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Love: et l'amour dans tout ça?

Par Filou49 @blog_bazart
11 décembre 2015

DVD et BR & BR 3D

 Sorti le mercredi 2 décembre dernier en DVD chez Wild Side, "Love,"  un  film réalisé par un cinéaste visionnaire et adulé par les fans, Gaspar Noé. On s'en souvient encore, l'annonce de la présentation de Love en sélection officielle à Cannes a suscité un mélange d'excitation et d'hostilité.

Présenté hors compétition au dernier Festival de Cannes, à la séance de mimuit le film avait attiré une foule de spectateurs, et l'efferversence autour du film n'est pas retombée  quelques mois plus tard à sa sortie, lorsque le film a failli être interdit aux moins de 18 ans.  

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Gaspard Noé, à l'univers visuel très singulier qualifie avant tout "Love" de "mélodrame amoureux", genre qui forcément m'intriguait énormément, surtout que le voir en 3 D aiguise encore plus la curiosité. Film à petit budget – trois millions de dollars – Love 3D est un phénomène ne serait ce que parce qu'il le premier long métrage pornographique en 3D présenté sur la Croisette, un choix technologique qui s’est imposé pour des raisons très personnelles.

 Malheureusement, si je veux bien croire que la  caméra 3D fait des images super troublantes, il a été pensé en 3D, et malheureusement n'ayant pas de télé 3D, le voir en 2 D rend le film de fait bien moins interessant.

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  Au contraire de cinéastes comme Kechiche ou Guiraudie qui tendent vers  une approche naturaliste du sexe, Noé fait le pari de l’abstraction en faisant le choix d’une photographie sombre, d'une lumière en clairs obscurs,  et d’une musique ambiancée qui colle plutôt pas mal à l’action. 

Malheureusement si les scènes de sexe sont la plupart du temps remarquablement mises en scène, d'une beauté assez renversante, car filmées souvent en plans rapprochés et en gros plans dans un timing à la fois rigoureux et élégant, et constituent le gros point fort du film, elles finissent par être assez répétitives, et il en est de même pour  l'autre bonne idée du film, également une idée de metteur en scène : l'utilisation des fondus au noir entre chaque cut, qui confère une sorte de côté "diaporama" aux scènes, qui sur la longue finit également par lasser durablement le spectateur.

Il faut dire que ces deux belles idées qui prouve que Noé reste un formaliste inventif et brillant, ne cachent pas l'inanité des dialogues et la pauvreté du jeu d'acteur... la plupart des scènes hors scène de sexe sont vraiment d'un intérêt limité, et les acteurs qui les prononcent sont quand même assez limité, surtout l'acteur masculin du film dont le jeu monocorde est vite manifeste.

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L'écriture qui manque vraiment de nuance,  empêche dès lors toute possibilité d'empathie et d’attachement aux personnages et annihile bien vite  toute  possibilité d'émotion.

La  réflexion  qui sous tend le film sur notre difficulté à véritablement aimer de nos jours et sur les choix destructeurs aurait pu profondément toucher, elle ne fait qu'irriter et rendre totalement perplexe...

Après Mon roi, l'autre grande histoire d'amour cannoise que j'attendais énormément  a un peu tout  hélas d'un pétard mouillé.. heureusement pour les grands fans d'histoire d'amour que je suis,  Monsieur Lelouch tient largement  le cap, j'en parle très prochainement sur baz'art

Bande-annonce - Love (Gaspar Noé)


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