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Comment des banlieues paisibles sont devenues de dangereuses zones de non-droit

Publié le 12 décembre 2015 par Lecriducontribuable

Aussi longtemps que les banlieues de Paris étaient de type «pavillonnaire», il n’y avait pas là spécialement d’insécurité, ni au nord, ni au sud, pas plus à l’est qu’à l’ouest. Et puis la mode des grands ensembles, avec les lois sur le logement social, c’est-à-dire l’assistanat généralisé dans un cadre de vie déshumanisé, a été adoptée comme modèle unique, dans toute la France.

Rappelons que le permis de construire ne date que de juin 1943 (une loi de Vichy !…), même s’il y avait des lois réglementant la construction, surtout pour des raisons sanitaires, mais qui ne s’appliquaient pas aux communes de moins de 10 000 habitants…

On a dit : «C’était après la guerre, et il fallait construire et reconstruire.» C’est vrai, mais plusieurs des pays voisins n’ont pas construit de barres ni de tours, mais ont privilégié la maison individuelle. Le choix de l’entassement dans les cités est donc d’abord un choix technocratique.

Ce fut ensuite un choix sociétal : «Loger tout le monde, pas cher». Toujours la recherche artificielle de l’égalité qui provoque la discrimination et aboutit à des ghettos (rappelons encore qu’Harlem a été la conséquence du blocage des loyers à New York…)

Il s’y ajoute l’immigration non maîtrisée, de pur peuplement, après l’adoption en 1975 des lois sur le regroupement familial. Les cités sont appropriées par les immigrés, de plus en plus jeunes, en échec scolaire une fois sur deux, au chômage à 30%.

Les forces de police sont dépassées. Les bureaux de Poste ferment (comme à La Madeleine, à Chartres, où habitait le tueur du Bataclan Ismaël Mostefaï, quartier dont le local de police a été fermé en 2010…). Tous les trafics s’étalent. Les mosquées fleurissent. Certaines prêchent le Djihad… On en est là.

Qu’a-t-on fait pour y remédier ? On a distribué des dizaines de milliards d’euros de crédits au titre d’une politique de la ville, qui, s’appuyant sur un constat juste, mais aussi sur une analyse erronée des causes, ne pouvait aboutir qu’à un échec évident et devenu patent, sous nos yeux.

Deux solutions se présentent à nous : continuer à remplir ce tonneau des Danaïdes… ; ou bien reconnaître l’erreur d’origine, à savoir les cités elles-mêmes, les barres et les tours, les ghettos, plus l’idéologie du logement social, et même du social tout court, qui coûte chaque année quelque 600 milliards d’euros.

Comme celles de certains arbres, les racines du mal sont profondes !

 Alain Dumait, directeur de la publication des Enquêtes du contribuable

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