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Grand Prix du Canada : Une manne pour les danseuses

Publié le 11 juin 2008 par Ttiger

Alors que des dizaines d’effeuilleuses se bousculent aux portes de Montréal pour profiter de la manne du Grand Prix, d’autres optent plutôt pour la banlieue afin d’éviter la cohue à l’isoloir.
bar de danseuse nue
«Cette semaine, elles sont de 50 à 60 sur le plancher en même temps à Montréal. C’est tape-à-l’oeil, mais ça cause un problème puisque les danseuses doivent souvent faire un line-up dans les cabines avec leurs clients», explique Martin Dumont, gérant du bar Le Vegas, à Longueuil.

Selon M. Dumont, les clubs de danseuses du centre-ville sont saturés ces jours-ci.

«J’ai une quinzaine de filles du centre-ville qui m’ont demandé de travailler ici cette semaine. Elles disent qu’elles feront plus d’argent ici», mentionne-t-il.

Augmenter le prix d’entrée

Certains établissements, comme le cabaret Chez Doric, augmentent le prix d’entrée des clients pour profiter de la manne générée par la formule 1. Ainsi, la cotisation à la porte de ses clients est passée de 3 $ à 5 $ pour payer l’embauche d’un couple érotique chaque soir pendant la fin de semaine du Grand Prix.

«Je vois déjà les retombées économiques de l’événement. Les touristes viennent faire leur tour parce que le prix des hôtels autour d’ici est moins élevé que ceux à Montréal et qu’ils sont situés à seulement cinq minutes du circuit», explique le gérant des promotions de l’établissement, Normand Lareau.

Selon lui, la Rive-Sud est la meilleure option pour les touristes qui viennent participer aux festivités entourant le Grand Prix du Canada.

Le centre-ville en demande

Même si certaines effeuilleuses décident de quitter l’île au profit de la banlieue, les bars du centre-ville ne sont pas près de manquer de main-d’oeuvre.

«C’est terrible, cette semaine, il n’y a plus de place à Montréal! assure Maxime, propriétaire d’une agence de placement de danseuses de la Rive-Nord. Elles quittent toutes les petits clubs éloignés pour venir à Montréal.»

Phénomène qui est observé par bon nombre de gérants de clubs de danseuses de la métropole interrogés par le Journal.

«Tout le monde veut profiter de la semaine du Grand Prix. Les danseuses peuvent faire 1 000 $ par jour cette semaine», confie le gérant de Chez Parée, John Barile.

Une lutte féroce entre les filles

«C’est l’enfer, travailler à Montréal pendant la semaine du Grand Prix! À 70 filles sur le plancher, je passais mon temps à me chicaner», commente Barbie (nom fictif), une danseuse de 19 ans.

La compétition est très féroce pendant le week-end de la formule 1, dit-elle, et il faut s’y prendre environ un mois d’avance pour s’assurer de pouvoir travailler pendant ce très lucratif événement.

La difficulté à obtenir une cabine au centre-ville pour satisfaire un client est également une source de frustration pour bon nombre d’entre elles.

«Il n’y a jamais assez d’isoloirs pendant le Grand Prix. Tu dois parler à ton client plus longtemps ou espérer qu’il veuille que tu danses à sa table. Sinon, tu perds de l’argent», explique l’effeuilleuse.

Le double en banlieue

Elle affirme faire actuellement 800 $ par soirée sur la Rive-Sud, alors qu’elle ferait normalement de 300 à 400 $ en s’exhibant dans la métropole durant la semaine.

«Mes clients sont souvent des touristes américains pendant la semaine du Grand Prix. Ils sont plus généreux que les clients réguliers parce que ce sont souvent des gangs de gars qui partent sur le party», précise-t-elle.

Barbie dit s’être exhibée sur la scène de plusieurs clubs montréalais avant d’atterrir à Longueuil.

Alexandre Geoffrion-McInnis
Le Journal de Montréal
08/06/2008 08h16


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