans les jambes ? Peut-être. Deux, la vie est un phénomène tellement complexe, bizarre et étonnant qu’il ne s’est produit qu’en un seul endroit de ces milliards de planètes : chez nous ! Favoriserait-ce le concept de modestie ? Pas sûr. Trois, les extraterrestres existent quelque part, mais nous le savons pas, ils ne savent pas que nous le savons pas, et on ne sait pas qu’ils ne savent pas qu’on ne le sait pas. Doit-on, pour autant, dire roule ma poule au capitaine du bateau qui arbore un neuf à la coque ?

- que le paradoxe de Simpson ne tire pas son nom de Homer, ni de Homère, mais d’Edward. Ce paradoxe est un paradoxe statistique, hum berk les statistiques, dans lequel les résultats concernant plusieurs groupes semblent s'inverser lorsque les groupes sont combinés. Donc, un par un, c’est ainsi, mais si on mélange, on combine, c’est ainsi, mais pas le même ainsi. Saisi ? On peut chercher des exemples, et on peut même en trouver. Qu’en conclura-t-on, oh oui, quand conclura-t-on ? On en conclura qu’avec un peu de manipulation, un soupçon de duperie, un rien de tricherie, on peut nous faire croire à quelque chose alors qu’en regardant les chiffres dans le détail, les effets peuvent disparaître ou s’inverser. Mais, vous dites-vous, c’est ce qu’on subit tous les jours dans les discours politiques qui lancent, ou balancent, des chiffres, sur l’immigration, le chômage, ou la délinquance. Vous vous le dites ? Et je dis que vous avez raison de vous le dire ! Doit-on, pour autant, dire roule ma poule au capitaine du bateau qui arbore un neuf à la coque ?

- qu’un paradoxe, étymologiquement, est contraire à l'opinion commune, et, pour qui ne voudrait pas nécessairement appartenir à un troupeau, par exemple et parfaitement au hasard, de moutons, une culture intensive sans jachère de paradoxes pourrait paraître une solution relativement séduisante. Le paradoxe désigne également une figure de style consistant à formuler, au sein d'un discours, une expression, généralement antithétique, qui va à l'encontre du sens commun. Il peut, aussi, reposer sur un raisonnement faux, ce qui peut, en vérité, faire tout son charme. Citons alors Prévert, car nous parlions de cultiver, et citer Prévert rend les champs beaux, car verdoyants, et tout chant joli, car herbeux, par effet phonétique évident. Paris est tout petit, c'est là sa vraie grandeur, s'exclama-t-il un jour. Jacques jacta, c’est pourquoi nous rendons à César. Doit-on, pour autant, dire roule ma poule au capitaine du bateau qui arbore un neuf à la coque ? 


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