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EVOLUTION spontanée des psychotraumatismes

Publié le 22 janvier 2016 par Darouich
La plupart des gens qui développent l’ESPT se rétablissent spontanément.Spontanément les troubles persistent dans 50 % des cas à 3 mois et dans 25 % à 1 an. Après un an, il existe un risque de chronicité important (avec modification de la personnalité)Facteurs de risque pour l’ESPT :Facteurs réducteurs de risques :Concernant le sujet traumatisé :Les risques sont moindres si la personne dispose d’un soutien familial et social important, si elle est active, si elle a une saine conscience de soi et qu’elle est habituée à exprimer spontanément ses sentiments, si elle est attachée à des croyances religieuses et bien sûr, si l’accompagnement global est de qualité.En ce qui concerne le trauma lui même :Les risques de développer un ESPT sont moindres s’il s’agit d’un trauma de type I, • S’il n’y a pas eu de trauma antérieur ou que ceux-ci ont pu être bien gérés. • S’il n’y a pas de blessure physique ni de lésion corporelle persistante. • Si l’agresseur et la victime ne se connaissaient pas. • Si l’exposition au trauma est brève. • Et enfin si la personne a pu exprimer ses sentiments après le trauma, sans être exposée à des stress supplémentaires (réaction inappropriée des proches, police, médias).Facteurs majorant le risque :Durant la période péri traumatique, sont péjoratifs :• La gravité du traumatisme.• L’intensité des réactions péri-traumatiques.• L’intentionnalité humaine du traumatisme et s’il est intra familial.En ce qui concerne la personne traumatisée, vont intervenir :L’âge au moment de l’évènement, l’existence d’expériences antérieures difficiles (enfance difficile et cumul de traumas), l’impossibilité de réagir et la présence d’un syndrome dissociatif.La dissociation péri traumatique et le vécu de détresse totale feront particulièrement craindre le développement de l’ESPT : il convient donc de s’en inquiéter et d’apporter au plus vite des réponses adaptées.
Les réactions de l’entourage et de la société vis à vis d’une victime d’un psychotraumatisme évoluent schématiquement ainsi :• Phase d’urgence, c’est à dire jusqu’à 3 semaines après l’événement :Sympathie, compréhension (c’est grave, c’est terrible).• Phase d’inhibition : 3 à 6 semaines après l’événement :Banalisation, dédramatisation (bientôt tout ira mieux, tout sera comme avant).• Phase d’adaptation : 6 à 8 semaines après l’événement :Impatience, irritation (arrêtez de vous plaindre, il est temps de vous reprendre).Si la victime développe des réactions de stress chronique, l’entourage suscitera un sentiment de honte : « tu devrais avoir honte de te comporter ainsi, après tout ce que nous faisons pour toi, tu devrais avoir honte de ce que tu nous fait subir ».

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