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[critique] (8/10) THE LOBSTER par Matthieu EB.

Par Christian Papia @ChristianPAPIA

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Synopsis:Dans un futur proche… Toute personne célibataire est arrêtée, transférée à l’Hôtel et a 45 jours pour trouver l’âme soeur. Passé ce délai, elle sera transformée en l'animal de son choix. Pour échapper à ce destin, un homme s'enfuit et rejoint dans les bois un groupe de résistants ; les Solitaires.

The Lobster nous plonge dans un futur proche où chaque célibataire est pourchassé et parqué dans une immense propriété. Ils sont contraints de trouver l’âme sœur sous peine de se transformer en l’animal de leur choix. Une thématique originale qui pousse très loin l’allégorie des relations amoureuses. En effet, le réalisateur, comme à son habitude va peindre un monde complètement farfelu dans lequel lui seul est le maître. Il conçoit ainsi chaque parcelle du film, créant à travers les bases du récit, une histoire dystopique ayant comme acteurs des corps désincarnés et mécaniques.

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Les corps occupent une place prépondérante dans le film car ils sont assujettis par cette dictature. Aucune personne ne semble réellement naturelle et ce dû au jeu des acteurs underplaying où l’on redécouvre Colin Farrell (Prémonitions) qui semble incroyablement à l’aise dans cet exercice. On note une émancipation certaine du réalisateur qui, par cette coproduction étrangère, apporte un souffle nouveau à ses œuvres peut-être trop singulières pour en élargir l’horizon. Il apporte un soin particulier à mettre en évidence les corps cartographiés dans cette « nouvelle » société en utilisant le décor comme réel outil lui permettant de jouer sur des éléments de mise en scène intéressants. Le film dégage également une sensation étrange de solitude où dans cette société radicalement nombriliste, les rites semblent diriger chaque action et chaque personnage ne semble être concerné que par son propre sort.

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Récompensé à Cannes cette année (Prix du Jury), The Lobster nous surprend avec cette fable glaciale, cocasse et décalée. Le film reste dans la veine de ses deux prédécesseurs (Canine et ALPS) qui abordaient les mêmes spécificités et caractérisent le cinéma particulier de Yórgos Lánthimos. C’est en créant ses propres outils que Yórgos Lánthimos arrive à construire un monde fictif, totalement bizarre pour produire une critique cynique sur la place des relations amoureuses dans notre société.

THE LOBSTER Bande Annonce (Colin Farrell - 2015)

MATTHIEU EB.

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