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Fleming, l'homme qui voulait être James Bond de John Brownlow et Don MacPherson avec Dominic Cooper, Laura Pulver

Par Kojimaemi

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L'histoire : Ian Fleming est un jeune homme dépensier, volage et collectionneur qui a soif d'aventures. Professionnellement instable et peu fiable, il s'ennuie profondément comme employé de banque jusqu'à ce que la Royal Navy le recrute pour s'occuper de la gestion de missions de renseignement.

Cette mini-série de quatre épisodes se concentre sur la vie de Ian Fleming entre 1939 et 1945, avec une petite projection en 1952 et retrace les actions de l'homme pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que sa rencontre avec Ann O'Neill, qui deviendra sa femme après une longue période de séduction. Le but de la série n'est pas d'écrire l'hagiographie de Fleming, bien au contraire. Le portrait qu'elle dresse de cet homme est loin d'être flatteur. Et c'est sans doute ce qui donne de la consistance au personnage. Non seulement, il est dragueur, arrogant et désobéissant mais aussi sarcastique voire même cruel, et surtout doté d'une grande intelligence doublée d'une immense imagination.

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C'est surtout un être profondément frustré. Depuis la mort de son père, pendant la Première Guerre mondiale, sa mère l'étouffe et son frère, Peter, célèbre aventurier et romancier, a endossé le rôle de héros de la famille. En 1939, la perspective d'une guerre réjouit Ian et lorsqu'il accepte de travailler pour la Royal Navy, il s'attend à devenir agent de terrain. Mais il se retrouve coincé derrière un bureau. Il a beau faire preuve de l'indiscipline la plus totale, cela ne suffit pas. Flanqué du lieutenant Monday - qui inspira Miss Moneypenny ? - , il enchaîne les coups de génie et les missions ratées. Le titre de la série, L'homme qui voulait être James Bond, est très révélateur de l'esprit de Fleming. Il désire à tout prix devenir un homme d'action mais il n'en a pas toujours le courage. Ce qui amène à l'une des séquences les plus réussies de la série, quand le spectateur et certains personnages ne peuvent pas distinguer la réalité de la fiction créée par Fleming lui-même. Par ailleurs, les spécialistes de James Bond retrouveront sans doute des clins d'oeil éparpillés dans la série, à l'image d'une partie de cartes digne de Casino Royale.

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Parallèlement à la carrière de Fleming, la série s'intéresse à ses histoires de coeur. Troublantes et troublées. Il hésite entre deux femmes, la douce Muriel Wright et l'ardente Ann O'Neill. La première est trop sentimentale et la deuxième lui semble inaccessible. Bien sûr, c'est Ann O'Neill qui le fascine le plus et ensemble, ils s'adonnent au jeu du "Suis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis", teinté d'un brin de SM. Je vous avouerai que je n'ai pas été particulièrement passionnée par l'intrigue amoureuse de la série, que j'ai trouvée bien trop présente. Et puis, je ne supporte plus les rôles féminins du genre Ann O'Neill. A part être très belle, hautaine et narquoise, elle n'a pas vraiment de profondeur psychologique. Et le fait que Laura Pulver l'incarne ne m'a pas aidée, puisque je ne l'appréciais déjà pas beaucoup en Irene Adler dans Sherlock. Je lui préfère largement le Lieutenant Monday.

Globalement, c'est tout de même une excellente série. L'ambiance des années 1940 est fidèlement transposée grâce à des costumes et des décors minutieusement reconstitués. Dominic Cooper, british jusqu'au bout des ongles, est à l'image de la série : drôle, séduisant et toujours très classe. J'imagine qu'il s'agit d'une version très romancée de la vie de Fleming, elle n'en est pas moins intéressante.


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